Chapitre 3: La rencontre

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Le chemin pour rentrer me parut long. Je pris un dernier détour pour aller faire un tour dans le parc de mon enfance. Je m'étais promis de n'y passer que devant et de rentrer chez moi par la suite. Ce fût néanmoins plus fort que moi et je me sentis obligé de me rasseoir sur ce banc qui m'avais accueillis tout les midis depuis de longues années. Plongé dans mes pensées je n'observa que très peu le décor de ce parc que je connaissais bien. Je m'assit et posa mes yeux sur le banc d'en face, ce banc que je connaissais sous tout ses angles.

Une heure plus tard et n'ayant rien vu du temps qui passait, je me tenu prête à partir. Toujours la tête dans les nuages je sortis sans même faire attention aux mouvement que mon corps faisait. Arrivé au petit portillon qui était l'entrée et la sortis de ce parc, les yeux rivés sur mes chaussures, je me cogna à ce qui me parut un torse. J'hurla et me recula avec rapidité de l'étrange inconnu avec qui je venais de rentrer en collision. Et si c'était un meurtrier ou un criminel qui allais me tuer ? Le lampadaire qui faisait office d'éclairage me donna très vite l'identité de cet inconnu. Que venait-il faire ici au beau milieu de la nuit ?

«-Oh je suis désolé j'étais tellement perdu dans mes pensés que...

-Bonjour, dit-il simplement

-Oui désolé bonjour

-Cette promenade était d'un ennui mortel et ces femmes tellement normal.»

Engages-t-il une conversation? Quel drôle de manière. Ce qui est rassurant c'est qu'il se souvien de moi.

«-J'ai trouvé aussi

-Tu viens souvent ici ?»

Je ne pensais pas qu'un jour cet homme me parlerait, c'est une avancé mais je pensais au moins qu'en 14 ans de partage de territoire il m'aurais remarqué. Je préfère mentir que de me ridiculiser.

«-à vrai dire c'est le parc de mon enfance, la nostalgie de ce lieu m'a poussé à revenir ici.

-en pleine nuit ? Dit-il en esquissant un rire qui me semblait courtois plus qu'amusé

-en pleine nuit.

-et toi, tu viens souvent dans ce parc?

-oui.

-oh ! Un instant de silence s'installa. Je vais devoir rentré chez moi, il se fait tard. Bonne soirée.

-Bonne soirée à toi.»

Je sors de ce parc encore toute perturbé de cette rencontre.  J'entre par la fenêtre de ma chambre, endroit par lequel je suis sortit tel une adolescente voulant échapper des griffes de sa méchante marâtre. Mes pensées divagues lorsque je m'installe dans mon petit lit situé au milieu de cette pièce exiguë. Que venait-il faire dans ce parc au beau milieu de la nuit ? Il essaie sûrement d'échapper à ses parents envahissant tout comme moi j'imagine. Ici les familles se ressemblent toutes. Il a voulut engager une conversation, est-ce un acte de politesse ou autres chose ce cache sous cette acte anodin ? Il faut absolument que je me calme et que j'empêche ma paranoïa de prendre le dessus sur mes sentiments. Ce garçon est poli c'est certain, rien qu'à voir son attitude et ses mimiques courtoises on peut le comprendre. Et ce «à toi» qui poursuivit son bonne soirée n'en est qu'un exemple de plus.

Le fait que je lui ai parlé ne change en rien à la vision que je m'étais faite de lui. Son visage inexpressif lui donne un air triste. Sa démarche peu assurée le fait paraître fragile et dangereux à la fois. Et sa trop grande politesse le fait paraître strict et sans vie. Cet homme difficile à cerner représente un mystère pour moi.

Seul sur mon petit lit les questions fusent dans mon esprit. Est-il aussi mystérieux avec tout le monde ou seulement avec moi, une simple inconnu ? A-t-il des amis ou est-il le vieux loup solitaire qu'il laisse paraître ? Ne m'a-t-il réellement jamais remarqué durant ces 16 ans à côtoyer le même parc ? Tout coup je me sens si invisible aux yeux du monde. De plus, la nuit ne rajoute rien de bon à ma mélancolie. 

                                                                          ***

La nuit passé et mes idées revenues au clair j'entrepris de faire quelques chose de ma journée. Il est évident que j'ai besoin de sortir vu l'état de mon esprit. Je décida donc d'aller faire un jogging. Après avoir enfilé mes baskets et un jogging, je sortit de cette infernal maison sous les paroles pesantes de ma mère qui me conseillait de ne pas mettre un jogging aussi moulant. Oh combien j'aimerais lui dire que les femmes sont aujourd'hui libres de se vêtir comme elles le souhaitent mais ses pensées conservatrice ne pourraient le comprendre.

J'espérais de cette course qu'elle me fasse oublier la veille. La nuit avait été compliquée et les questions qui se bousculaient dans ma tête peu simple à gérer pour moi. Mon seul but aujourd'hui était donc de me libéré l'esprit et surtout de ne pas devenir sensibles aux remarques de mes chères parents adorés.

Après une bonne demi heure de course, mon corps épuisé me guida jusqu'à ce parc. Pourquoi je reviens toujours ici? D'instinct je m'assied sur mon banc. Je me rend bien compte aujourd'hui que depuis mon enfance c'est le seul endroit où je peux vraiment être en paix et en harmonie avec moi-même. Je repensais à tous mes plus beaux souvenirs lorsqu'une voix familière me sortit de ma rêverie:

« -toujours ici à ce que je vois, j'espère que tu n'as pas dormit ici cette nuit, dit-il avec un sourire narquois.

-Bonjour également, et non je ne pas un sans abri merci.

Cette réflexion m'avait irrité et je comptais ben lui faire savoir. La rencontre de hier m'avait fait passer une très mauvaises nuit et j'étais d'autant plus irritable que son humour ne me plaisait aucunement en cette matinée.

-très bien, je vois que tu n'est pas d'humeur à rire aujourd'hui.

C'est aussi visible que ça, grrr. Et puis d'où vient cette familiarité d'ailleurs?

-pas vraiment non.

-ta ballade nocturne c'est-elle bien terminée?

-oui merci.

J'avais d'une part envie de rester avec lui et lui poser différentes questions sur sa vie puisque notre «relation» devenait plus familière, néanmoins les mots ne parvenaient pas à sortir de ma bouche. Je me leva brusquement, mon corps contrôlé plus la situation que mon cerveau et je pris congé de lui de manière polie. Lorsque que je traversa le grillage du parc, il me cria:

-au faite, comment t'appelles-tu mademoiselle Davids.

Comment connaît-il mon nom de famille? Je ne devais surtout pas paniquer et répondre de manière tout à fait anodine:

-si cela t'intéresse, tu n'as qu'à le trouver toi même! Criais-je avant de reprendre mon jogging

Pourquoi ai-je sortit cela? Il faut vraiment que j'apprenne à réfléchir avant de sortir des mots. La sociabilité n'est vraiment pas mon point fort.

Coucou !

Nouveau chapitre un peu plus long aujourd'hui. On rentre enfin dans le vide du sujet.

Alors, le personnage de mon héro vous plaît-il toujours autant ? Et celui de mon héroïne ?

Merci en tout cas de prendre le temps de me lire, ça me tient énormément à cœur.

Je vous souhaite une très bonne lecture et  vous fait pleins de bisous.

Cam.

Je veux vivre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant