Chapitre 6 : Ethan

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Je suis un mec d'allure triste. Personne ne m'approche, personne ne m'observe, personne ne me remarque. Je souffre de ce manque d'attention depuis toujours. Elle, secrètement, elle devait le savoir parce que sans elle je ne serais plus de ce monde.

Zéa Elle se nommait Zéa.

Cette fille si banale et morose me fascinait depuis toujours. Depuis toujours, depuis son banc elle m'observait à la volée pensant que je ne la voyais pas. Jamais cette si timide gamine n'est venue me voir, jamais elle ne m'a sourit, jamais elle m'a approché. Je devais sûrement faire peur parce que jamais personne ne m'approchait au lycée. Je l'avoue je n'étais pas le plus sociable des gamins et je n'étais pas non plus très avenant mais j'étais loin d'être méchant. Le lycée ne fût pas la meilleur période de ma vie. Tel une ombre, j'arpentais les allées sans que personne ne fasse attention à ma présence. Jamais personne ne me souriait ni même ne m'adressait la parole mais Zéa, elle, m'observait.

Zéa était mon point d'ancrage, mon baromètre d'existence. Tous les midis en m'observant elle me confortait dans l'idée que j'existais, que j'appartenais au monde. Cette fille qui m'est longtemps restait inconnu faisait pourtant parti de ma vie. En contre partie et pour la remercier secrètement de me donner espoir, je veillais à mon tour en cachette sur elle. Je faisais fuir les filles qui la harcelait ou encore je vérifiais souvent après elle qu'elle avait bien fermée son casier. Ces petites attention étaient un moyen pour moi de lui dire merci. Pendant des années j'essayais au mieux de rendre son monde plus vivable afin que jamais elle ne cesse de rendre le mien vivable. Jamais elle ne su ce que j'ai pu faire pour elle et jamais je n'aurais voulut qu'elle le sache.

***

Je n'avais aucun ami au lycée ni même dans ma ville, tous mes amis étaient à l'extérieur de la ville. Me faire des amis à l'extérieur me donnait l'occasion de pouvoir m'évader de cette prison, de pouvoir changer d'air. Les villes voisines, même très proche me donnait la sensations de sortir de l'enfer de ma ville, de respirer à nouveau. À l'extérieur je me sentais vivre, j'existais enfin.

Depuis l'adolescence ma bande et moi cherchions le frisson et l'aventure. Quand les ados de notre âge embrassaient leur première fille, nous étions occupé à monter un plan le plus dangereux qu'il soit afin de ressentir le maximum de sensation. Cette lubie avait commencé avec le jeu des actions. Au début, nous nous lancions des défis enfantins tels que de sonner à des portes et partir en courant. Avec le temps les défis se sont intensifiés jusqu'au jour de notre premier saut d'un immeuble. Ce soir-là, trois filles ne sautèrent pas et quittèrent le groupe. Nous nous sommes alors retrouver à quatre : Max, Stecy, Andréa et moi. Des sauts d'immeuble les plus hauts au urbex en pleines nuit, Tout y passé. Ces jeux extrêmes m'ont toujours apportés le frissons et les émotions dont j'avais besoin pour vivre. Lorsque je faisais quelque chose d'illégal ou de dangereux je n'avais plus peur de ne pas exister et je me sentais plus vivant que jamais.

Le temps et ma nouvelle bande me fit oublier progressivement Zéa. Celle-ci parti du jour au lendemain et je me retrouva seul dans mon parc. Pourtant, encore aujourd'hui, je viens dans ce parc. Dans les moments de doutes il me rappelle que pendant 16 ans une fille a crut en mon existence. Il me rappelle également que tous les frissons et les jeux les plus dangereux de la terre n'égaleront jamais le regard de cette inconnue.

***

La revoir après deux longues années me troubla. Au contraire de son physique, dans son regard rien n'avait changé. J'aurais pu, à ce moment là, lui parler ou faire un pas vers elle mais mon corps refusait de m'obéir. J'avais peur qu'en lui adressant la parole l'effet de son regard s'estompe voir disparaisse. Or j'avais encore besoin de se regard, encore besoin de savoir que j'existe.

Zéa, douce Zéa reste auprès de moi.

Coucou tout le monde !

Nouveau chapitre qui nous immisce dans les pensées d'Ethan. Chapitre très court je m'en excuse.

See u soon. XOXO

Je veux vivre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant