Épisode 23

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                    ***Kelvin***

Je me sens revivre. J’ai l’impression de m’être réveillé d’un long coma. Je me sens booster, prêt à affronter tout ce qui viendra contre moi. Leïla m’en a donné la force. Leïla est ma force. Je n’en reviens toujours pas de la manière dont elle m’a tenue tête pour que je redevienne l’homme que j’étais. Je suis de plus en plus fou d’elle. Elle est ma côte, celle qu’il me fallait. Elle m’a donné la force de me battre pour Prunella, ma fille. Oui elle est ma fille et je m’en fou du reste. Je la garde pour moi seul et Liliane peut aller se faire voir. Elle m’a apporté les papiers du divorce signés hier. Je lui ai dit que je vais garder Prunella et que si elle ou Ferdinand tentait quoi que ce soir pour me la reprendre je les ferais couler sans hésiter et sans pitié. Donc conclusion après la sortie de Prunella elle déguerpisse.

Je gare devant l’hôpital le cœur tout battant. Ça fait 7 ans que je vis avec Prunella et aujourd’hui mon cœur bat la chamade à l’idée de la voir. Je l’avais abandonné et aujourd’hui je reviens comme si de rien n’étais. J’ai abandonné ma propre fille. Quel mauvais père je suis ! Elle n’a rien à avoir dans cette histoire, elle avait besoin de moi et moi tout ce que j’ai fait c’est l’abandonner. Mais je compte bien me racheter.

Leïla (posant sa main sur la mienne) : Hé bébé, ça va. Tout va bien se passer. Elle n’attend que toi tu sais.

Moi : Oui. Mais n’empêche que je l’ai quand même abandonné.

Leïla : Et c’est le passé. Maintenant concentrons nous sur le présent et avançons. Allons la chercher.

Moi : Ok.

On descend de la voiture, Aaron derrière nous au même moment que celle de mes parents gare. Nous nous faisons des accolades puis nous rentrons. Plus on approche de sa chambre plus j’ai peur. Peur de la voir et de ne plus la voir comme ma fille. Peur de la voir et de ne plus ressentir cet amour que je ressentais pour elle lorsque je pensais qu’elle était ma fille. J’ai peur de ne plus l’aimer comme avant. J’ai peur de tout en fait. J’entre suivie de tout le monde avec le gros ourse en peluche blanc et des ballons liés à des ficelles qui flottent dans l’air. Je la trouve avec Liliane qui lui arrange les cheveux.

Prunella (dès qu’elle me voit) : Papaaa.

Elle se lève et se jette dans mes bras. Je pose immédiatement le nounours et la prend dans mes bras. Mon cœur se remet à battre… pour elle. J’en suis soulagé. Je l’aime toujours, non je l’aime encore plus. Elle dans mes bras ça me réchauffe. Une larme m'échappe mais je l’essuie rapidement et je la serre encore plus fort à l'étouffer.

Prunella : Tu m’as manqué papa.

Moi : Toi aussi mon amour. Tu m’as manqué.

Je lui caresse les cheveux et commence à lui faire des bisous partout sur son visage. Elle se met à rire. Son rire m’a manqué. Je la libère et la regarde.

Moi : Ça va ? Tu es prête à rentrer à la maison ?

Prunella : Oui. Ma chambre me manque.

Moi (lui donnant l’ours) : Tiens, c’est pour ajouter à ta collection de peluche.

Prunella : Ouaiis chouette. Waooh elle est gigantesque. J’adore papa. (Tombant dans mes bras) Je t’adore papa.

Moi : Moi aussi mon petit cœur.

Leïla : Oh mais il n’y a pas de câlin pour nous aussi ou quoi ?

Maman : Oui apparemment nous sommes invisibles.

Prunella (riant) : Noonn.

Elle va leur faire des câlins à tour de rôle puis reviens vers sa mère qui termine rapidement ce qu’elle faisait. Une fois terminée je la soulève pour la conduire dehors jusqu’à la voiture pour qu’on rentre. Nous avons prévu une petite fête avec ses camarades de classe pour lui faire oublier un peu son séjour à l’hôpital. Une fois à la voiture Liliane me fais signe de m’arrêter pour qu’elle puisse parler à Prunella. Je la fais donc descendre et Liliane s’agenouille devant elle. Je m’arrête juste derrière les mains dans les poches et les observe.

LeïlaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant