WINGS - Partie 1.

3• HOSEOK ~*•*~

Sur Terre, Yoongi pliait la feuille sur laquelle il venait d'écrire son poème. Il déposa timidement ses lèvres dessus.

Ensuite, il sortit de son tiroir, une boîte contenant une photo de Jimin et lui lors de leur premier jour au lycée ainsi qu'une vingtaine d'autres poèmes tels que celui qu'il venait d'écrire. Oui, Min Yoongi était très amoureux et depuis très longtemps. En refermant la boîte, il cru la voir scintiller mais se raisonna rapidement: la boîte était noire et contenait quelques ornements dorés, le scintillement devait donc venir de là.

Yoongi croisa ses bras sur son bureau et déposa sa tête dessus. Quelques fois il rêvait d'enfin donner ces lettres à Jimin ou même de lui avouer ouvertement ses sentiments. Les regards des autres sur l'homosexualité n'était pas sa plus grande peur. Ce qui l'effrayait, c'était d'être rejeté par son meilleur ami, ou même que ce dernier mette fin à leur amitié à cause de ses stupides sentiments.

Quelque chose s'illumina pendant une seconde derrière Yoongi. Intrigué il se retourna, mais il n'y avait déjà plus rien. Il se remit alors dans sa précédente position mais vit sa propre ombre contre le mur auquel était appuyé son bureau, il y avait donc une source de lumière derrière lui.

Yoongi se retourna en quatrième vitesse et écarquilla les yeux. La lumière, blanche, s'agrandissait dans un coin de sa chambre. Elle devenait de plus en plus aveuglante alors le lycéen fronça les yeux.

« Mais... mais qu'est-ce que c'est... souffla-t-il pour lui même. »

Puis soudain, une douleur au crâne le prit Une douleur jamais vécue, insupportable. Tellement qu'il s'effondra par terre, tenant désespérément sa tête. Il ne pouvait même pas crier, il le faisait mais cela ne s'entendait pas. Le pauvre Yoongi se tordait de douleur sur le sol de sa chambre sans pouvoir appeler à l'aide.

Mais rapidement la douleur s'estompa, elle disparaissait seconde après seconde jusqu'à n'être plus qu'un souvenir pour le vert. Cependant il décida de rester sur le sol, tentant de reprendre une respiration régulière. Il se redressa ensuite en position assise et remarqua que la lumière elle aussi avait disparue et qu'elle avait été remplacé par quelqu'un.

Un être, une chose, absolument magnifique, se tenait assez loin devant Yoongi.

Des ailes décoraient tout son dos jusqu'à ses chevilles tandis qu'une auréole d'un blanc éclatant s'occupait d'orner sa tête. Il était vêtu d'une simple toge blanche et était pieds nus.

L'être souris. Yoongi frissonna.

Il devait rêver, évidemment. Ce mal de crâne lui avait fait perdre la tête. Pourtant cet ange avait l'air bien réel, comme si, s'il s'approchait, Yoongi pouvait le toucher.

« Bonjour. Articula l'individu. »

Le cœur du vert battit tellement fort dans sa poitrine et si vite qu'il l'entendit résonner dans son cerveau. Ce n'était pas possible. L'être ne pouvait être réel. Yoongi se trompait, il délirait. Totalement. Malgré cela, il adressa la parole à l'inconnu.

« Que... qu'est-ce que tu es ? Articula-t-il, la voix tremblante.

— Je suis un ange. Répondit l'ange d'une voix claire. Je m'appelle Hoseok.

— Qu-que qu'est-ce que tu veux ?

— Je suis venu t'aider. Sourit-il. »

Ce n'était pas possible. Il y avait un problème. Plus d'un même. Personne ne pouvait apparaître de cette manière dans la chambre de quelqu'un. Personne ne pouvait prétendre être un ange venu aider quelqu'un avec une expression aussi sérieuse. Et si Hoseok était réel ?

« Puis-je te demander, pourquoi cette couleur sur ta chevelure, mon ami ?

— J'suis pas ton ami et arrête de me parler comme- eh ! Qu'est-ce que tu fais ! »

Hoseok pointait les mèches vertes de Yoongi du doigt sans bouger. Le lycéen paniquait tandis que l'ange tentait de se souvenir de la formule qu'il cherchait. Celle-ci retrouvée, il la prononça dans sa tête et claqua des doigts. Taehyung lui avait appris comment penser ses formules et les réaliser pour plus de discrétion. Un courant d'air frais passa sur la chevelure de Yoongi et, au même rythme que les cheveux planaient vers la gauche, ils se re-teintaient de leur couleur naturelle.

« Ne me remercie donc point. Sourit de plus belle Hoseok. »

Yoongi ne comprit pas, n'ayant pas vu ses mèches redevenir noires. Il allait alors questionner l'ange cependant on frappa à sa porte. Son organe vital s'emballa de nouveau. Personne ne devait voir Hoseok ! Il ne saurait expliquer sa présence soudaine dans sa chambre. Yoongi allait lui demander de se cacher mais le devança et sa mère ouvrit la porte de sa chambre. Heureusement pour le nouveau noiraud, cette dernière décida de rester à la porte, elle n'avait donc aucune vue sur l'ange.

« Yoongi, le repas est prêt. On passe à table. Lui informa-t-elle.

— Oui je... j-j'arrive tout de suite. Bégaya-t-il en lançant des regards inquiets vers Hoseok qui n'avait pas bougé.

— Tiens, je n'avais pas remarqué que t'étais redevenu brun. C'est mieux que le vert, crois-moi.

— Hein ?! S'écria Yoongi en se regardant dans le miroir de sa penderie. Mais quand est-ce que... »

Il se figea et tourna la tête vers Hoseok.

« Tu vas bien ? Lui demanda sa mère.

— O-oui ! Bien sûr. J'arrive j'ai dis. »

Sa mère fronça les sourcils et entra dans la pièce pour voir ce qui inquiétait tant son fils. Cependant elle ne vit rien et le regarda encore plus étrangement.

« Si c'est pas les plats infâmes de ton père apprenti cuisinier qui te font ça... bon, ne tarde pas. »

Elle quitta enfin la chambre alors Yoongi pu soupirer de soulagement.

Sa mère ne pouvait donc pas voir... l'ange.

« Je ne comprend pas, qu'est-ce donc que "passons à table" ? Demanda alors Hoseok, faisant sursauter le nouveau noiraud.

— En gros on va manger. Répondit Yoongi. Et rend moi ma couleur de cheveux !

— Veux-tu réellement récupérer cette couleur étrange sur tes mèches ?

— Mais oui, allez ! »

Hoseok s'exécuta alors et la chevelure de Yoongi se re-teinta de vert.

« Tu bouges pas d'ici. C'est pas parce que ma mère ne t'a pas vu que mon père ne pourra pas. Je reviens vite. »

Yoongi sortit de la pièce ensuite, claquant la porte derrière lui. Hoseok s'assit en tailleur dans les airs, décidant de méditer sur les nouvelles choses qu'il avait apprises dès son arrivée.

« "Passons à table"... "En gros"... Qu'est donc ce jargon étrange. »

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