chapitre 9 : le passé de Zéa

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J'avais marché toute la nuit dans les rues de mon enfance. Pas assez fatigué pour que j'aille me coucher, je marchais sans but. De plus j'avais oublié mon sac à main à l'immeuble ou je venais de sauter et je ne comptais pas y retourner, trop de fierté.

La soirée avait été mouvementé et l'adrénaline ne voulais pas redescendre dans mon corps. Je repensais à la sensation d'angoisse d'abord puis de bien-être que j'avais ressentis lors du saut. Serais-ce ça la vie ? Serais-ce de la risquer à tout bout de champs ? Le bien-être ressentis dépassé de loin ma morale qui me criais que j'étais inconsciente et irresponsable. Je ne serais plus jamais la même après cette soirée. Non pas qu'il m'est changé de manière radicale, mais il a changé ma manière de penser. Je vois plus la vie comme quelque chose qu'il faut réussir mais plutôt comme quelque chose qu'il faut vivre. À quoi bon décrocher des hauts diplômes ou bien gagner un bon salaire si notre vie est plate et ennuyeuse. Je n'ai plus envie de regarder ma vie me passer sous le nez comme je le fais depuis toute petite. Je ne veux plus non plus regarder les gens avec envie en me disant que leur vie est parfaite. Il m'a fallut 26 ans et une rencontre avec un taré pour que je comprenne tout cela.

Le sourire aux lèvres et les pensées légères, je rentras chez moi aux alentours de 7h00 et allas me coucher. Plus tard dans la journée je partis courir. Je ne courus pas vers mon parcours habituel mais je courus en direction de la maison d'Ethan. Une fois arrivé devant celle-ci et sans vraiment réfléchir au motif de ma visite je toquas. Une femme aux alentours de la quarantaine, les cheveux bruns et les yeux couleur marrons sable m'ouvrit.

«-Bonjour, entonnais-je.

-Bonjour, dit-elle en me rendant mon sourire. Tu es bien la fille de Lucy ?

-Oui c'est bien ça, il serait possible que je vois Ethan ?

-Oui bien sur entre je vais le chercher.»

5 minutes et un tour du regard de l'entrée plus tard je vis Ethan apparaître. Sa mère nous laissa tranquillement parler et partit dans la cuisine.

«-Prépare toi on va courir, lui dis-je simplement.

-Mais il est 8 heures Zéa et...

-Je t'attend dehors !»

Je sortis sans lui laissais le temps de contester et attendis. Après 5 longues minutes, Ethan sortit vêtu en sportif du dimanche.

«-Sa se voit que tu cours pas souvent, rigolais-je.

-Pourquoi tu dis ça, me demanda-t-il essoufflé.

-ça fait même pas 2 minutes que l'on cours et tu es déjà essoufflé, rigolais-je de plus belle

-Pffff, se vexa-t-il.»

10 minutes de course et de râlerie plus tard nous nous arrêtèrent dans un parc. Le silence se faisait pesant entre nous, j'attaquais donc la première:

«-Je ne t'en veux pas pour hier.

-Alors pourquoi es-tu parti si vite ?

-Pourquoi ne m'as-tu pas dit avant que je devrais sauter dans le vide ? Pourquoi avoir attendu que tout le monde étaient arrivés ?

-Si j'avais fait ça tu n'aurais pas sauté, me dit-il plus froidement.

-Je ne sais pas, avouais-je.

-Je l'ai fait pour toi, Zéa, pour que tu vives enfin comme tu le sens. Tu as l'air si triste et si renfermé. Je n'ai jamais vu la vraie Zéa . Je ne t'ai jamais vu heureuse.

-Mais le bonheur n'existe pas, lui lançais-je avant de rire aux éclats.»

La discussion prit fin et je rigolas encore un peu avant de me canaliser. Ce qui me faisait rire, ce n'était pas la situation ou encore les propose qu'Ethan prononcés. Ce qui me faisait rire c'est qu'Ethan me les dises. Cet homme ne respire pas la joie de vivre et je ne l'ai jamais vu heureux non plus. Pourquoi veut-il me voir heureuse si lui ne l'ai pas ?

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