*Chapître 4 : Façades*

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Soyez réalistes : demandez l'impossible
Ernesto Che Guevara

1. Blessures

Gaël sentit le corps de Camille se blottir contre lui. Elle était congelée. Il attendit un moment avant de l'enlacer. Cela n'avait pas l'air de la déranger. Il vit dans le miroir en face d'eux, son sourire. Elle était toujours aussi belle. Il ne savait plus comment ils sont arrivés ici mais il ferait tout pour rester avec elle ici. Vraiment tout. Il se rappellait d'elle, d'eux, de leur couple solide. Il n'avait pas eu le choix de la laisser. Sinon, elle serait morte à l'heure qu'il est. Quand il pensait à la balle qu'il avait reçu pour sauver sa soeur, pour sauver Camille. Il ne savait plus qui lui avait tiré dessus.

Il savait juste que tout ses problèmes, la perte de Camille, sa blessure, sa soeur mêlée à un trafic de drogue venait de Big-P. C'était un flic. Mais pas n'importe quel flic. Un ripoux. Il faisait pression sur sa soeur pour qu'elle livre des paquets de cocaïne et, entre temps, pour qu'elle se drogue aussi. Il l'avait remarqué assez vite. Ses bras cachés par les gros pulls alors qu'elle avait toujours chaud, même pour un mois de novembre, ses sautes d'humeur, sa paranoïa, ses sorties la nuit et ses cours manqués. Cela inquiétait leur mère mais c'était Gaël qui avait promis de s'en charger, et qui a tout découvert. Le paquet de cocaïne dans le garage, alors qu'il cherchait un tournevis, et ses piqûres sur le bras. Il a réussi à suivre Chloé jusqu'un vieil entrepôt. Il a vu les monstres qui la poussaient à faire ça. 15ans.. à 15ans on est scotché sur son portable, on flirte, on sèche les cours mais on ne deale pas. Il avait réussi à s'infiltrer dans leur réseau. Mais un jour, sa soeur et lui se sont croisés. Lorsque sa soeur l'a vu, tout s'est effondré : lui, son grand frère adoré mêlé à ce qui est devenu son quotidien. Personne ne savait qu'ils étaient liés par la sang. Juste eux. StrongBoy attrapa la jeune fille et l'emmena dans un coin isolé. Il arrive encore à Gaël d'entendre ses cris. Il ouvrit la porte et vit l'homme au dessus d'elle. Cela a mis le feu aux poudres. Il attrapa l'homme, le claqua sur le mur, le frappa encore et encore. Il sortit Chloé de la salle et vit tout le gang le menacer avec leurs armes.

"Soit tu files et tu quitte la sale fille de flic, soit tu laisse Chloé ou devrais-je dire ta soeur ?"

Camille ou Chloé ? L'amour de sa vie ou sa famille ? Camille, il l'aime, il l'adore, il ferai tout pour elle. Mais pour sa soeur et sa mère il doit sacrifier son bonheur.

Gaël : Je suis désolé, j'ai trouvé mieux que toi. C'est fini.
16h47 : Distribué

Il savait qu'il va lui briser le coeur. Big-P s'approcha, prit son portable et le balança à travers la pièce et pris Chloé. Gaël la retient. Il ne savait plus trop ce qu'il s'était passé. Juste sa soeur dans ses bras, une douleur dans l'épaule et le bruit des coups de feu. Plus tard, il prétexta s'être lui-même tiré une balle avec l'arme de son défunt père en voulant la nettoyer. Cela serait le secret de Chloé et Gaël. Il y avait deux cicatrices. Son épaule et son bonheur. Il s'endormit dans l'odeur de vanille des cheveux de Camille.

2. Grand-mère Alice

"- Dommage que tu dois partir.
- Ouais j'ai une réunion au boulot, encore un meurtre.
- Les criminels ne peuvent-ils pas attendre ?
- Je crois que non ma belle."

Je mis mon manteau, règla la note et mis le contact. Une réunion ! Les femmes sont vraiment incapables de réflechir ! Lors de mon chemin, je pensais à la grand-mère de Camille. Dire que la vieille l'avait désignée elle et son frère héritiers de ses 80 000€, de sa maison de campagne et de ses bijoux inestimables. C'était beaucoup d'argent. Camille voulait le placer mais j'avais d'autres projets.. J'arrivais en bas de l'appartement de Sophie. Elle était vraiment stupide celle-là ! Mais elle était aveuglée par mon corps d'Apollon. Pour Camille cela avait été plus compliqué. Une fois l'argent sur notre compte commun je viderai tout et je me casserai dans un autre pays.

Sophie m'ouvrit la porte. Elle avait juste des portes jarretelles et un corset noir à tomber. Sa poitrine était très mise en valeur. Je fermai la porte et fit ma petite affaire. Une fois Sophie sous la douche, je me dirigeai sur la boîte à bijoux. Les colliers en or étaient très nombreux. J'en pris une petite poignée seulement que je mis dans la poche de jean avant de partir. Une fois chez moi, j'appellais le notaire :

"-Secrétaire de Monsieur Moulin. Que puis-je faire pour vous ?
-Bonjour, je suis le fiancé de Camille Lheureux, je voudrais parler à Monsieur Moulin s'il vous plaît."

La ligne fut transmise.

"- Bonjour Monsieur Riétaux, que voulez-vous ?
- Bonjour, c'est pour savoir quand l'argent de la grand-mère de Camille sera versé sur notre compte.
-L'argent sera placé sur le compte de Madame Lheureux dans une semaine.
-Il ne sera pas sur notre compte commun ?
-Hélas, non. Il faut vous marier avant.
-Très bien, merci."

Merde, je ne pensais pas que je devrais vraiment me marier avec elle. Je trouverai un autre moyen.

3. Sommeils

Les rayons du Soleil me réveillèrent. J'aperçus que les fenêtre étaient débloquées !

"GAËL VITE RÉVEILLE-TOI ! ON EST LIBRE !"

Impatiente de devoir l'attendre, je courus jusqu'aux fenêtres et elles se refermèrent comme la dernière fois. Ma déception fut énorme. C'est sans espoir que je me blottis dans le lit.

"-Quoi ?"

La voix de Gaël était encore endormie.

"Non rien"

Le sommeil revenait en un rien de temps. Mon esprit vagabondait. Je pensais à Gaël. Non en fait, je rêvais de Gaël.

On était sur une plage à deux, le soleil se couchait et c'était vraiment magnifique. Il faisait agréablement chaud. Je buvais un cocktail à la pêche avant de rejoindre Gaël dans l'eau bleu. Il me prenait par la taille. Et on nageait loin très loin. Il m'embrassa à pleine bouche. Lorsque l'on revenait sur la plage, je le vis sourire.

"-Pourquoi souris-tu comme ça ?
- Parce que je réalise à quel point j'ai de la chance de t'avoir"

Il mit un genoux à terre et attrapa une boîte qui était près de sa serviette. Elle était en velours rouge. Il l'ouvrit et je vis une belle bague. Elle était en argent avec un petit diamant.

"Camille,
Depuis que je t'ai vu au lycée, mes pensées ne tournent qu'autour de toi. Ton sourire, tes yeux, ton rire tout me plaît chez toi. Tu es parfaite. Tu sais toujours me remonter le moral quand je vais mal. Tu sais me donner le sourire. Tu es belle et intelligente. Et j'aimerai que tu me fasses l'honneur de devenir ma femme et de vivre pour toujours à mes côtés.
-Oui ! Oui je le veux !"

Il me passa la bague au doigt et je me mis à pleurer dans ses bras. Ses mots étaient si profonds.

Mais soudain, je me sentis bousculée de partout. J'ouvrit les yeux et je vis Gaël. Alors ce n'était donc un rêve ?

"Camille, lèves-toi y'a du nouveau"

Je me redressai et j'aperçus un ordinateur avec une tour au bout de la chambre.

L'enversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant