Chapitre 6 :
⁃ Vas y ! Lis !
⁃ Les Kamawa font parties des groupes de sorcières les plus anciens. Ces sorcières ont la particularité unique de ne pas pouvoir être perçue comme sorcière par d'autres êtres surnaturels. De plus, elles possèdent la majorité des pouvoirs d'une sorcière normale mais ont également un très puissant pouvoir sur les éléments. Les pouvoirs des Kamawa restent donc assez flou. Certains racontent que les premières sorcières sont les Kamawa mais cette légende n'a pas encore pu être prouvée.
⁃ Kamawa , ne pus- je m'empêcher de murmurer le souffle coupé. La chose était encore plus concrète maintenant que je pouvais mettre un nom sur le type de sorcière présumée que j'étais. Malgré tout ça je ne m'étais toujours pas faite à cette idée.
⁃ Ça va ?
⁃ Ça te dérange si je reste seule un peu ?
⁃ Non non pas de soucis je comprends, dit- il en se retirant, emmenant avec lui quelques livres.Rien ne va plus. D'abord j'apprends que je suis une sorcière, mais bien sure anormale parce que je peux être ni une humaine normale ni une sorcière normale... et puis Luc se transforme le temps d'un soir en une gentille et compréhensive personne.
J'ouvre la fenêtre et profite de l'air frais qui commence à apparaître. On sent que la pluie est proche. En effet quelques minutes plus tard il se met à pleuvoir. Je laisse tomber la pluie sur mes mains nues profitant de la sensation. Rapidement cette pluie se mêle avec mes larmes. Observant la pluie qui s'abat sur mes mains je me demande si avec mes « pouvoirs » je pourrais faire tournoyer les goutes ou des choses dans le genre. Je me concentre bien et ferme les yeux. Pour ma satisfaction et mon admiration quand je re ouvre les yeux les gouttes au dessus de mes mains sont ralenties. J'ai le temps de les observées, c'est comme si le temps avait ralentit juste dans la zone au dessus de mes paumes. Après quelques minutes de pratique je parvenais à les manier comme je le voulais. Soudain on tape a la porte. Je laisse rapidement tomber les gouttes et essaie tant bien que mal de cacher les traces des larmes ayant roulées sur mes joues avant d'aller ouvrir. Je découvre Samuel et Michael sur le seuil. Ils entrèrent et restèrent tous deux faces a moi sans un mot.
⁃ Oui ? les incitai-je.
⁃ Nous , nous voulions nous excusez, balbutia Michael.
⁃ Nous ne nous contrôlions plus, nous étions faibles. Mais ce n'est pas une excuse, nous n'aurions même pas dû penser à t'attaquer et encore moins le faire.
Même si leurs excuses comptaient, je ne les écoutais que d'une oreille, me demandant quels pouvaient être mes pouvoirs ? Si maintenant que j'en avais conscience ils allaient plus se manifester ?
De plus, je savais très bien que malgré leur sincère excuse, cela pourrait se reproduire: c'est dans leur nature.
⁃ Concernant ce qu il c'est passé quand nous avons essayé de t'attaquer, étais tu au courant que tu avais de tels pouvoirs ?
⁃ Non, je l'ai déjà dis à Luc.
⁃ C'était juste pour m'en assurer, dit Samuel en essayant de me calmer.
⁃ Bref, coupa Michael, tu es donc une Kamawa ?
⁃ Oui. Tu en avais déjà entendu parlé ?
⁃ Non non j'ai vu ça sur ton lit j'en ai déduis que c'était ça.
⁃ Bien. Si vous avez fini, je préfère rester seule, dis je d'un ton plus froid que je ne l'aurais voulu.
Ils me regardèrent avec un air désolé et sortirent de la chambre. Épuisée par les événements de la journée, j'allai me coucher.Deux jours avaient passés. Aucun signe d'Aaron : « je reviendrai peu importe ton choix » paroles en l'air oui ...
Sans m'en rendre compte je développais une sorte de colère au plus profond de moi. Pas dirigée contre quelqu'un en particulier, elle était juste là.
Michael m'avait prévenu que Nia passerait cette après-midi pour m'entraîner.
Elle devait donc arriver d'une minute à l'autre.
Quelques instants plus tard, alors que je mettais les transats au soleil, je l'entendis.
⁃ Laura ! Comment ça va ?!
Sa joie est vraiment contagieuse.
⁃ Ça va ça va.
⁃ Prête à commencer à t'entraîner ?
⁃ Très !
⁃ Alors allons y ! On va commencer par quelques sorts de bases.
⁃ Ok.
⁃ Donc par exemple, essaye de faire léviter ce verre.
Concentrée avec mon bras tendu vers celui-ci, je me disais intérieurement qu il fallait qu'il lévite. Et miracle il le fit.
⁃ Super ! Maintenant essaye la table, si tu n'y arrives pas c'est pas grave c'est assez compliqué.
Or mes deux mains pointées vers la table, celle ci se souleva du sol.
⁃ Ok, alors niveau lévitation tu gères. On va tester autre chose. J'ai lu que les Kamawa avaient une prédisposition pour les éléments. Je te laisse donc champ libre avec la piscine.
⁃ Euhhh t'es sure ? demandai-je pas confiance du tout.
⁃ Ne t'inquiète pas et ai confiance en toi !
⁃ Mais qu'est ce que je fais ? m'écriai-je, paniquée
⁃ Je sais pas, essaye de créer un mini tourbillon dans l'eau par exemple ?
Fermant les yeux , je m'imagine la piscine et main tendue vers celle ci j'essaie tant bien que mal de créer un tourbillon. J'ouvre les yeux : rien. Je lance un regard à Nia qui m'incite à persévérer. Je recommence donc mais toujours aucun succès. Je ne me laisse pas abattre et re- tante une troisième fois. Cette fois, j'arrive à créer quelque chose. C'est tout d'abord une masse d'eau mouvante au dessus de la piscine puis j'arrive avec joie à faire un énorme cercle qui monte presque jusqu'au niveau de la cime des plus bas arbres. Nia me regarde estomaquée ce qui me rend encore plus fière.
⁃ Tu vois que je t'avais dis que tu pouvais le faire ! me fit- elle remarquée.
⁃ Merci ! dis je
⁃ Ce n'est pas moi qu'il faut remercier, c'est toi même. Est ce que tu pourrais essayer, je sais pas , de faire du vent avec les arbres ?
⁃ Je vais essayé, je te garantis rien.
Ayant un peu plus confiance dorénavant, je laisse cours à mes émotions à travers ce « vent ». Je sens que tout ce que j'avais enfouies au plus profond de moi sort peu à peu. Je me sens tout à coup libérée , je réouvre donc les yeux à la recherche de Nia. Je la vois alors au près d'un grand arbre qui a littéralement une partie de ses racines en dehors de la terre.
⁃ Tu y es allée un peu fort, me dit-elle avec son éternel sourire.
⁃ Ah... je peux peut être essayer de t'aider à le remettre vu que la nature et moi ... voilà quoi.
⁃ Oui oui vas y un peu d'aide ne me ferais pas de mal.
Comme j'ai déplacé la table, je m'efforce de déplacé l'arbre pour que les racines soient au moins au dessus de leur place, une fois qu'il est droit, je sens au plus profond de moi que si je touche l'arbre, je réussirais sans doute à faire quelque chose. Je m'approche donc de cet arbre d'au moins 2 mètres et pose ma main sur son écorce. Je réprimes un sursaut quand je sens toute l'énergie qui me traverse. Je comprends très vite que l'arbre me transmet son énergie, or c'est l'inverse que je veux faire. J'essaye donc de m'imaginer ce flux partir vers l'arbre et non vers moi. Pour ma plus grande satisfaction les racines repoussent et retournent dans la terre. De plus, l'arbre qui était tout sec et qui perdait de plus en plus ses feuilles et ses branches reprit de la couleur, il revivait.
⁃ C'est impressionnant, lâcha Nia subjuguée.
Je regardait, comme elle, avec de grands yeux l'arbre qui semblait renaître. C'était un spectacle magnifique. Nous restâmes quelques minutes à l'observer avant d'aller s'installer autour de la table installée dans le jardin, avec un jeu de carte.
⁃ Nia , je dois te parler de quelque chose.
⁃ Vas y je t'écoute, dit elle , son attention sur moi.
⁃ Bon voilà même si je sais que ce n'est que la deuxième fois que nous nous voyons , j'espère pouvoir te faire confiance, mais là n'est pas la question, j'aimerais ton avis par rapport à quelque chose qui me trotte dans la tête depuis quelques jours. Mais il faut que tu me promettes de me donner un avis sincère.
- Promis.
- Voilà , donc sachant que j'ai prouvé aux garçons que j'étais fiable, notamment par le fait que j'ai refusé l'offre des autres. Mais cette offre m'a fait réfléchir , j'aimerais pouvoir sortir. Ils sont vieux , je suis sure qu ils peuvent me fournir de faux papiers, et quelques jours par semaine ils me laissent en ville et je peux recommencer à avoir une vie sociale, faire des rencontres etc... De plus je crains rien vu que je ne peux pas être détectée comme une sorcière. Tu penses qu'ils accepteraient ?
- Ça va être compliqué mais tu peux tenter.
- De toute façon je vais pas rester ici éternellement , à les attendre chaque jour. Soit c'est ça soit je me tire, dis-je dans un excès de colère.
- N'oublie pas la barrière.
- J'ai entendu que c'est une sorcière qui l'avait faite, or ceux qui nous attaqués ont réussi à la faire disparaître le temps de venir et repartir. Et je ne pense pas que ce soit la même qui les ai aidé à faire disparaître la barrière. Cela veut donc dire qu'une autre sorcière peut au moins faire un trou dans celle-ci. Tu vois où je veux en venir n'est ce pas ?
- Tout à fait.
- Ils n'ont donc en réalité pas trop le choix. Et puis ça apportera encore un peu plus de normalité à leur vie et à la mienne en même temps.Ce soir là, lors du dîner, j'exposai donc mon idée aux trois frères. En espérant que ça allait bien passer. Celui que je devais absolument convaincre était Samuel.
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That weird night
Novela JuvenilEt si un soir , sortant les poubelles de chez vous,comme une personne normale, vous voyez quelque chose que vous n'étiez pas censé voir. Était-ce le destin ? C'est une question que je n'ai pas finie de me poser.