Je veux vivre

chapitre 7

Les jours passaient et je devenais hermétique à toutes émotions. Ce quartier me tuait. En plus de l'ennui, le mauvais temps qui dominait me rendait triste. Je n'avais pas revu Ethan depuis la fameuse journée des défis ou celui-ci m'avait laissé face à un jeu de piste idiot qui m'avait fait découvrir son prénom. Cette rencontre m'avait laissé sur ma fin, comme si celle-ci était inachevée. Et puis, tout ces indices et lieux n'avaient pas été choisit par hasard. Pourquoi ramenaient-ils tout à des lieux de mon enfance ? Des hypothèses de plus en plus fantastique fleurissaient dans mon esprit chaque jour. Serait-il possible qu'il se souvienne de moi ? Qu'il ne m'ait pas oublié ? Que notre rencontre ne soit pas dû au hasard ? Toutes ces hypothèses tournaient, voltigeaient dans mon esprit sans que je ne sois en moyen de les arrêter. La seule manière de ne plus penser à une chose était encore de faire face à cette chose.

Il était pas moins de 20h00. Après de brèves recherche sur les réseaux sociaux j'avais appris qu'une fête avait lieu dans les anciens bâtiments de l'ancienne banque de la vile. Par instinct de déduction plus que par instinct divin je m'étais dit qu'Ethan serait à cette fête. Il est vrai que malgré son âme solitaire à l'heure des repas, Ethan s'était constitué un solide groupe de pote qui aimaient faire la fête et s'amuser. Ils devaient sûrement être là-bas.

****

Arrivé à la banque je suis directement monté au sommet, au lieu de la fête. Je ne m'étais pas rendu compte avant qu'il y avait autant de monde dans ce bâtiment. La pièce ou je me trouvais était rempli de jeune qui dansaient sur un son techno. Ils se frottaient les uns aux autres sans pudeur ni retenu. Sans une once de choque, je les enviait. Je les enviait d'être si libre de leur corps, de leur mouvement. Ils avaient l'air si heureux et si libérés. Ce que je n'ai jamais été.

J'abandonnais les danseur afin de trouver Ethan au milieu de cette foule. J'avançais sans savoir où j'allais. J'atterris dans une pièce empli de fumée ou je pus distinguer Ethan. Soulagée de le voir et réconforté à l'idée que mon instinct ne défaillit jamais je ne décidais pas directement dallée le voir et pris place au milieu de jeunes qui fumaient.

Un jeune vêtu de noir avec du kôhl sous les yeux me tendit une cigarette. Ce que je pensais être une simple cigarette s'est alors vite transformé en un join, chose que je n'ai su que lorsque je l'avais porté à ma bouche et aspiré le contenu. Je n'avais encore jamais fumé et je m'étouffa si violemment que toutes les personnes de la pièce se retournèrent. Rouge de honte et envahit par les regards, je sortis de la pièce. Je détestais attirer l'attention sur moi, j'avais peur des regards, je me sentais si honteuse face à toutes ces personnes inconnus. Je ne pensais même plus à parler à Ethan et descendis en flèche vers la sortie de la banque. Je fût surpris quand Ethan cria mon nom dans la ruelle. Je savais qu'il m'avais vu mais je ne pensais pas qu'il allait me suivre, moi la fille qui venais de se taper la honte face à tout ses potes. Je me retourna.

«- quoi?

- c'est plutôt à toi que je devrais le demander

- je dois rentrer, bonne soirée Ethan

- oh la, pas si vite, tu as enfin su comment je m'appelais, me dit-il le sourire narquois au bout des lèvres.

- ton jeu de piste n'étais pas bien compliqué, même un enfant aurait réussis

- oh mais ce n'étais qu'un test

-comment ça ?

-pourquoi es-tu venu ici ?

- je devais te parler

-je t'écoute »

Et soudain le trou noir. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais bien pouvoir dire à Ethan. Je savais que je devais venir le voir mais je n'avais aucune idée de la raison pour laquelle j'étais venu. Je ne pouvais absolument pas lui dire que c'était parce qu'il m'obsédait depuis notre rencontre, que je n'arrêtais pas de penser à ces indices et que je devenais parano face à ceux-là. Et pourtant, mon esprit me dépassa.

«- pourquoi ces indices ?

- et pourquoi pas.

- tu te souviens de moi ?

- oui. »

Je ne su quoi répondre. Je restais au milieu de la ruelle sombre, la bouche ouverte. Il se souvenais donc bien de moi. Il savait qui j'étais depuis le début. Il n'y avais pas que moi qui se souvenais de lui. A cet instant, je ne savais quoi ressentir ni même quoi penser. Mon cur était partagé entre la joie de l'annonce et la peur de l'après. Comment gérer cette situation ?

«- on marche, me proposa-t-il après 5 minutes de silence.

-d'accord »

Nous avançâmes en silence vers un parc. Je ne savais pas quoi dire ni même comment agir. Mon cerveau allait bientôt exploser tellement je réfléchissais à une issue. À ce stade, je ne pouvais éviter la discussion qui allait suivre.

«- ma mère connaissait la tienne lorsque nous étions enfant, lançais-je. Nous jouions souvent ensemble au parc du quartier, tu t'en souviens ?

- oui. C'est étrange, nous nous connaissions mais ne connaissions même pas nos prénom. C'est pourtant la première chose que l'on fait lorsque l'on rencontre quelqu'un de donner son prénom.

- c'est vrai

- c'était donc bien toi la fille du banc d'en face qui pendant 13 ans me surveillais le midi.»

Décontenancé je rougis. Il me voyait, me connaissait, se souvenait. J'étais partagé entre partir en courant ou regagner le peu de dignité qu'il me restais et faire face à lui.

« -oh mais je ne te surveillais pas, dis-je l'air outrée.»

Soudain, il rigola. Il rigola d'un rire si fort et si sincère que je ris avec lui. Je n'avais pas autant rigolé depuis des lustres. Je n'ai presque jamais ris d'ailleurs. Je n'ai presque jamais pleuré non plus. Mon humeur est autant monotone que ce qu'est ma vie. Ce rire que nous avons partagé à marqué le début de notre histoire.

Nous avions passé toute la nuit à rire, rire de notre passé, rire de ce que nous étions, rire Je me sentais vivante, sans être heureuse je me sentais libre. Je n'avais jamais passé la soirée avec une autre personne que ma famille. À 21 ans, je venais de passer ma première nuit blanche en compagnie d'Ethan, Lui.

Coucou les loulous.

Alors, cette rencontre entre Ethan et Zéa ? Qu'en pensez-vous ? Personnellement elle me fait sourire.

N'hésitez pas à réagir ou à donner votre avis.

Je vous souhaite une bonne journée.

XOXO, Cam.