Fashion People (K.MB)

S

Elle toqua à la porte avant de rentrer sans avoir la permission.

-Zoé ! Tu es là !

Franchement c'était clairement les 4 mots qu'elle entendait le plus aujourd'hui.

La pièce était simple, comme tous les locaux qui se respectaient, les murs étaient gris, le plafond bas, un grand miroir qui prenait toute la surface du mur en face de la porte. La pièce n'avait pas de fenêtre mais elle était quand même très lumineuse. Dans un coin de la pièce, un cameraman se tenait là. Mathias supposa Zoé en voyant la carrure propre à son ami. Judith, la plus ancienne des 2 maquilleuses se trouvait au centre de la pièce, parfaitement maquillée et très bien habillée. Trop même pour une simple maquilleuse. Zoé croisa son regard, un regard où se mélangeait l'anxiété, l'impatience, l'excitement et la colère : un mauvais mélange se dit Zoé. Son regard se tourna ensuite vers le miroir et la surface remplie de produits en tous genre pour la coiffure et le maquillage. Devant le miroir, 4 chaises dont 3 occupées.

Antoine Griezmann se tenait sur celle de gauche et la regardait à travers le miroir. Il semblait plus grand et plus fin qu'à la télévision. Ses cheveux avaient repoussés et elle supposa que ce sera compliqué à coiffer.

Paul Pogba se tenait sur la chaise du milieu, et fidèle à lui-même, la regardait avec un sourire franc. Il était tourné vers elle et la regardait donc directement. Aussi grand et intimidant qu'à la télé, elle tourna directement la tête vers la troisième personne assise.

Kylian MBappé était... exactement comme à la télé. Son côté gamin resortait bien avec sa casquette rouge à l'envers et sa sucette dans la bouche. Il était de dos et elle ne voyait que son reflet dans le miroir qui la fixait, un sourire en coin sur ses lèvres. Il semblait l'analyser comme elle le faisait. Elle l'avait toujours trouvé un brin prétentieux avec les autres footballeurs et les journalistes et pourtant les vidéos de l'équipe de France prouvaient le contraire. Mais on pouvait apercevoir qu'il était tout de même habitué à avoir ce qu'il voulait quand il voulait. Le fabuleux destin des footballeurs masculins.

Cette analyse, quoi que longue, n'avait pas durée plus de 5 secondes dans la tête à Zoé. Mais malheureusement elle avait assez durée pour Judith qui lui dit fermement :

-Arrête d'importuné ces messieurs en les fixants enfin ! Je t'ai appelée car Samia, la nouvelle maquilleuse à fait un malaise parce que... enfin voilà j'ai besoin que tu la remplace pour la coiffure et le maquillage de monsieur MBappé.

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