champion // c.d

vii.

— C'est bizarre quand même. Pourquoi nous convoquer un samedi? On a fait quelque chose de mal? nous demande Alex alors que nous marchons dans le couloir est.

— Surtout, pourquoi aussi tôt? baille Liz. Les week-ends sont faits pour se reposer!

— Réveilles toi, flemmarde! je secoue mon amie en riant. Ce qui est étrange c'est que tout le monde soit convoqué.

Une note avait été laissée dans la salle commune hier soir comme quoi tous les Poufsouffles doivent se rendre dans la salle 107, signée par la directrice de notre maison. On ne connait pas la raison, mais cela ne saurait tarder. Nous entrons dans la salle où déjà plusieurs élèves sont en train de discuter. Cedric est là, et il me sourit avant de retourner à sa conversation avec un élève de son année. Nous avons essayé de résoudre l'énigme de l'œuf d'or pendant une semaine, sans résultat. Quand on l'ouvre, l'œuf relâche un cri strident qui a surpris tout le monde dans la salle commune le soir de la première tâche. Nous avons ouvert l'œuf une bonne dizaine de fois, mais le bruit ne change pas, alors Cedric m'a assuré que ce n'était pas urgent, étant donné que la deuxième tâche ne se tenait que dans trois mois, et mes oreilles en sont reconnaissantes.

A huit heures et demie, professeur Chourave fait son entrée et fait régner le silence.

— Bonjour à tous! un sourire chaleureux se dessine sur son visage. Je vois à vos mines fatiguées que vous regrettez déjà vos lits, et je m'excuse de vous avoir donné rendez-vous aussi tôt. Mais vous avez toute votre vie pour dormir, alors que le bal de Noël n'arrive qu'une fois dans une vie, des chuchotements s'élèvent dans la salle à la mention d'un bal. Oui, vous m'avez bien entendu. Au soir de Noël se tiendra un bal en l'honneur du Tournoi des Trois Sorciers, ce qui donnera l'occasion de mieux connaître nos invités étrangers. Alors je compte sur vous pour sortir vos plus belles tenues de soirées et pour vous trouver un ou une cavalière. Car, en effet, nous allons danser! des plaintes retentissent et contrastent avec l'excitation du professeur. C'est donc pour cette raison que nous sommes réunis ici ce matin, je vais vous apprendre quelques pas de danse, basiques et faciles à reproduire. Maintenant, veuillez vous mettre en duo, je vous prie. J'ai besoin de deux volontaires. Allons! elle frappe dans ses mains en voyant que personne ne réagis.

La gène et la timidité de tous font que personne n'ose s'avancer au centre de la pièce. J'entends Alex murmurer un "bon, allez" avant de prendre ma main et de m'emmener avec lui en avant. Surprise, je n'ai pas le temps de réprimer. Les regards posés sur moi me mettent mal à l'aise et mon meilleur ami me jette un sourire, qui veut soit m'encourager, soit que je le pardonne de m'avoir embarqué là dedans. Comment as-tu osé, Alexander Lewis?

— Ah, Lewis et Thompson, très bien! Voilà deux élèves courageux! s'exclame madame Chourave, qui nous applaudit. Maintenant, Lewis, prenez la main de votre cavalière de votre main gauche, très bien, puis posez votre main droite sur sa taille, comme ceci.

Alex suit les indications de notre directrice et je sens le rouge me monter aux joues.

— Maintenant, suivez le rythme de la musique, elle fit apparaître un tourne-disque et une mélodie retentit dans la salle. Un, deux, trois, un, deux, trois...

J'ai du mal à suivre les mouvements d'Alex. Je suis impressionnée de le voir aussi bien danser, et je me sens ridicule de ne pas savoir suivre ses pas, en plus devant tout le monde.

— Tu danses vachement bien! je dis à Alex en regardant ses pieds pour essayer de reproduire ses gestes.

— C'est un de mes talents cachés! il rit. Je dansais avec ma mère, quand j'étais plus jeune... Eh, ne regardes pas nos pieds! Regardes-moi et laisse toi porter par la musique, je lève la tête pour le regarder, et je le vois sourire.