Épisode 34

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          ***Cinq mois plus tard***

                      ***Kelvin***

Je sens que si ça continue comme ça je vais crever, crever de chagrin. Cinq mois, cinq longs et affreux mois. Mais c’est trop ça. Oui elle a rompu mais je me suis dit que c’était plus pour mieux réfléchir. Faut croire que non, elle est partie définitivement. Elle a juste dit à sa mère de me dire que si les enfants revenaient du Ghana où ils sont en colonie de vacances de lui ramener Aaron une manière subtile de me faire comprendre qu’elle veut reprendre son ancienne vie avec son fils et moi qui espérais la revoir après quelques semaines. Je n’ai plus la tête à quoi que ce soit. C’est aujourd’hui qu’ils reviennent et j’ai dit à maman de les récupérer et de les garder avec chez eux parce que je voulais rester un peu seul pour faire le vide dans ma tête. Je ne sais plus si je dois espérer la revoir un jour à mes côtés mais je pense que cette fois c’est vraiment mort entre nous. Mais bordel qu’est-ce que j’ai fait moi  si ce n’est que l’aimer comme un malade ? Toutes les fois où j’ai été en tort elle m’a pardonné mais pour la seule fois où je n’ai rien fait, absolument rien c’est là qu’elle part pour de bon. Pfff c’est du gros n’importe quoi.

Je me recouvre totalement de la tête aux pieds pour me rendormir même si je sais que le sommeil ne viendra pas. Je préfère juste rester engouffré dans mon lit que de sortir. J’entends la porte de ma chambre s’ouvrir et je me retourne précipitamment pour voir qui peut entrer alors que je suis sensé être seul dans la maison. Je m’apprête à me lever lorsque je vois maman entrer. Je me recouche et remets le drap sur ma tête.

Maman : Lève-toi gros fainéant.

Moi (sous le drap) : Non maman vas t’en stp. Je veux être seul.

Maman : Et tu penses que c’est comme ça que tu vas récupérer ta femme ?

Moi : Elle ne reviendra plus. C’est fini.

Maman (tirant le drap) : Bon enlève-moi ce drap de ta tête et regarde-moi. Tu dois être toujours prêt à recevoir ta femme quand elle reviendra. Tu vas la faire fuir avec ta sale tête. Ça fait combien de temps d’ailleurs que tu n’es pas allé chez le coiffeur ?

Moi : C’est le coiffeur qui vient toujours chez moi et depuis je ne le vois pas.

Maman : Ma pkatchi nou hein Kelvin (je vais te gifler hein Kelvin). Lève-toi de ce lit et vas te prendre une douche ou c’est moi qui vais le faire. Ensuite je t’accompagne chez le coiffeur. (Elle me regarde tendrement) Mon chéri je sais que tu es déprimé mais tu ne dois pas baisser les bras. Leïla t’aime et elle reviendra j’en suis sûr.

Moi : Et si elle ne revient plus ?

Maman : Elle reviendra fais-moi confiance mais si elle ne revient plus eh bien on fera avec. Il faut souvent laisser partir ce qui s’en va pour que ce qui doit nous venir vienne. Tu dois te relever et je te rappelle que tu as un gala pour la sortie des premiers élèves de ton centre donc tu dois être en forme pour eux.

Moi : Je sais m’man.

Maman (souriant) : Tu veux un câlin de ta maman.

Moi : Oui.

Elle éclate de rire puis me serre dans ses bras. On n’est jamais vieux pour recevoir des câlins de sa maman. Au moins je reçois un peu d’affection.

                   ***Leïla***
     
Moi : Ma pourquoi tu me regardes comme ça depuis ?

Ma : Leïla tu ne trouves pas que tu as changé ? Tu as pris du poids.

Moi : Normal tu ne fais que me goinfrer.

Ma : Je ne parle pas de ce genre de poids. Tes seins ont pris du volume et tes joues…Tout laisse à croire que tu es enceinte.

LeïlaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant