Classico I

Chapitre DIX-NEUF

Lundi 26 mars 2018.
Paola Garcia.

Une fois dans le taxi, j'attrape tout de suite mon téléphone. Il faut que j'appelle Kylian, je ne l'ai toujours pas fait après ce qu'il m'a dit hier. Et il faut que je le fasse.

Paola : Hey !
Kylian : Oh Paola, je me demandais quand tu rappellerais.
Paola : Je n'en aurais pas pour longtemps. Je voulais juste te dire que j'ai des choses à t'expliquer, mais que je veux que pour l'instant tu te concentres sur le football, et sur le prochain match des bleus. On règlera tout ça quand tu seras de retour sur Paris.
Kylian : Tu vas y passer ?
Paola : J'y suis déjà.
Kylian : Ton père t'a laissé ?
Paola : Il n'a pas vraiment eu le choix. Mais ça fait partie des choses dont on parlera à Paris.
Kylian : Euh ok. Sinon, tu vas bien ?
Paola : Bah étonnamment, oui. Je suis soulagée. Et toi, pas trop dur les entraînements ?
Kylian : Pff pas du tout. C'est juste ce qu'il faut. Mais j'avoue que j'aimerai bien rentrer pour retrouver le confort de mon chez moi.
Paola : J'imagine. Tu peux pas savoir, après avoir passé une semaine chez mon père à quel point ça m'a fait du bien de retrouver mon appartement, même si il est vide.
Kylian : Amelia n'est pas là ?
Paola : En weekend avec Tom. Enfin ils sont à Paris, mais elle dort chez lui quoi.
Kylian : En fait ils passent tout leur temps libre à deux.
Paola : Ouais, voilà.
Kylian : Mais dans ce cas, pourquoi ils n'emménagent pas ensembles ? Je veux dire, ils veulent se marier, ça fait des années qu'ils sortent ensembles, alors pourquoi ne pas franchir le pas ?
Paola : Alors là, aucune idée. Je leur demanderai.
Kylian : Attends deux secondes Ouais ?... Ok ça marche, j'arrive dans deux minutes, dis le à Didier. Me revoilà.
Paola : Allez, vas y, le devoir t'appelle je suppose.
Kylian : Ouais Bon bah à plus alors.
Paola : Oui, bisous.
Kylian : Bisous.

Le taxi se gare devant l'hôtel, et je descends. Vite rentrée à cause de la pluie, je demande le numéro de chambre avant de m'y rendre. Quand j'y suis, la porte s'ouvre sur une grande suite spacieuse.

Paola : Hé bah ! Tu ne fais pas les choix à moitié.
Véronique : Ma chérie ! Je suis contente de te voir !
Paola : Comment tu vas maman ?
Véronique : Bien, mais encore plus maintenant que tu es là. Pourquoi tu n'es pas venue plus tôt au fait ? Tu sais que je suis là depuis déjà 4 jours.
Paola : Je sais, je sais, mais j'étais occupée.
Véronique : Oui, j'ai entendu parler de ton escapade au stade de France. Et aussi de te petit voyage à Marseille.
Paola : Oh.
Véronique : Pourquoi tu ne m'a pas dis que tu rentrais ?
Paola : C'est justement le but de ma visite. Hier en discutant avec papa, je me suis rendue compte de la vérité.
Véronique : C'est à dire ?
Paola : Tu sais comme moi qu'il a tendance à tout gérer ma vie, mais ce n'est pas pour la raison que tout le monde croit.
Véronique : Ah bon ?
Paola : Oui. Il fait ça parce qu'il a peur. Il a compris que j'étais la seule de nous quatre à attirer l'attention des journalistes, parce que je ne vis pas en exil contrairement aux filles. Il a compris que je m'affichais au grand jour. Et c'est ça qui lui fait peur. Que je finisse par devenir célèbre grâce à un de mes talents, et que lui soit évincé. Que je sois la Garcia dont tout le monde parle. Il s'inquiète pour sa popularité à lui.
Véronique : Ah mais moi je le savais déjà que c'était pour ça. Enfin, je supposais puisqu'il ne me l'a jamais dis clairement, mais je connais ton père, et son très grand esprit compétitif.
Paola : Mais faire ça à sa fille ? Comment c'est possible ?
Véronique : C'est comme ça Mais pourquoi tu me dis tout ça aujourd'hui ?
Paola : Parce qu'à partir de maintenant, je veux vivre pour moi-même. Tu penses que la proposition de Carlos tiens toujours ?
Véronique : Laisse-moi lui passer un coup de fil et c'est comme si c'était fait.

Je la regarde partir avec son téléphone en mains, toute souriante, ce qui me fait rire. J'aime beaucoup l'enthousiasme dont elle fait preuve à chaque instant. J'aimerai tellement pouvoir être comme elle et toujours trouver la force de sourire comme ça.

Véronique : Il était EN-CHAN-TE ! Il veut que vous mangiez ensembles ce midi pour en parler, tu ne m'en veux pas si j'ai accepté pour toi ?
Paola : Bien sûr que non, au contraire. Mais ça signifie qu'il ne me reste que très peu de temps pour me préparer. Il faut que je fonce à mon appart.
Véronique : Attends, je vais venir avec toi ! Je le connais bien, je sais comment faire pour que tu l'épate.
Paola : Encore merci maman.
Véronique : Mais c'est normal, quel genre de parent serais-je si je n'aidais pas à la réussite de ma fille ?
Paola : Le même que papa.

Elle rit légèrement, avant d'attraper son sac pour que l'on quitte sa chambre. J'ai tellement hâte d'être tout à l'heure, parce que je sens que cette journée va être géniale. Bon, par contre j'avoue que je suis stressée, car je sais que je dois mettre la barre haute pour plaire à Carlos et décrocher un contrat.

Paola : Ca ne te manque pas parfois d'être sous les projecteurs ?
Véronique : Oh non. J'ai eu mon heure de gloire, mais elle est révolue maintenant. Et je suis bien comme ça. Tu sais, quand tu as fondé une famille, la célébrité ne t'attire plus autant, puisque tu veux avant tout t'occuper de tes enfants. Enfin, dans la plupart des cas. Je préfère gérer tout ça dans l'ombre. Comme en ce moment.
Paola : Tu veux dire, pour moi ?
Véronique : Oui, à cet instant précis. Mais je me suis rendue à Paris pour dégotter de nouveaux talents. Dans le Sud, mes clients sont toujours des jeunes qui finissent par abandonner car ils ne percent pas assez vite.
Paola : Mais on dirait qu'ici tu as une cliente déterminée.
Véronique : Qui ça ?
Paola : Bah moi !
Véronique : Tu veux que je te représente ?
Paola : Bien sûr ! Tu me connais mieux que quiconque, et il n'y a rien de mieux que d'avoir un membre de sa famille pour être aidé dans sa carrière. Ce serait un honneur qu'en plus cette personne soit toi. Je t'ai déjà vu faire, et j'ai vu comme tu as pu propulser certaines filles au sommet. Tu serais parfaite pour le job. Enfin, si tu acceptes. Et puis, si Carlos veut bien m'aider, ce sera parfait. Je sais que vous arrivez à vous entendre.
Véronique : Mais bien sûr !! Rien ne me ferait plus plaisir !

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@paolaagarcia Lets write a new page of this story together 🥂 @therealcarlos
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@brienzina depuis le temps que je dis à ton père que tu devrais lancer ta carrière ! Félicitations ma belle !!! 🥂🥂😘
↪️@paolaagarcia mercii Francesca 😘
@_lngrc_ enfiiiiiiiiin !!!!! Fière de toi mon poussin ! Tu franchis enfin le pas ! 💜
↪️ @paolaagarcia merciii mais ne t'emballe pas je ne suis pas encore au sommet 😂