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Minho n'était pas rentré hier soir, comme il me l'avait dit et ma mère, de passage à Paris, avait pu occuper son lit.

Encore dans les vapes, je n'entendis le vibrement de mon téléphone que longtemps après. Un nouveau message. D'un numéro inconnu.

De : Inconnu à : 08 :45 :

Hey Thomas ! C'est Gally. J'ai noté ton numéro quand un certain Poulet Délice t'avais envoyé un message. Tu m'en veux pas j'espère.

Je soupirai. Le châtain ne me laisserai-t-il jamais en paix ? Il avait maintenant mon numéro et pouvait facilement m'appeler. Un râle sourd sortit de ma bouche pour se perdre dans l'air. Je ne pourrai sûrement pas me rendormir, même si j'en mourrai d'envie. Rassemblant mon courage, je me levai, les muscles lourds, et me trainai jusqu'à mon armoire. Je pris un tee-shirt et un jean au hasard, ainsi que des sous-vêtements, et parti m'habiller. Une fois cela fait, je glissai jusqu'au salon en priant silencieusement pour que ma mère ne soit pas encore levée, pour pouvoir profiter de quelques minutes de silence en plus. Voyant sa silhouette se dessiner dans le salon, je poussai un soupir désabusé.

- Perdu, murmurais-je.

Les membres engourdis, je glissai jusqu'à un placard et attrapa le paquet de céréales avant de m'effondrer sur le parquet.

- Bonjour mon chéri, dit ma mère d'une voix forte, trop forte. Tu as bien dormi.

Je marmonnai quelque chose d'inintelligible en piochant dans le paquet avant d'enfourner quelques malheureuses céréales dans ma bouche.

- Dit Tom, reprit ma mère. Je n'ai pas trouvé de café. Je croyais que tu en buvais.

Je me stoppai avant de recommencer à manger. Moi qui croyais que ma mère allait faire un scandale, je me trompais.

- Minho l'a fini, mentis-je.

Elle hocha la tête, mais ne sembla pas me croire. Je ne dis cependant rien.

- Il faut que j'y aille, Tom, annonça ma mère.

Je la serrai dans mes bras en lui demandant des explications. Elle me dit que mon père passait par ici et pouvait la chercher et que son séjour à Paris était donc écourté pour ne pas avoir a payé le train. Mon père ne pouvait par contre pas venir me voir ne serait-ce qu'une minute. Comme d'habitude.

- Prends soin de toi mon chéri.

Je fis un petit signe de la main à ma génitrice avant de la voir passer la porte. Me voila de nouveau seul.

J'hésitai entre appeler Minho et sortir mais, sachant que l'asiatique qui me sert de meilleur ami se trouve probablement chez Sonya - ou à la rue, pour tenter de garder sa fierté intacte - je ne prends pas la première option. J'attrapai mon manteau et, encore un peu engourdi, sortis dans l'air froid de février, conscient que peu de personnes sortiraient aussi tôt un samedi. Pourtant, j'eus la surprise de croiser un de mes voisins. Je fronçai les sourcils en remarquant sa touffe de cheveux blonds et une petite ampoule s'alluma dans mon cerveau. Ce voisin était celui qui m'avait demandé du café la veille. Un détail m'intrigua pourtant ; pourquoi portait-il des lunettes de soleil ?

- Hé ! Salut, dit-il en se retournant.

Je mis un moment avant de me rendre compte qu'il me parlait et lui adressai simplement un vague signe de la main. Le blond s'approcha de moi et je sentis mon cœur s'emballer. Que me voulait-il ?

- Je voulais encore te remercier pour le café, hier, dit-il. D'ailleurs, tu m'as donné le paquet entier. Tu ne veux pas que je te le rende ?

Hypnotisé par sa voix, ses paroles mirent du temps à être assimilés par mon esprit.

Meteorite - NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant