Chapitre 1 : Voeux et service.

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Je marchais tranquillement dans la rue, croisant de nombreuse personnes de mon collège qui me firent un signe de main. La capuche sur la tête, je répondis vaguement à leur signe. Mes petits pieds étaient trempés, comme le bas de mon pantalon troué. Je ferma mon sweat de fine épaisseur et mis mes mais dans mes poches séparant me réchauffer. Cet espoir était vain. La seul solution : rentrer dans un magasin. Cela faisait maintenant plus de dix minutes que j'étais sortis de ma maison. Personne ne pouvait m'en empêcher de toute façon,  j'étais toute seule dans ma maison.

Je me trouvai dans le centre-ville,  j'entrai dans un grand et somptueux magasin de vêtement, c'était celui qui m'intéressait le plus. Espérant me rafraîchir les idées, je me décidai à visiter ce magasin. Mais je me rappelai que je n'avait comme toujours aucune argent dans ma poche.

Comment ais-je pu oublier cela, je n'ai jamais d'argent ! Je suis obligé de travailler, oui, moi, Shéryne Dasto, 14 ans, obligé de travailler si je ne veux pas mourir !

Mon père ne me donnait rien, sauf quelques souhait que je demandait des fois, et d'ailleurs, il ne les exaucé pas tous ! Dans ma vie il m'en avait exaucé deux : il m'avait acheter un doudou en forme de licorne (que j'avais toujours d'ailleurs) et un bon repas quand j'avais six ans (on voyait mes os tellement j'étais mal nourris). J'étais fille unique comme mon père s'en fichait de moi, c'était donc moi qui payais tout se qui me fallait dans ma misérable vie, mes vêtements, les affaires scolaire, mes repas... Heureusement pour moi, mon père avait payé le loyer, qui n'avait pas coûter cher ! Je faisais le plus d'économie possible : douche à l'eau froide du fleuve, plutôt faire un feu que d'utiliser l'électricité, utiliser un réveil à la place d'un portable pour se réveiller... Et d'autres encore !

A peine avais-je mis un pas dans le magasin, que je remarqua un joli tee-shirt noir avec un loup blanc dessiné dessus. Je me rapprocha et remarqua qu'il n'en restait qu'un. Je le prit aussitôt dans ma main et réfléchis.

Fais-je le bon choix, est-ce que je devrais vraiment faire sa ?

Finalement, je me décidai que oui, je faisais le bon choix et je partis voir la caissière.

-Excusez-moi, j'aime beaucoup ce tee-shirt, mais j'ai oublié mon argent chez moi. Inventait-je,  est-ce possible que vous le mettez de côté, le temps que j'aille chercher mon argent, je reviens dans pas longtemps.

-Oh... euh... oui, bien sûr. Répondit la caissière, visiblement déconcentrer de voir quelqu'un entrer dans son magasin sans avoir pris son argent.

Je la remercia et sortit du magasin en vitesse. Une fois sortit, je me mit à courir et rentra chez moi. Ma maison était toute petite, j'y entra. Dedans, on y trouvait que le nécessaire : il y avait quatre pièces minuscule, la chambre à mon père (qui était légèrement plus grande que la mienne) , ma chambre, la cuisine et la salle de bain avec les toilettes comprise. J'enleva mes vieilles chaussures faites d'un simple tissu et recousu plusieurs fois et partit dans ma chambre. Je me posa sur mon lit (qui n'est en fait qu'un vieux matelas tout sale) et réfléchit.

Mon père ne voudra sûrement pas me passer cet argent, il est radin et ne me donne jamais rien ! Mais sa fait longtemps que je ne lui ai rien demandé, peut-être qu'il voudra bien m'en donner un peu...

-Père, murmurais-je dans le vide, puis-je vous demander un service ?

J'attendit une réponse, si jamais une fille tout à fais normale voyais cela, elle me prendrait sûrement  pour une folle qui parle toute seule. Mais non, je ne parlais pas toute seule, je communiquait avec mon père, qui était loin, très loin.

Une voix grave à donner des frissons me répondit :

-Je t'en pris, Shéryne, pose-moi ta question.

Il le fait exprès, il connait très bien ma question mais il veut que je la pose quand même, c'est toujours comme ça, ça m'énerve !

J'avalai ma salive avant de répondre.

-Pou... Pourriez-vous me donnez un peu d'ar... d'argent ?

Un long silence se fit entendre, apparemment mon père réfléchissait.

Je peux laisser tomber, mon père va me crier dessus, ou même peut-être m'étrangler...

-Ce n'est point grave père,  si vous ne voulez... Commençais-je.

-Viens dans ma chambre, je vais te faire traverser le portail.

*     *     *

Je restai cloué sur place et eus comme un bug. Mon père, plutôt mon méchant père venait de me dire de traverser le portail, pour la première fois de ma vie !

Pff n'importe quoi,  pourquoi mon père voudrai-t-il que je vienne chez lui ? C'est vraiment n'importe quoi,  ce n'est qu'une blague !

Je me décida quand même de me lever et partis dans la chambre de mon père mais ne trouva personne.

Voilà ! Ce n'est qu'une blague,  je le savais ! Mais, quand va-t-il me donner de l'argent alors ? Ah ! Non il ne m'en donnera pas !

Je l'attendait, n'osant pas m'asseoir sur son lit. J'avais un vague espoir qu'il viendrai me chercher, mais de l'autre côté, je pensais qu'il ne viendrait pas...

Au bout de cinq/dix minutes de longues attentes, j'entendis un grand bruit dans l'armoire. Ce bruit me fit tellement sursauter  que je poussa un petit cri.

-Qui est là ! M'exclamais-je.

-Ton père, petite sotte ! Répondit un homme.

Co... Comment ! Avais-je bien entendu ? Mon père se trouvait juste derrière l'armoire,  allai-je le voir pour la deuxième fois de ma vie ? Non,  impossible,  mais pourtant c'était bien sa voix...

Un homme sortit de l'armoire,  je fus choqué de voir ce qui s'y trouvé.

*     *     *

Il n'avait pas changé :il était un très grand homme, il avait la peau rouge et deux grandes cornes sur la tête. Comme la première fois que je l'avais vu, à l'âge de trois ans, il avait toujours cette air sadique sur son visage.

Je le regarda, des pieds à la têtes pendant cinq longues minutes.

-Pè...père ? C'est vraiment vous ? Balbutiais-je.

-Ben oui qu'c'est moi ! Tu n'as pas changé, toi et ton regard trop gentil, comme ta mère !

Ma mère... Le bon vieux temps ! Pensai-je en rigolant intérieurement, elle était morte quelque heures après que je sois né.

-Oui,  je... Je m'excuse.

Je baissa les yeux et n'osa plus parler, mon père me terrifiait. Ses yeux sombres me fixait, le dégoût se lisait sur ses lèvres,  pour lui,  je n'étais qu'une créature insignifiante.

Si je suis insignifiante pour lui,  pourquoi est-il ici, pourquoi me parle-t-il,  pourquoi me regarde-t-il ?

-Pou... Pourquoi êtes-vous venu me voir en personne ? Lui demandais-je sans lever les yeux vers lui.

-Ah oui, revenons-en au sujet je suis venu,  tu prenais trop de temps. Se contenta-t-il de répondre en caressant avec méchanceté mes doux et fins cheveux blancs, alors comme ça tu veux de l'argent !?

Je releva mes yeux avec enthousiasmes, et oui, quand on parle d'argent, je saute sur l'occasion dans avoir ! Il plongea ses grands yeux noirs et terrifiait dans mes petits yeux rouge comme le sang. Je hocha la tête. J'attendais sa réponse quand un énorme sourire s'afficha sur ses lèvres.

-Alors,  si tu veux ton argent,  tu devra me rendre un petit service.

*     *     *

Voilà la fin du premier chapitre, j'espère que mon histoire vous plait :) n'hésitez pas à me dire se qui va et se qui ne va pas !

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