L'envers

Chapître 5 : Connaissances

"Les monstres existent vraiment, les fantômes aussi... Ils vivent en nous, et parfois ils gagnent"
Stephen King

1. Flagrants délits

Juliette avait pris sa voiture. Elle se rendait au domicile qu'elle connaissait bien. Trop bien. Elle prit dans son sac un appareil photo. Elle dirigea son objectif vers un homme assez musclé. Elle prit plusieurs photos de lui sur une femme dénudée. Avant qu'il ne parte elle mit le contact et partit chez elle. Dans le sous-sol se trouvait toute une panoplie pour sortir ses photos de l'appareil.

Une fois les trois photos sorties, elle les accrocha à l'aide d'une épingle à linge sur un long fil qui s'étendait sur toute la pièce. Puis elle passa un coup de fil :

"- Théo ?
- Oui ?
- C'est bon, les photos sont prises elles se développent.
- Bien, on passera à la phase 3 demain, il faut qu'ils trouvent le digicode.
- D'accord, mais il faudrait qu' il l'aide. Elle doit être pertubée par sa présence.
- Il va falloir qu'elle s'adapte.
- Tu as mis ce dont on a parlé hier ?
- Oui j'ai même ouvert les fenêtres.
- Bien je te donne les photos ce soir.
- Très bien, au revoir."

À cet instant, elle prit une clé USB et y transféra une vidéo. Pas n'importe quelle vidéo. On y voit Paul et Sophie.

2. Aveux

Camille se redressa et je la vis interloquée :

"- Il fonctionne ?
- Hélas, non..
-Ah mince, tu sais quand je t'ai réveillé il y avait les fenêtres ouvertes et dès que je m'y suis approchée, elles se sont fermées.
- Mais pourquoi nous faire espérer ?
- Mais espérer de quoi ?
- Nous faire espérer qu'un jour on va sortir de là.
- Mais enfin Gaël, dit-elle en se levant vers moi et en me prenant les bras, on va sortir de là, Paul va me faire sortir d'ici et par la même occasion te faire sortir."

Je la regardai incrédule. Toujours Paul ! Il est partout. Si elle savait que je l'aime toujours... Finalement, j'aimerai vraiment qu'on reste coincés ici pour toujours. Une fois libérés, on ne se verra plus.

"- Tu as faim ?"

Interloqué je la vis avec une poele et une boîte d'oeufs dans la main.

"Oui ! Mais où as-tu trouvé tout cela ? Hier il n'y avait que des céréa-
- et du lait, je sais. Mais je penses que ceux qui nous retiennent ici viennent dans la chambre pour remettre de la nourriture et, comme tu l'as vu, installer un ordinateur."

Et qu'elle est intelligente !

"- Bien, pendant que tu prépare un brunch je vais me doucher."

Je me dirigeai vers la salle de bain et pris une bonne douche bien chaude. Une fois devant le miroir, je revis ma cicatrice. La cicatrice. Je l'effleurai de mes doigts et repensai à cette fameuse soirée. Parfois, mon épaule me fait encore mal. Je ne peux plus jouer au basket, à mon grand désarroi. C'est lorsque je voulais m'habiller que je remarquai que je n'avais pas pris de vêtements. Je pris une serviette et la mis au tour de ma taille. J'ouvris la porte et penchai la tête dans l'entre-baillement. Elle était retournée à faire cuire les oeufs. J'ouvris totalement la porte et me faufila jusqu'à la commode, pris un pull à capuche noir et un jean. Je courais presque pour atteindre la porte. Je m'habillai et sortis.

L'odeur des oeufs et du bacon me chatouillait le nez. Je m'assis sur une chaise.

"-Ça sent drôlement bon dis donc..
- Oh bah merci.. par contre la prochaine fois n'oublie pas tes affaires dans la commode"

Elle rit et je me sentis rougir.

"-Je t'ai vu, et je peux te dire que je me suis bien marée.
-Oui bah toi aussi hier heinn..."

Je la sentis se raidir. Oups, j'aurai pas dû.. Je la vis mal à l'aise pendant qu'elle me servait.

"-C'est pas ce que je voul-
- Ne t'inquiète pas."

Le déjeuner se passa en silence. Une fois terminé, je me lança :

"-Bon, euh.. il faut que je te dise quelque chose..
- Je t'écoute Gaël..
- Tu sais, quand je t'ai envoyé ce SMS pour te dire que c'était fini.. J'étais obligé de le faire, la vie de ma soeur était en jeu et.."

C'est ainsi que je lui racontais tout ce qui s'était passé ce fameux soir.

"-Donc, tu m'as sauvé, ainsi que ta soeur ?
- Oui.. je suis désolé et tout ça pour te dire que je t'aime, je n'ai jamais cessé de t'aimer Camille..
-Mais Gaël, je suis avec Paul maintenant, on va se marier dès que je sors d'ici.. je t'avoue que je ne m'y attendais pas.."

Sa fourchette tomba et lorsque je voulais la ramasser, quelque chose clignota sous le lit. Je me mis à terre sous le regard perdu de Camille et ramassai une autre boîte. Mais celle-ci semblait neuve et avait un digicode.

"C'est quoi encore ce bordel ?"

3. Troubles.

Gaël montra la boîte à Camille qui était encore interloquée par ses aveux. La boîte était métallique et avait un digicode sur le dessus, ainsi qu'une pastille rose. Il y avait les chiffres de 0 à 9.

"Encore une énigme, moi j'en ai marre je veux sortir d'ici"

Gaël prit la boîte et lorsqu'il essaya de taper un code au hasard il se rappela de quelque chose. Il courut presque pour aller chercher la boîte bleue sur la commode. Ils y avait noté le code qui était gravé sur le robinet de la salle de bain. Il y sortit un papier. Le papier : 1647. Camille était encore assise sur sa chaise et elle regardait Gaël s'agiter. Ça lui a brisé le coeur. Le fait qu'il l'a sauvé elle et sa soeur. Qui l'aime toujours. Mais il y a Paul. Elle est tiraillée entre deux homme. Paul ou Gaël ? L'Amour de sa vie ou l'Amour de jeunesse ? Elle mit ces questions dans un coin de sa tête quand Gaël s'écria :

"Oui je l'ai ouverte ! Plutôt facile d'ailleurs"

Camille leva les yeux au ciel. Qu'est-ce qu'il était fier !

"Euh Camille, viens voir"

Elle se leva et tout se chamboula dans sa tête. Elle prit les photos et versa quelques larmes. La boîte contenait trois photos où se trouvait Paul avec deux paquets de drogue et un autre homme que Camille reconnu aussitôt, Leonardo Vindici , mafieu italien qui tenait des liasses de billets. Sa vision devenait floue et elle s'assit sur la chaise et dit :

"C'est pas possible, c'est pas Paul, ça ne peut pas être Paul. Ça devait être une mission d'infiltration dont il ne m'a pas parlé. Ou non, c'est un montage photos. Mais non c'est pas possible..."

Gaël la prit dans ses bras et lui chuchota :

"Ne t'inquiète pas, je suis là"