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Je rentre dans le lieu infernale qu'est l'école seul car évidemment ma gentille sœur est partis en avance à l'école me laissant seule à la maison. Je pousse la grande porte qui donne directement sur l'aire des casiers et je me rends au mien. Le garçon sympathique, dont je ne connais toujours pas le nom même si nous partageons notre casier depuis trois jours, y est déjà donc j'attends qu'il parte pour y aller à mon tour.

Assise sur un des quelques bancs se trouvant ici, j'observe tous ses faits et gestes avec attention. Ses cheveux bruns presque noirs sont en bataille et son t-shirt gris est légèrement froissé. Il semble chercher quelque chose dans le casier et il finit par en sortir son portable. Il l'approche de son oreille et commence à discuter avec la personne à l'autre bout du fil. Deux jeunes filles hystériques plus jeunes passe près de lui et se postent près du casier juste derrière lui pour attirer son attention.

L'une d'elles — qui rit exagérément, fort — a deux longues tresses d'un roux carotte magnifique lui arrivant dans le bas du dos et l'autre à des cheveux bouclés d'un blond éclatant lui arrivant un peu en dessous des épaules. Elles sont toutes les deux si magnifiques qu'elle pourrait facilement être mannequin pour des agences réputées si ce n'est pas déjà le cas. Malgré leur beauté exceptionnelle, elle ne semble pas attirer l'attention de mon partenaire de casier.

C'est même le contraire puisque —vu le bruit quelles font— il part pour aller parler au téléphone un peu loin. Les deux filles semblent déçues et la rousse s'avance vers le casier toujours ouvert et elle retire ma veste que j'ai oublié hier soir en la tenant devant elle l'air dégouttée. Elle se retourne vers son amie et elle laisse tomber ma veste au sol avant d'entreprendre de vider le casier de tout ce qui m'appartient.

Je m'approche d'elle un peu dérouté par son attitude.

«Je peux t'aider peut-être?»

La blonde me regarde de haut en bas me jugeant sans gène tandis que je m'approche encore plus de son amie rouquine. Je remarque que je les dépasse toutes les deux d'au moins dix centimètre ce qui au lieu de me mettre en confiance me complexe un peu face à leur physique parfait à mes yeux. Sans décrocher son regard vert clair du mien et avec un énorme sourire de garce elle laisse tomber mon sac de sport au sol et elle retourne fouiller dans le casier.

Je comble l'espace qu'il reste entre nous et je la prends par le bras pour la retourner vers moi ce quelle ne semble pas apprécier particulièrement puisqu'elle me gifle avec force. Je lâche son bras et je recule de quelques pas comme une lâche.

«Ne t'avise plus jamais de me retoucher salope, elle me siffle en gardant son regard dans le mien. C'est compris ?»

Au moment ou j'allais l'insulter, le garçon « sympathique » revient vers nous avec la main sur le micro de son téléphone.

«Kiana, tu commences vraiment à me faire chier. Casse toi maintenant.

—Josh..., se plain la dénommée Kiana.

—Maintenant, il répète fermement.»

Kiana fait signe à son amie de la suivre et elle repart honteuse.

«Ne me remercie pas surtout, me dit Josh en regardant les deux autres partir.

—Je ne comptais pas le faire non plus. J'aurais très bien pu me débrouiller seul.

—Y a pas de quoi alors, il marmonne en partant dans son coin pour continuer de discuter au téléphone»

Je me penche pour ramasser ma veste, et remarque que je suis assez proche pour entendre la conversation. Je n'écoute pas vraiment ce qu'il dit et ne m'y intéresse pas vraiment. J'arrive pourtant à distinguer de l'angoisse dans sa voix sans vraiment chercher à savoir pourquoi.

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