Chapitre 2: Elle

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L'art est un univers qui me fascine depuis ma plus tendre enfance et il me semblait évident que j'en fasse mon métier. Pour moi, l'art ne se définit pas puisque chacun en a sa propre définition : certains trouve cela abstrait, d'autre superficielle et moi je trouve cela rassurant. Lorsque je me sentait mal ou que j'étais au contraire dans un état d'euphorie intense je me tournais vers l'art pour m'apaiser; c'est ainsi que je vécu les plus grands sentiments ressentis durant ma courte vie devant des chefs duvres. J'ai trouvé dans les tableaux de Picasso de l'amusement et de l'engagement propre à lui; dans Léonard de Vinci un mystère et une pureté qui se dégage qui se veut incomparable; et dans les Banksy un engagement humanitaire puissant. L'art classique ou contemporain m'intrigue, me surprend, m'émeut mais avant tout me fait vivre. J'ai trouvé dans l'art ce que je n'ai jamais trouvé dans mon foyer: de la vie.

A 18 ans j'avais donc quitté mes parents pour m'installer dans un studio de Londres. Ma vie avait totalement changé mais j'avais néanmoins gardé une de mes vieilles habitudes : le déjeuner dans le parc. Les parcs de Londres étaient beaucoup plus grand que ceux de ma provinces natales mais je m'y sentais bien. Mon activité favorite était d'observer les visages et les attitudes des gens qui passaient devant moi. La plupart des gens étaient pressés, étaient emprisonnés dans leur pensées et ne faisait pas attention à ce qui les entouraient; l'autre type de pressé était au téléphone, concentré dans une conversation qui semblait importante et ne daigné observer ne serait ce qu'un instant le monde qui l'entoure.

L'autre partie de la population que je croisait dans ce parc étaient détendu mais semblait tout autant absent du monde qui les entouraient, ils semblaient perdu dans leur pensées ou sûrement dans les tracas qui font le quotidien. Dans l'ensemble aucune des personnes que je croisais profité de son environnement et pour la plus part étaient omnibulés par un engin électronique quel quil soit.

Nous sommes devenus a cause de nos ancêtres une génération connecté qui ne sais pas se connecté à la réalité. Ils ont su élaboré les plans et inventés les objets connectés d'aujourd'hui, nous avons su les fabriquer. D'une manière général je hais cette génération qui s'enferme lorsqu'il y a de la connexion et ne profite pas du moment présent. Je ne me sens pas de ce monde, la technologie me rebute. Pour ma part, ma place se trouve perdu au milieu de la foule. Inconnu des gens, je me sens transparente et pourtant présente, je me nourris des regards perdus de ses étrangers et le simple fait de ne pas exister me procure du bien-être. Je n'ai jamais aimé attiré l'attention des gens, cela me met mal à l'aise et m'a toujours fait perdre mes moyens. J'ai enfin compris que mon bonheur résidé dans mon absence pour les autres.

***

Je ne l'ai pas revu pendant 2 ans. Ma vie était remplie par mes cours et mon quotidien d'étudiante. Cet inconnu empli de mystère, sans même le vouloir, m'a fait devenir la femme que je suis aujourd'hui. Néanmoins je ne parviendrais jamais à comprendre comment.

Je l'ai revus un jour d'automne, j'étais rentré chez ma mère après avoir terminé ma seconde année en art à l'université de Londres. Il faisait grisâtre ce jour-ci et ma mère avait décidé que cétait le jour parfait pour promener avec des amies du quartier. Malheureusement pour moi j'étais obligé de me joindre à ce groupe de femme toutes plus hautaine les unes que les autres, et qui ne cesse de piailler sur le dos de leur pauvre mari. Ma mère dit toujours que se sont ses plus fidèles amies et que je devrais faire un effort, je fais donc un effort. La mère de mon inconnu et ma propre mère, malgré le fait qu'elles ne soit plus meilleur amis, ont gardés contact. Ce fut une balade d'un ennuie mortelle, pour moi comme pour Lui. Nous ne nous sommes pas parlé mais je remarqua néanmoins chez lui des changements.

Il donnait l'impression d'un adulte mais son t-shirt Nirvana nous rappelait son âge peut avancé, 20 ans. La balade se passa dans le silence pour Lui comme pour moi. Je me posais des milliers de questions à son sujet et les brefs regards que je lui lançais ne m'aidaient pas à calmer le tourbillon d'idées qui emplissait mon cerveau. Je ne remarqua pas que j'avais passé une heure à marcher et que j'étais sur le chemin du retour de ma maison. Comment ais-je fais pour faire semblant d'être connecté à se monde tout en ne l'étant pas ? Le corps humain est fascinant.

Le soir venus, après le dîner je décida d'aller faire un tour dans le charmant quartier sans vie de mon enfance. Me promener dans ses rues me rappeler pourquoi je me suis tant empressé de partir d'ici. Ses rues sombres, éclairées de simple lampadaire tous les deux mètres donnés une allure monotone à ma route. La pelouse taillée au centimètre prés et les fleurs plantées à égale distance lui donné un côté strict. En allant à Londres et en découvrant l'art j'ai très vite compris que le désordre faisait la modernité de l'homme et le complaisait. Le bonheur se fait dans l'imprévu et la Modernité dans l'inattendu. Or pour moi limprévu signifie le désordre, on ne planifie pas. Combien de grand artiste tout comme les auteurs ont réussit à créer dans leur malheurs ou dans des situations qui n'étais pas approprié. Baudelaire et son spleen, ou bon nombre de peintre qui ont su percevoir un instant inédit pour en créer un chef duvre tel que Monet qui peint un 14 juillet. Cette rue me donna le tournis et je décida de rentrer chez moi avec la ferme intention de ne pas rester dans cette ville plus de deux jours.

Hi les loulous !

Je devais poster ce chapitre seulement ce soir mais je n'arrivais pas à patienter plus longtemps.

Ce chapitre consacrait à mon héroïne vous a plu ? Arrivez-vous à cerner le personnage ? Et le portrait de mon héro, vous intrigue-t-il ?

Bonne lecture à toutes et à tous et à bientôt pour la suite !

XOXO, Cam.

Je veux vivre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant