Mercredi 16 OctobreJ'avais décidé la veille que je me créerai une nouvelle routine. J'avais inclus dans ma journée quarante-cinq minutes de course sans m'arrêter. Et je comptais bien m'y résoudre. Je passais de l'eau fraîche sur mon visage, avalais une barre chocolatée protéinée puisque le réfectoire n'était pas encore ouvert, de l'eau, et m'habillais d'un legging noir, d'un tee-shirt bleu marine avec par-dessus un gilet de survêtement, sans oublier mes gants, mon bonnet et mon iPhone avec mes écouteurs. Une fois parée, je sortis affronter le froid. J'enclenchais le minuteur ainsi que ma musique et commençais à courir doucement dans la cour du domaine, avant de finir par accélérer.
Quarante-cinq minutes plus tard, hors d'haleine, vidée d'une bonne partie de mon énergie, et transpirant beaucoup plus que je ne l'aurai voulu, j'essayais tant bien que mal de regagner ma chambre en faisant semblant de ne pas remarquer les regards curieux des autres élèves comme des professeurs. Je commençais sérieusement à me demander s'ils avaient une vie à force de vouloir savoir ce que je faisais de la mienne.
Une fois à l'abri des regards dans mon étroite salle de bain, j'allumais l'eau de la douche puis me déshabillais avant de jeter en vrac mes vêtements inondés de sueur dans un des coins de la pièce. Une fois que je m'étais assurée que l'eau était chaude j'attachais mes cheveux en un chignon assez haut sur mon crâne et rentrais complètement mon corps entre les parois incolores avant de les refermer derrière moi. Je laissais l'eau chaude frapper mes nœuds sur mes épaules, ce qui me faisais un bien fou.
Quand je me considérais comme enfin propre je sortis de la douche et me dépêchais de me sécher. J'étais sûre que sii je continuais à traîner autant, je n'allais jamais avoir le temps d'aller manger un bout ce qui était la pire idée qu'on pouvait avoir. Quand j'avais le ventre vide je devenais la personne la plus énervante ou méchante qui puisse exister sur cette Terre. Au point qu'Andrew, mon frère de cœur, n'hésitait pas à me fuir quand j'étais dans cet état-là.
Je pris le premier jean noir taille haute que je trouvais dans mon armoire, et le fit assortir avec un magnifique chemisier blanc, en soie, que ma marraine m'avait offert à Noël dernier.
Je me coiffais d'une haute queue de cheval, me mis une touche de mascara ainsi qu'une de rouge à lèvre avant de prendre mon blazer noir et mon sac de cours pour sortir à la volée. J'essayais tant bien que mal de mettre mon blazer sans faire tomber mon sac à dos, ni ralentir l'allure. Quand je réussis enfin à l'enfiler maladroitement, j'étais déjà devant la cafétéria.
Dedans j'aperçus plusieurs novices que je connaissais vaguement de vu, mais personne avec qui j'avais envie de partager mon petit déjeuner. J'allais me servir un chocolat chaud ainsi qu'un croissant et m'assis seule sur une table libre. A peine cinq minutes plus tard Andrew s'assit face à moi avec un grand sourire à en effrayer Jack l'éventreur.
-T'as fait quoi comme connerie ? demandais-je déjà exaspérée.
-Pourquoi tu dis ça ?
-C'est écrit en gros sur ton front. Ça se voit dès qu'on pose les yeux sur toi, expliquai-je.
-J'ai réussi à nous avoir une après-midi à Missoula. Il n'y aura personne d'autre que toi, moi et des gardiens chargés de notre protection.
Autant dire tous les gardiens de l'Académie...
-Bah ça alors, si tu n'es pas un vrai ami toi, je ne sais pas ce que tu es ! avouai-je avec un grand sourire. Alors dis moi, qui tu as soudoyé pour nous obtenir ça ?
Il ouvrit la bouche pour me répondre mais fut interrompu par la sonnerie qui retentit dans l'ensemble de l'académie pour prévenir que les cours n'allaient pas tarder à débuter.
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Vampire Academy : Âme Brisé
AventuraMa mère elle est la gardienne la plus respectée du monde et la plus célèbre. Mon père lui est le gardien qui a survécu à l'impossible. Ensemble ils sont l'exemple même que l'amour triomphe toujours, alors qu'il était voué à l'échec avant même d'avoi...