Je veux vivre

chapitre 5 : le défi (2)

15h30, premier indice : tu trouveras la première lettre de mon prénom, là où tout à commencé.

Il me prend vraiment pour une débutante ou quoi. Cela ne fait que seulement quelque jours que nous nous connaissons de manière officiel, je me souviens très bien de l'endroit de notre rencontre. Amateur. Je me dirige donc vers le parc. Heureusement pour moi le parc n'est qu'à quelque minutes à peine du lieu ou il m'a lâchement laissé.

Arrivée dans le parc, je ne remarque rien. Je me doute bien qu'il ne va pas me faciliter la tâche en laissant la première lettre de son prénom à la vue de tout le monde. Sans trop réfléchir je me dirige vers mon banc. Je regarde en dessous de celui-ci et ne trouve rien. Je me dirige donc vers les aires de jeux, regarde au niveau du tronc des arbres et même de la cime, je fais le tour complet du parc afin de voir si cette fameuse lettre ne serait pas à terre mais rien. Où peut-il l'avoir bien mise ? Je retourne masseoir sur mon banc afin d'avoir une vue d'ensemble sur le parc. Je réfléchi quelque minutes, douta de l'endroit et commença à prendre congé de ce lieu qui n'était peut-être pas le bonne endroit. En sortant, et comme à mon habitude je jette un coup dil sur son banc. Je n'ai pas regardé ici et de ce fait je décide donc, sans grande conviction, de jeter un il. Je passe ma main au dessous de celui ci et sans comme une forme en bois. Cette forme cède facilement lorsque je la tire. C'est une lettre. La première lettre! C'est un E. Des milliers de noms débutant par cette même lettre fusent dans mon esprit. Durant plusieurs minutes je me lance dans une intense réflexion puis décide de continuer le défi.

Au dos de cette lettre se trouve un nouvel indice que me permet de retrouver la lettre suivante. J'ouvris avec soin le petit papier plier en deux et découvrit ce mot: les gens d'ici sont tous coincés, vas chez uncle Jim's et tu trouvera la prochaine lettre. PS: ne te fais pas prendre.

Uncle Jim's est la supérette du quartier. C'est un vieux monsieur dénommé Jim qui s'en occupe. Cette supérette à la devanture abîmée par les nombreuses années de service donne une mine peu accueillante à ce petit magasin. Je venais souvent dans ce petit commerce étant jeune afin de m'acheter des bonbons, grâce aux sous que je gagnais à laver les voitures. Quand j'étais petite ma mère refusée de me donner quelques pièces d'argent de poche comme mes copines de classe recevaient. Les filles le plus souvent rigolaient de moi et du fait que je ne recevait pas d'argent de poche. Ainsi, je décida de laver les voitures du quartiers afin de récolter un peu de monnaie. Je gagnais peu, mais assez pour avoir le loisir de me payer quelques bonbons dans le seul et unique magasin de mon quartier, là où tous les enfants venaient se retrouver après l'école. Malgré mes efforts pour être comme toutes les petites filles de mon école, je n'ai pas été accepté dans leur bande lorsqu'elles ont su que je devais travailler afin de gagner de l'argent. Toute mon enfance et mon adolescence, je les ai vécus seul mais heureuse. Heureuse d'avoir mon propre monde et ma propre bulle. C'est donc avec surprise et nostalgie que je me dirigea vers la supérette de Jim.

Une fois devant la devanture du magasin, jhésita à rentrer. J'ai vécu ma pire honte, dans ce magasin à cause de cette sale bande de filles pourris gâtées. Elles m'ont humiliés devant tous mes camarades. C'est un souvenir encore douloureux qui me rappelle comment les gens de ce monde peuvent être si indigne, indigne d'être nommés Hommes. Les gens me dégoûtent autant qu'ils me fascinent, ils me répugnent autant qu'ils m'attirent. De nombreuses fois je voulût, pendant plusieurs minutes, partir et tout arrêter. Seulement je n'ai jamais abandonné et jamais je ne laisserai tomber pour un stupide jeu.

Je me décida donc à entrer. L'odeur acide et âcre qui régnait dans l'atmosphère durant mon enfance était toujours présente. Cette odeur me rassura autant qu'elle me répugna. Je trouva vite mes marques puisque rien ici n'avais jamais changé de place. Je commença donc par l'allée centrale contenant les produits secs tels que les biscuits ou les boîtes de conserves. Je fouillais du regard les étroites étagères à la recherche de cette fameuse seconde lettre. Je passa 15 minutes dans les allées des produits frais sans la trouver. Dépité, je décida de retourner dans le rayon de la honte, la rayonnage des bonbons. Son côté exigu me donna demblée la nausée. Des images passèrent devant mes yeux, des images sombres. Je me revoie encore, petite avec mes couettes et ma robe, à pleurer devant des enfants qui rigolent et me montrent du doigt. Que les enfants peuvent être cruels. Je revins vite à la réalité et continua mes recherches. Je m'affairais à passer ma mains dans les pots de bonbons lorsque ma main toucha un objet rigide. Je sortie celui-ci et découvrit un T. Contente de moi, je commença à partir du magasin lorsqu'une voix m'interrompis:

«-Eh toi, là! Rend moi ce que tu as pris dans le rayonnage, me dit le vieux Jim.

-Non, monsieur ce n'est pas ce que vous croyez c'est un jeu que je fais avec un ami et

-J'ai dit rend moi ce que tu as volé, me rétorqua-t-il.»

Consciente que ce vieux monsieur borné n'allait pas ma lâcher, mon instinct repris le dessus et je partis dès lors en courant vers la sortie. Je courus sans relâche durant quelques rues. Lorsque je m'arrêta enfin, et sûr que j'étais à l'abri j'entrepris de découvrir le prochaine indice. Le prochaine indice?! J'ai oublié de prendre le prochaine indice! Cette oublie me laissa échapper quelques jurons et je râla tout en continuant de marcher.

Je marcha pendant une bonne vingtaine de minute, sans but précis et me détestant de ne pas avoir pu aller au bout de ma quête d'indice. Je marcha jusqu'à un parc. Ce parc fût celui ou je rencontra mon mystérieux inconnu. Je flâna, l'esprit en colère de ne pas arriver à connaître cet homme. Un cours d'eau traversait ce parc. Je messaya près de celui-ci et me reposa, éreinté de mes péripéties. Tout en me demandant comment j'allais pouvoir lui dire que je n'ai pas pu remplir ma mission convenablement, une chose brilla sous une table de ping-pong. Pensant que cette chose pourrait être une pièce je partis la chercher. Lorsque je la pris, je découvrit la lettre H. Coup du sort, ou chance d'un jour, je pensais avoir trouvé la lettre suivant le E et le T. Afin d'en être sûr, je chercha le prochain indice. Sur un papier que je trouva scotché sous cette table je découvris: Les lieux communs sont parfois sujets à des rencontres.

Heureuse d'avoir pu reprendre ma course, je marcha vers la sortie du parc tout en me demandant ce que cet indice voulais bien signifier. Notre ville n'est pas très grande, ce qui fait que le nombre de lieu communs sont facilement comptable sur les doigts d'une main. Le parc de mon enfance fût le spectacle du premier indice, la supérette du second, le grand parc de notre rencontre le troisième, il ne me manquait plus que la pharmacie et l'école.

En évoquant les lieux des indices je me rendis compte qu'ils avaient tous un lien avec mon enfance mais également avec la sienne. Se souvenait-il de moi ? Je ne partis pas en direction de la pharmacie mais de l'école, par instinct ou par logique

Arrivé sur les lieux, je fis le tour à la recherche de cette mystérieuse avant dernière lettre. L'école n'étant pas très grande. Je fouilla l'école primaire puis par la suite la partie lycée. Je ne trouva rien. Je crus un instant m'être trompé de lieux, mais repensa que la difficulté des indices augmenter à mesure que j'avançais dans ma quête. N'a-t-il pas mis la lettre à l'intérieur de l'école? Convaincu jentra par la porte des cuisines que je savais toujours ouverte, avantage de côtoyer le personnel à la place d'avoir des amis. Arrivais au cur du lycée je marcha lentement et longuement dans ses couloirs froid et ternes. La soirée tombait peu à peu et la luminosité déclinait. Perdu dans mes souvenirs douloureux, j'arriva à mon ancien casier. J'entrepris de composer le code et découvrit avec surprise qu'il n'avait pas changer.

Je découvris que celui-ci appartenait maintenant à une certaine Amanda qui avait un petit copain nommé Josh, un rugbyman. Je ne pu m'empêcher de sourire face aux effets personnels de celle-ci. Je suis heureuse que la propriétaire de mon ancien casier n'a pas la même adolescence que moi.

En face de mon casier se trouvait le casier de mon bel inconnu. Souvent, je l'observais y mettre ses cours, et connaissais le code par cur. L'espoir que se soit toujours le même code m'amena à essayer. Par miracle, il n'avait également pas changer. En l'ouvrant, je découvris une lettre en papier calée entre deux bouquins sûrement oubliés par son propriétaire. Je l'attrapa et vis le lettre A. Même si la dernière lettre manque, je suis presque convaincu que ce jeune homme se prénomme Ethan. Malgré tout je pris le dernière indice qui me signalé que la dernière lettre serais dite de vive voix. Heureuse de ma quête et avant de partir de cet endroit je regarda plus attentivement un nom gravé dans la porte. Il y avait écrit «Amanda+Josh». Je fut surpris et étonné de voir que le petit ami d'Amanda avait le casier de Josh. Superstitieuse, je pris cela comme un signe du destin. Pourquoi Ethan aurait organisé ce jeu si ce n'est pour me faire passer un message?

Bonsoir les loulous !

ça y est les prénoms sont dit !

Nouveau chapitre et fin du défi d'Ethan pour Zéa. Alors, que pensez-vous des indices ?

Merci des courageux qui me lisent et à demain pour un nouveau chapitre.

XOXO