Meteorite - Newtmas

- 10 -

J'ouvrai les yeux, la tête posé sur l'oreiller. Une respiration douce se faisait entendre derrière moi et je me contorsionnai pour réussir à voir qui se cachait derrière. J'écarquillai les yeux en découvrant Thomas, endormi contre moi.

- Thomas ? appelais-je en le décalant, gêné par la proximité entre nous.

Le brun se réveilla et un sourire doux étira ses lèvres quand il me reconnut.

- Salut Newtie, souffla-t-il.

- Newtie ? Mais depuis quand m'app... humpf...

Thomas me coupa en posant ses lèvres sur les miennes. D'abord surpris, je mis quelques secondes à me rendre compte de ce qu'il me faisait et le repoussai immédiatement.

- Mais qu'est-ce que tu fais Thomas !? m'exclamais-je.

- Thomas ? releva le concerné en haussant un sourcil. Ce n'est plus Tommy maintenant ?

Je ne pus rien répondre car il m'embrassai une nouvelle fois, en se plaçant cette fois au dessus de moi, de sorte à ce que je ne puisse plus bouger. Je tournai la tête dans tous les sens pour échapper à ses lèvres et quand il se rendit compte que mes intentions n'étaient pas les mêmes que les siennes, il se recula, me laissant enfin respirer.

- Que fais-tu dans mon lit Thomas ?

- Comment ça ?

Je me redressai, mettant la couette devant mon corps, comme une barrière face à Thomas.

- Pourquoi te trouves-tu dans mon lit. La question est simple.

- Mais voyons mon ange. C'est notre lit. Tu vas bien ? Tu es malade ?

Il ponctua la fin de sa phrase d'une main posée sur mon front que je dégageai aussitôt.

- Arrête, crachais-je.

- Je vais appeler un médecin, annonça le brun en se levant.

Sans que je ne saches pourquoi, je l'attrapai par le bras et le forçai à retourner sur le lit. Il s'effondra sur le matelas et sans que je ne puisse rien faire, recommença là où il s'était arrêté un peu plus tôt. Il mouva ses lèvres sur les miennes, cognant sa langue contre mes dents, attendant mon autorisation pour aller plus loin. Comme prisonnier de mon propre corps, j'ouvrai la bouche et plaquai Thomas sur le lit, l'embrassai comme si ma vie en dépendait, jusqu'à manquer d'oxygène. Thomas se décala de moi, un sourire narquois sur le visage.

- Et bien tu vois quand tu veux.

Je me relevai brusquement, la respiration sifflante.

Je me trouvai dans ma chambre, et aucune respiration ne se faisait entendre près de moi.

Je tâtonnai rapidement la place à côté de moi et la trouvai vide. Je soupirai sans savoir si c'était de soulagement ou de déception. Un coup d'œil vers mon réveil m'indiqua qu'il était l'heure de me lever. Je le fis sans plus tarder et filai sous la douche, rempli de sueur.

Je sortis une dizaine de minutes plus tard, totalement réveillé et prêt à attaquer la journée. Journée qui s'annonçait longue. Très longue. Mes lunettes de soleil sur le nez, je sortis de ma chambre et me dirigeai vers la cuisine. Le visage gris de Thomas fut la première chose qui me sauta aux yeux. Puis l'absence de couleur se propagea et je poussai un soupir de frustration.

- Ça va ? me demanda Thomas.

Je fis un bond en arrière, surpris par sa voix.

- Très bien, grommelais-je pour moi-même, bien qu'il n'en était rien.