*Chapître 1 : L'obscurité*

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Elles sont bien noires les pensées des nuits blanches...
Jules de Goncourt

1. Camille

8heures, Paris

Le temps était maussade. La pluie menaçait les Parisiens débordés de travail. Les petits commerces commençaient à ouvrir leur porte.
Camille se réveilla. Elle avait froid. Elle ouvrit les yeux. Et... elle aperçu un immense lustre qui éclairait la pièce dans laquelle elle se trouvait.
"Bordel, qu'est ce que je fous là ?" Camille tenta de se rappeler ce qui c'était passée la nuit dernière..

Elle était sortie avec des amis. Ils fêtaient tous la promotion de Laura dans une grosse boîte. La soirée à été bien arrosée. Elle n'était pas la première à laisser ses amis ni la dernière d'ailleurs. Elle voulait rejoindre sa voiture mais elle titubait tellement sur les boulevards qu'elle décida d'appeler un taxi. Une fois à l'intérieur, elle indiqua son adresse, descendit, prit ses clés, monta les 3 étages, ouvrit la porte, aperçu quelqu'un, et puis plus rien... Le néant.

Elle décida de se lever. L'endroit où elle se trouvait est très éclairé. Elle avança vers la fenêtre, tira le rideau et l'ouvrit malgré le froid. Elle voulait se réveiller. L'envie de fumer la prit. Camille chercha son blouson en cuir. Elle en tira son paquet et son briquet. Une bourrasque souleva ses cheveux d'or.

2.Gaël

8heures, Paris

J'ouvris doucement les yeux, et remarquai que j'étais dans un endroit inconnu. Je tentais de me lever mais je fus pris par un vertige. Que m'arrivait-il ? J'avais besoin d'eau. Je levai la tête et aperçu un lavabo. Je me redressais à l'aide de l'immense baignoire. J'atteignis le robinet et l'ouvris difficilement à cause de mon manque d'équilibre. L'eau sortit et je bus à grandes gorgées. Je devais bouger de là. J'ouvris une porte en bois blanc. Un léger vent me donna la chair de poule. Et là je La vis. Ses cheveux bouclés s'emmêlaient. Elle tourna la tête. Et voilà Camille. Mon amour de 18ans.

3. Souvenirs

Lorsqu'elle entendit des pas derrière elle, elle tourna la tête. C'était Gaël.

 ''Putain pourquoi il est là lui ?'' 

En voyant son visage, elle se rappella de la fin de leur relation..

6 novembre 1997, Paris

Il faisait froid, la neige tombait en petits flocons. Les enfants s'amusaient à ouvrir la bouche pour les attraper. De la fumée sortait à chaque expiration. Cela faisait rire leurs parents assis sur les bancs qui mangeaient des marrons chauds. Camille était assise sur l'un des bancs en écoutant de la musique. Elle se souvient de cette musique 'Savoir aimer' de Florent Pagny. Camille était folle de lui ! Elle devait attendre Gaël. Qu'il était beau ! Il devait faire une tête de plus qu'elle. Il était brun avec les yeux noisettes. Et son sourire... Il était craquant. Il lui arrivait de se demander comment un type comme lui a pu tomber amoureux d'elle. Cela faisait 6 mois qu'ils étaient ensemble. Camille sentait un lien très fort. Ils étaient complices, ils faisait tout ensemble !
Bip bip bip. Son téléphone sonna. Elle le déverrouilla. C'était Gaël. Cela devait être pour la prévenir qu'il serait en retard. C'était la seule chose qui énervait tant Camille. Elle ouvrit le message et...
Gaël : Je suis désolée mais j'ai trouvé mieux que toi. C'est fini.
Reçu : 16h47.
Camille sentit les larmes couler sur ses joues rougies par le froid. Ses oreilles bourdonnaient tellement qu'elle commençait à en avoir mal au crâne. Elle ne comprennait pas.. Ils avait l'air heureux. À cette instant, le temps s'arrêta. Ses souvenirs si plaisants s'envolèrent. Camille se leva. Elle ne savait pas où elle allait. Elle marcha pendant 2 heures dans Paris. Puis rentra chez elle, tout en écoutant Florent Pagny.

4. Fermeture des portes.

Gaël souriait . Il s'approcha de Camille mais elle eu un mouvement de recul. Elle éteingnit sa cigarette dans le cendrier.

"- Pourquoi t'es là ? Pourquoi je suis ici ? Je veux rentrer chez moi.
- Bonjour ! Je suis ravie de te voi-
- Ravi de me voir ? Tu te fous de ma gueule ?
- Non, je suis vraiment content..
-Gardes tes disquettes pour toi ! Je veux juste sortir d'ici."

Elle se leva, récupèra son manteau et se dirigea vers la porte. Elle prit la clichette et.. Un verrou s'enclencha. Toutes les fenêtres se fermèrent.

"- Qu'est ce que t'as fait encore ?
- RIEN ! J'ai juste voulu ouvrir la porte pour me barrer d'ici, pour me barrer de.."
Elle laissa sa phrase en suspens. Elle ne voulait pas l'avouer mais le revoir lui avait provoqué quelque chose. Mais quoi ? Elle l'ignorait. Elle ferma les yeux et s'évanouit brusquement à terre.

L'enversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant