Chapître 7 : Coup de théâtre

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"Laissez lire, et laissez danser ; ces deux amusements ne feront jamais de mal au monde."
Voltaire

1.Mise en scène.

Juliette se leva aux côtés de Théo. Elle ne l'avoura pas mais qu'est-ce qu'elle l'aimait. Elle se leva, prit une douche et se fit un café. Seulement à 10h elle se décida à le réveiller.

"-Théo ? Réveilles-toi ptit cul."

"Ptit cul" elle l'appelait comme ça depuis toujours. Quand elle avait 8 ans, il était revenu en pleurs car une fille lui avait dit qu'il avait un petit cul par rapport aux autres garçons. Il détestait être comparé à quelqu'un. Encore, moins quand c'était péjoratif. Depuis ce temps là, elle le charriait avec ce surnom.

Elle l'entendit marmonner, Dieu seul sait quoi. Puis il se redressa d'un air amusé, les cheveux en batailles.

"-J'ai raté quelque chose ?
-Oui, disait-elle en rigolant, le réveil !"

Comme réponse elle reçut un oreiller. Puis elle rigola de plus belle.

"Aller, viens j'ai fait du café"

Ils partirent vers 11h. Théo avait prit la clé USB. Puis il rentra dans son bureau, y déposa la clé dans une boîte verte. Il descendit dans le sous-sol et actionna un levier sur lequel était marqué : "chambre 24".

Juliette, quant à elle se dirigea vers son bureau où elle ouvrit un tiroir fermé à clé. Elle prit un téléphone bleu clair et envoya :

Moi : "Coucou chéri ! Je suis parti avec Juliette dans le Pas de Calais pour aller voir sa famille. C'est l'anniversaire de son cousin Yann. Je reviens dans une semaine à peu près, bisous je t'aime."
Distribué : 11h37.

Elle se mit à son travail avant d'entendre son tiroir sonner. Elle le rouvrit et vit :

Paul : "Pas de problèmes mais n'oublie pas le mariage, j'ai hâte de t'appeler Ma Femme."
Reçu :11h44.

Elle rangea le téléphone puis informa Théo de sa manoeuvre.

2. Scène

Camille sentit son bras bouger. C'était Gaël qui la réveillait.

"Debout la marmotte"

Au lieu de lui répondre, elle remit la couette sur son visage que Gaël avait enlevé.

"Camille je vais me fâcher attention !"

Elle ne répondit pas. C'est alors que Gaël prit un verre d'eau, tira la couette et lui lança en plein visage.

"Mais ça va pas ? T'es devenu fou ?"

Gaël était plié de rire. Il ne tenait même plus debout. Ses jambes s'écroulaient et il tomba sur le lit. Camille ria de plus belle.

Gaël prit un air sérieux et dit :

"-Camille, il faut qu'on parle.
-Oui je dois te parler aussi.
-Je t'en pris, commence..."

Camille prit une grande inspiration et lui dit très vite en fermant les yeux:

"-Excusemoidetavoirdishierquecetaituneerreurjemenveuxterriblement."

Camille rouvrit les yeux. Elle avait un peu peur de la réaction de Gaël.

"Oh ! Je vois. Je m'attendais pas à cela. Je dois t'avouer que je voulais te dire que je regrettais de t'avoir embrassé. Je n'aurai pas dû.."

En guise de réponse, Camille se leva et plaqua ses lèvres sur les siennes. Gaël fut surpris mais continua de l'embrasser. Ils se détachèrent et Camille rigolait.

"-Bah pourquoi tu rigoles ?
-Tu m'avais manqué."

Gaël était aux anges.

"-Tu m'a manqué aussi"

Sur ces mots, Gaël se dirigea vers le coffre qu'ils n'avaient pas encore ouvert.

"-Tu penses que les couleurs ont été mises au hasard ?
-Je suis partagée.
-Comment ça ?
- Dans un sens, j'ai l'impression qu'on trouve coffre sur coffre et que l'on va jamais sortir d'ici. Dans un autre, il reste des trucs qui nous a pas servi comme l'énigme du début.
-C'est vrai..
-Hé mais attends !
-Quoi ?
-Quand tu as ouvert le premier coffre à digicode, il y avait une pastille rose. "

Gaël tenta d'appuyer sur la touche rose. Sur l'écran, s'affichait un rond rose et deux traits à sa droite.

"-Donc il nous faut 3 couleurs."

Camille s'avance et tapa sur "x" pour effacer le rose et appuya sur les touches "rouge", "bleu" et "rose". Un déclic se fit entendre et le coffre s'ouvrit.

"-Comment tu as su ?
- La première boîte était rouge, la seconde était bleue et le coffre avait une pastille rose."

Gaël était sans voix. Camille fut choquée de ce qu'elle vit.

3.Rideaux

Dans le coffre, il y avait une enveloppe. Et à l'intérieur se trouvaient un billet sans retour pour le Brésil, une carte d'identité ainsi qu'un passeport au nom de Richard Limer avec la photo de Paul sur ceux-ci et un post-it où dessus il y avait à l'encre rouge : aiig. Je vis le visage de Camille se décomposer au fur et à mesure que l'on découvrait cela. Elle devait être tellement perdue. Voir l'homme en qui elle faisait confiance mener une double vie...

"-Je euh.."

Elle tomba à terre. C'est inconsciente que je la mit dans le lit.

"-Camille ! Camille réveilles-toi je t'en prie.."

Je la vis bouger un peu sa tête.

"-Gaël...
-Reposes-toi, restes allongée cela vaut mieux"

Elle fit un faible sourire et se rendormi.

Je m'assis sur une chaise et me mis à réfléchir. Comment avait-il pu lui faire ça ? Elle était brisée d'après Théo... Personne ne pouvait voir Paul. Elle était la seule à le voir comme son Prince Charmant. Sauf que c'était aussi la seule à ne pas le voir comme il était. Trompeur, fourbe, ripoux.. Heureusement que Juliette était là. Elles m'en ont tellement voulu... Juliette avait du mal à réconforter Camille. Nous deux ça n'avait duré que six mois, mais on se connaissait depuis toujours et on a toujours eu ce feeling. Théo a dû cacher son amitié pendant toute leur jeunesse. Si Camille l'avait sû, elle aurait péter un cable. En parlant du loup, je la sentis bouger.

"-Hey, deux fois que tu tombes dans les pommes. T'es sûre que ça va aller ? Je sais que j'ai un charme irrésistible mais,
-Gaël tais-toi tu deviens narcissique de jour en jour et ça devient pénible.
-Rohh pardon madame la reine des pommes."

Cette phrase nous provoqua un fou rire incroyable. J'étais tellement heureux de la voir sourire, rire et vivre. Pas dans les griffes de ce salaud.

L'enversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant