Le Making-Off d'Effet Papillon

Chapitre 17

« -Bon, vous m'emmenez voir les Dix Dons ? Histoire que je sache.

-Est-ce qu'on a une tête à travailler pour la mafia ? répondit Tsubasa.

-Arrête de lui parler, lui lança Kurapika.

-Je fais encore un peu ce que je veux avec ma bouche, Blondie. »

Kurapika soupira de désespoir et la jeune femme lui renvoya un immense sourire où toutes ses dents blanches étaient alignées.

« -Tu sais Tsubasa » commença Uvogin, « Tu as de belles dents, elles feraient un beau collier autour de ma bite. »

Un lourd silence tomba sur la voiture.

« -Ah bah merci frère. Mais je crois que j'ai pas la bouche assez grande. » finit par rétorquer la jeune femme.

« — Il... Il m'a proposé de les rejoindre, opina-t-elle.

— Bien. Je vois qu'hier soir ne t'a pas suffit, alors une fois arrivés, on aura une discussion.

— C'est un détail sans importance ! C'est pas comme si j'avais accepté !

— Sans importance ? répéta-t-il. »

Elle regretta tout de suite sa remarque, pinçant ses lèvres entre elles. Uvogin suivait leur altercation avec grand intérêt. Il trouvait ça étrange que la cousine de Feitan puisse se laisser dicter sa conduite à ce point.

« — Tu m'as menti, reprit Kurapika. Si pour toi c'est sans importance, il va falloir que je revois les conditions que je t'ai posé. »

Tsubasa se renfrogna, poings serrés. Elle maudissait ce géant d'avoir la langue bien trop pendue. Si elle n'avait pas parlé de ça, c'était bien pour une bonne raison, et il avait absolument tout fichu en l'air.

« — Est-ce que j'ai été clair ?

— Yes Daddy, opina-t-elle à contrecœur. »

Un court silence s'ensuivit avant que Tsubasa ne lâche un petit « Merde j'ai dis quoi là ? », sous le regard éberlué du blond. Soudain, faisant sursauter les deux blonds, une petite tête noire sortit du coffre. Ses yeux lançaient des éclairs et Tusbasa déglutit en sentant une goutte de sueur perler le long de son front.

« — Oui qu'est ce que tu as diiiiis ? ~ » fit Feitan.

À côté de lui, Shizuku mangeait son script.

Tsubasa : .... :D

« — Dalzollene s'occupe de contacter la mafia. »

Elle releva la tête pour voir Kurapika descendre les quelques marches qui menaient dans le couloir, en train de s'essuyer les mains avec un mouchoir rempli de sang. Lorsqu'il vit l'incompréhension sur le visage de la jeune femme, il s'arrêta.

« — Quoi ? Je lui ai juste cassé le nez, se justifia ce dernier.

— Sauvage, murmura-t-elle. »

Il leva les yeux au ciel puis s'approcha lentement. Une fois en face d'elle, il rangea le tissu devenu rougeâtre puis plongea son regard dans le sien.

« — Je ne crois pas que tu saisis la situation dans laquelle tu te trouves.

— Tu t'es autant impliqué que moi. »

Il plaqua sa main à côté de son visage. Tsubasa le lorgna de haut en bas, avant de sentir qu'il saisit son menton entre ses doigts afin de l'obliger à le regarder.

« — Comme je te l'ai expliqué, mon Nen ne marche que sur les membres de la Brigade Fantôme, mais j'ai pu faire une exception avec toi. »

La jeune femme ne répondit pas, elle resta bête à toiser son adversaire. Celui-ci pencha légèrement la tête sur le côté, sans comprendre. Petit à petit, une rougeur apparut sur les joues de Tsubasa et sa respiration se fit de plus en plus saccadée.

« — Stop stop ! » cria Shizuku.

Des gens s'approchèrent d'eux et Kurapika s'éloigna un petit peu pour lui laisser un peu d'air.

« — Hey ça va ? » lui demanda Daiki, inquiet.

Sa sœur mit un moment avant de répondre du ton le plus naturel qui soit.

« — Je hum ... Je vais m'hydrater puis prendre une douche froide... »

Ils la regardèrent partir avec étonnement tandis que de loin, Hisoka souriait.