Bonjour à tous, me revoici avec les suites de l'aventure d'Inès.
Je suis désolée pour les délais entre les chapitres, j'essaye de me remettre à écrire et je vais essayer de finir cette histoire avant le nano que je commence à programmer :)
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15 juin 2018,16h29, intercité n°5978, voiture 7- place 83.
La semaine est passée à une vitesse folle. Nous avons passé le dimanche au lit pour manger de la glace et regarder des télé-réalité débiles, puis lundi Julia est reparti travailler. Seule, dans son appartement, je me suis sentie vide. Après une bonne heure avachie dans le canapé à , je l'avoue, fouiner Facebook et particulièrement celui de benjamin et de sa pouf, j'ai fini par me reprendre. J'ai tout d'abord appelé ma responsable afin de lui demander mon congé pour le mois de juillet ce qui n'a pas posé de souci évidemment, en juillet, il est très facile de trouver du monde pour travailler. Puis j'ai appelé Brice sur l'heure de midi. Il était ravi d'apprendre que je partirais avec lui et nous nous voyons mardi prochain afin de régler tous les détails.
Lundi après-midi, je suis allé visiter le centre-ville de Clermont-Ferrand. Julia m'avait prévenu aussi je ne fut ni surprise, ni déçue, un centre-ville assez banal dont on fait rapidement le tour. La grande place de Jaude est un peu trop lisse et moderne à mon goût, seul la cathédrale noire en pierre volcanique attira mon attention au point de la visiter. Il y avait néanmoins quelques boutiques sympa et j'en ai profité pour me racheter une robe et des sandales pour l'été.
Le reste de la semaine fut occupée à relire et corriger tout ce que j'avais pu écrire pour ma thèse, noter des idées, faire des modifications et améliorer le plan de ma dernière partie, celle sur mes recherches justement. J'ai corrigé mes dernières copies et mis en ordre ma fin d'année. Je le savais, c'était ma dernière année dans cette université. En novembre, je soutiendrais ma thèse, je n'aurais donc aucun contrat d'enseignement pour la rentrée. J'évite à tout prix de réfléchir à cette fin d'année et surtout à mon avenir tellement l'incertitude de celui-ci m'étourdit.
Julia s'est arrangé pour rentrer tôt chaque soir et nous sommes sorties pratiquement tous les jours, un coup au restau, un autre dans un bar, nous avons même retrouvé nos âmes d'étudiante en s'incrustant dans une soirée de désintégration jeudi soir. Nous avons bu plus que de raison, sommes rentrés alors que le soleil se levait et clairement mes yeux se ferment rien que d'y penser, je suis un zombie vivant et ce genre de soirée n'est plus de mon âge, ou je manque d'habitude, peut-être même un mélange des deux. Il est certain que je n'aurais aucun mal à dormir cette nuit et ceux, malgré les hurlements des enfants surexcités du carré d'en face.
J'en ai profité également pour préparer ma traditionnelle To Do list de choses à faire avant le départ et surtout de tout ce que je dois emmener dans ma valise, un mois, c'est pas rien. Julia estime que je n'ai pas besoin de ça, que je m'encombre l'esprit toute seule, me rajoutant un travail non-nécessaire et chronophage et menant inéluctablement à mon éternel manque de temps. Ces études de psychologie était plus qu'une évidence, déjà au lycée elle était l'analyste et la psy de chaque membre de notre petit groupe. Elle a toujours su trouver les bons mots, les bonnes questions et surtout nous mener, sans que l'on ne s'en rende compte, a la découverte des bonnes réponses. Au début, je dois l'avouer, je n'appréciais pas trop ce côté-là chez elle, je trouvais que ca faisait un peu mademoiselle, je sais tout, j'ai toujours raison, mais avec le temps, j'ai vite compris qu'elle ne faisait pas ca pour se mettre en valeur ou pour contrôler les gens comme je le croyais au début, mais bien par bienveillance et amour de son prochain. Comme quoi il faut toujours laisser une chance de découvrir les gens et non les juger au premier regard ou aux premières paroles.
Je lui ai parlé de la solitude qui commençait à me peser et bien sûr ça ne l'a pas surprise, selon elle ma situation incertaine me faisait rechercher un quelconque point d'ancrage qui me rassurerait et c'était visiblement tout ce qu'il y a de plus humain. Une sorte de réflexe de l'esprit afin d'à la fois détourner mon attention (et donc mon stress) de l'échéance qui approchait, mais aussi un moyen de trouver du réconfort. Néanmoins, c'était visiblement une idée que je devais combattre. J'ai été très surprise lorsqu'elle m'a sorti ça puis elle a pris le temps de m'expliquer. Une relation prend du temps et apporte énormément d'incertitude et de stress dans les premières semaines et premiers mois. Les efforts constants, les ajustements, les doutes sur l'avenir n'apporterait, selon elle, qu'un surplus de charge mentale non-nécessaire dans ce qu'elle a appeler ma "condition". Toujours selon ma psy personnelle, et gratuite, comble du bonheur, une relation pérenne ne peut se construire que sur une base déjà pérenne. C'est-à-dire que pour rencontrer la bonne personne et avoir une relation stable ayant un minimum d'avenir, il fallait que j'aie moi-même une certaine stabilité et un minimum d'avenir. En gros et pour résumer ce n'était pas le moment que je cherche quelqu'un et toute rencontre ne serait voué qu'a l'échec vu que j'apporterais à un couple naissant mes emmerdes, doutes, stress et que je n'avais pour l'instant pas d'avenir à proprement parlé. Moi, je vous le dis les amis, c'est fantastique.
Néanmoins, je le savais, elle avait, comme toujours, raison. Je repars donc pour une période de célibat le temps de finir tout ce que j'ai sur le feu et de me poser un peu plus sereinement. De toute façon, je pars dans 15 jours pour un mois alors c'est évident que les rencontres amoureuses sont le cadet de mes soucis dans l'actualité.
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Journal d'une éternelle célibataire
ChickLitInès, 25 ans et toutes mes dents. Malheureuse en amour et pas plus heureuse au jeu, faut dire ne jouant pas ça n'aide pas! J'ai décidé de donner un petit coup de pouce au destin, qui semble avoir oublié de m'ajouter sur la liste de cupidon. C'est...