Meteorite - Newtmas

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J'étais comme coupé du monde. Mes lèvres contre celles de Thomas, nos mains entrelacées et nos larmes se confondant alors que nos langues se mélangeait. Mais la réalité nous rattrapa en même temps que l'oxygène commença à nous manquer. Nous nous séparâmes sans oser croiser le regard de l'autre, trop gêné de ce qu'il venait de se passer pour parler.

- Tiens, murmura Thomas en me tendant quelque chose.

Je mis quelques secondes à me rendre compte que ce qu'il tenait dans ma main se trouvait être ma chemise. Le visage chaud, je l'enfilais bien qu'elle soit trempée. Pourtant, rester sans en sa compagnie ne m'aurait pas embêté plus que ça.

- Je suis désolé.

Troublé, je me retournais vers le brun.

- Pourquoi ? demandais-je, les sourcils froncés.

- Pour... ça. Je ne suis même pas... pas...

- Gay ?

Il hocha lentement la tête.

- Tu sais, expliquais-je en me redressant. Ce n'est pas le sexe qui compte. On aime une personne, pas son genre.

Je tournai la tête vers lui et surpris son regard vide.

- Tu as raison, lâcha-t-il.

Il marqua une pause.

- En fait, je ne sais pas par qui je suis vraiment attiré. Je n'ai jamais... embrassé.

Ses joues prirent une teinte plus foncées et je me mordis la lèvre pour ne pas réagir bizarrement. Il m'arrivait de faire peur aux gens avec mes réactions, et je ne voulais en aucun cas faire fuir Thomas.

- Tu veux qu'on...

- On est...

On se regarda, le sourire aux lèvres. Je n'avais pas entendu ce qu'il m'avait dit, ayant parlé en même temps. Je me surpris à détailler sa bouche : ses lèvres fines, ses dents dépassant légèrement au-dessus, l'étirement formant un sourire...

- Tu aimerais... recommencer..?

Je sursautai et écarquillai les yeux. Me proposais-t-il de...

- Oui, répondis ma cœur sans que mon cerveau n'ai donné son accord.

Je me glissai lentement jusqu'à lui et caressai sa main de mon pouce.

- D'abord, dit Thomas. Tu devrais enlever ta chemise. Tu vas tomber malade.

Devant mon air intrigué, il releva légèrement son sweat. Sans le quitter du regard, je défis consciencieusement chaque bouton et laissai tomber le vêtement sur le sol. Je me glissai ensuite dans le haut de Thomas, que je sentis tressaillir.

- On ne risque pas de le... commençais-je.

- Il est trop grand, de toute manière. Et puis, si c'est avec toi.

Thomas leva le bras et éteignit la lumière. J'enlevai mes lunettes et les posai précautionneusement sur le bord du lavabo avant de me caler confortablement contre le torse chaud du brun. Celui-ci me prit comme précédemment le menton entre ses doigts et approcha ma bouche de la sienne. Sans prendre la peine de laisser le doute s'insinuer en moi, je scellai nos lèvres.

Thomas répondit immédiatement, nous séparons de nouveau pour mieux nous rejoindre.

.

Je détournai le regard.

Repenser à ce que j'avais fait quelques heures plus tôt me gênait au plus au point. Je ne savais pas ce que pensait Thomas mais il devait sûrement me trouver pathétique. J'entendis un gargouillement. Je ne pouvais distinguer si il provenait de mon ventre ou de celui du brun. Nous étions tous deux affamés, Sonya n'ayant pas pensé à ramener de la nourriture dans la salle de bain avant de nous enfermer. Je n'avais pas non plus, ainsi que Thomas, mon téléphone pour appeler à l'aide. Merci sœurette.