Chapitre 4

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Chapitre 4 :

Je me réveille bien plus tard que d'habitude. Sans doute à cause du fait que j'ai cogité beaucoup de temps après avoir entendu leur discussion. J'enfile rapidement des habits et descends ayant atrocement faim.
Je remarque une lettre sur la grande table :
« Nous ne serons pas là ce soir, nous rentrerons assez tard, pas d'imprudence »

- De toute façon c'est pas avec la liberté que j'ai que je vais commettre des imprudences, me dis-je a moi même.

Le soir même, j'avais pris soin de bien fermer les baies vitrées menant sur le jardin. D'ailleurs j'avais vérifié que tout était bien fermé. J'ai grignoté n'ayant pas réellement faim. Une boule dans mon ventre s'était installée depuis que la nuit était tombée. Le noir ne m'inspirant rien de bon ce soir, j'avais allumé toutes les lumières.
Devant ma série, je priais intérieurement que mes hôtes reviennent rapidement. Le temps défilait et rien a signaler. A côté de moi se trouve un pieu en bois que j'avais fabriqué à partir d'une cuillère à soupe en bois. Oui c'est minable, mais on fait avec ce qu'on a. Au moins je suis un minimum préparée en cas d'attaque.

Il se faisait de plus en plus tard, au fur et à mesure que les épisodes défilaient ma tête devenait de plus en plus lourde. Je luttais pour ne pas m'endormir. 
Alors que je me sentais partir, je me retrouve plongée dans le noir. La télé s'éteignit , les lumières de même.
La panique s'empare de moi. Je me répète  en boucle  que la barrière protége la maison. Il ne peur rien m'arriver. Or, je suis  pétrifiée. Je tente  en vain de rallumer mais rien ne marche. Il faut que je trouve quelque chose pour m'éclairer.
Je me rappelle soudain avoir vu une lampe torche dans un tiroir d'un meuble du salon.
Après quelques respirations pour me calmer, j'ordonne intérieurement à mes jambes de bien vouloir fonctionner comme je le souhaite.
Je me lève et me dirige pas à pas vers le meuble concerné. Les mains devant moi j'avance à l'aveugle ayant peur de toucher quelqu'un à chaque pas.
Après de longues minutes d'errances, j'atteins enfin ce satané meuble. Je fouille chaque tiroir et tombe enfin sur la lampe. Pour mon plus grand bonheur elle s'allume. N'ayant aucune idée de comment remettre le courant je décide de retourner vers la pièce où se trouve la télé. J'espère vraiment que c'est une simple coupure de courant et qu'elle n'a pas été provoquée. Mais , intérieurement je ne peux me résilier à penser que c'est  intentionnel.
Quand je passe devant les baies vitrées donnants sur l'immense jardin je me tâte à les éclairer de ma lampe pour vérifier que personne ne m'observe. La peur prends le dessus et je décide d'oublier cette idée. Je détourne le regard et presse le pas pour atteindre la pièce lorsque j'entends un énorme bruit. Comme si quelque chose s'était écrasée contre une fenêtre. D'instinct je me retourne en direction des baies vitrées et entraîne donc  le faisceau de lumière avec moi. La lampe éclaire la vitre où se situe une énorme tache de rouge. Paniquée je recule d'un pas. Soudain une autre chose percute la fenêtre et répands une trace rouge. Je m'approche effrayée pour voir ce que c'est et découvre avec horreur que ce sont des corbeaux. Et en un rien de temps une dizaine d'autres s'écrasent.
Je ne comprends pas. J'ai peur. Mes jambes lâchent et je me retrouve là assise par terre à observer ce spectacle atroce.
A chaque fois que j'entends un de ces oiseux s'écraser mon cœur rate un battement.
Je ne sais pas combien de temps je reste là, ma tête dans mes genoux , une main tenant le pieu, l'autre la lampe, à pleurer, pétrifiée devant cet épouvantable spectacle.

Il me semble qu'à un moment les bruits se sont arrêtés mais j'avais trop peur de relever  la tête. Sans cesse je revois la peur dans les yeux de ces oiseaux avant qu'ils ne s'écrasent.
Je ne sais pas quelle heure il est , ni depuis combien de temps je suis là mai j'entends un bruit de clé. Je relève la tête à l'affu de quelqu'un.
- La lumière ne marche pas, dit l'un des homme
- C'est pas normal, dis un autre.
- Va voir le compteur Samuel s'il te plaît.
Je tente d'émettre un son mais ma bouche a décidé de se mettre au repos aussi.
J'essaye donc en deuxième option lorsque je vois Luc arriver de me lever malgré mon sentiment de faiblesse.
A peine ai-je réussis à me mettre sur pied que tout tourne autour de moi. Tandis que ma vue devient floue je sens des bras me rattraper lors de ma chute et je vois le visage de Luc se décomposer lorsqu'il voit le spectacle s'étant déroulé près de la baie vitrée.

That weird nightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant