Classico I

Chapitre TRENTE-QUATRE

Dimanche 22 juillet 2018.
Kylian Mbappé.

Et dire qu'il y a une semaine tout pile, j'étais en train de me préparer pour jouer le match le plus important de ma carrière, sans même savoir que je serais décisif et que l'on remporterait la coupe. Mais aujourd'hui, c'est totalement différent mon programme de la journée.

Paola : Tu peux m'aider à étaler la crème dans mon dos ?

Je me tourne, et vois alors ma petite amie débarquer sur la balcon. Elle me tend le tube de protection solaire, et me montre son dos.

Kylian : No soucis. Sinon, tu sais, il y a autre chose que l'on peut faire.

Je dépose mes lèvres dans son cou, ce qui, je le sais bien, lui fait de l'effet. Un petit gloussement sort alors de sa bouche, avant qu'elle ne me fasse front. Elle dépose ses mains dans mon cou, et me regarde.

Paola : Ta proposition était tentante, mais malheureusement, les autres nous attendent. Ils sont déjà en bas. On ne peut pas arriver en retard.
Kylian : Pfffff. A quoi ça sert de partir en vacances si on ne peut pas faire ce que l'on veut quand on veut ?
Paola : Allez arrête tes conneries, et applique moi la crème, j'ai pas envie de ressembler à une écrevisse.
Kylian : Ouais, ce serait pas top. Aller tourne-toi mdame. Par contre évite de bouger tes fesses devant moi s'il te plaît. Déjà que je dois me contrôler alors que t'es en maillot de bain.
Paola : Moi j'y arrive bien avec toi.
Kylian : Ouais mais ce n'est pas pareil, moi je n'ai pas l'habitude de te voir aussi peu habillée, alors que je passe les trois quarts de ma vie torse nu.
Paola : J'avoue. Bah habitue-toi pas trop, parce que je ne compte pas me balader en bikini tous les jours.
Kylian : Dommage.
Paola : Arrêtes de te mordre la lèvre en regardant mon cul.
Kylian : Non mais ! Hé comment tu le sais tu me vois même pas ?
Paola : Je te connais. Bon allez, on y va ?
Kylian : Yep. Faut juste que je récupère mes chaussures.
Paola : Sous le lit.

Une fois qu'on est tous les deux prêts, on descend en bas, où nous attendent nos amis pour partir à la plage à quelques mètres à peine. Ça va, il n'y a pas trop de monde. On s'installe donc, avant que l'on parte en courant dans l'eau avec Ismaël, Julien et Corentin. Les autres ont préféré rester sur le bord de la plage, pour jouer à la balle, bronzer et lire.

Mais après une bonne vingtaine de minutes passées dans l'eau, on a quand même craqué, et on se dirige vers nos affaires. C'est la dernière journée de Paola ici, et j'ai vraiment envie de profiter d'elle. Je ne sais pas quand je la reverrait après, puisque son retour de Marseille n'est pas encore programmé. Et elle m'a déjà assez manqué pendant ces dernières semaines.

Kylian : Bah. Elle est où Paola ?
Louisa : Téléphone.
Kylian : Avec qui ?
Louisa : Neymar. Il a appelé au moment où vous êtes partis.

Encore lui. Bien sûr, il fallait s'en douter, ils se parlent tout le temps. Je pensais qu'elle aurait au moins fait une pause le temps qu'on était tous ensembles, mais apparemment non. C'est rien, tant pis, on a pas besoin d'elle pour s'amuser. Heureusement d'ailleurs qu'elle est pas là, au moins on est un nombre pair pour jouer au volley.

Paola Garcia.

Quand je suis revenue avec les autres à la plage tout à l'heure, Kylian n'était même plus là. Et depuis tout à l'heure, il agit bizarrement. Depuis que je suis rentrée à la chambre d'hôtel, il ne m'a adressé qu'un mot, et c'était pour me dire que le chauffeur était arrivé en bas. Il n'a pas décroché un seul mot depuis qu'on est au restaurant, alors que le repas est déjà fini.