ᑖнᐰpιŦ℞Ξ 4 - À porté de mains -

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Bonjour, aujourd'hui je reviens avec le quatrième chapitre de ma fanfiction ! Excusez moi du retard!
J'espère quand même que le précédent vous a plus!

Désolé pour les fautes trop flagrantes, si il y en a!

Et Bonne Lecture!

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J'ai rêvé. J'ai rêvé de l'homme à la cape. J'ai rêvé de son corps convulsé de mes coups de couteau.
Je me suis aperçue avec ma dague entre les mains, l'air fière tout en me croyant supérieure je au monde.

Cependant la rentrée de mon frère aujourd'hui, me rappelle "qu'à jamais je ne serai capable de faire apparaître un objet en un mouvement de baguette, ni même connaître l'émerveillement de mes camarades de maison devant la grâce de mes sorts ou l'ampleur de mes connaissances ".

Mais aujourd'hui j'ai décidé de descendre au café pour me familiariser avec la clientèle, ainsi que de montrer mon dévouement à mon père et à ma mère. J'ai décidé de prouver que de mes soi-disantes faiblesses des avantages étaient nées.

Je me suis alors apprêtée comme il se doit, puis je n'ai pas oublié de glisser précautionneusement ma nouvelle arme dans ma botte droite.

Une fois prête et repue, l’odeur des cuisines me guida jusqu'au bar du salon. J'emprunte alors la porte de la réserve pour y atterrir directement.

À peine ma tête dépasse l'arc de la porte que la voix du barista Duahal me frappa de plein fouet .

« - AAH la petite est descendue ! »

Dit comme ça, quelqu'un d’autre l'aurait bien reçu, serait même flatté à cet instant.

Au fond, c'est une agréable marque d'attention.

Mais moi j'ai plutôt vu mon père à ma place, quelques heure plus tôt, demandant au personnel de me brosser dans le sens du poil, qu'une réelle honnêteté et envie de me faire plaisir.
Ils ont dû avoir peur qu'une crise me survienne ou encore que l'envie de m'enfuir me vienne à l’esprit.

Tout me semblait faux à ce moment précis,  sans aucune raison d'exister. J'ai eu une envie irrépressible de tout brûler et tout mettre en l'air.
J'étais psychiquement hors de moi :

« - Navrée de vous l'annoncer, mais personne ne peux redevenir aussi familière avec une amie qui s'est absentée depuis quatre ans.
Quatre ans ce n'est pas rien, même si certains diront le contraire. Mais je moque bien de ce genre de personne irréaliste. »

Même si lui n’en faisait pas parti au fond, il ne devait en aucun cas agir de la sorte.
Il me connaît, certes, c'est une figure emblématique de sagesse, de sympathie et d'intelligence pour mon éducation. Mais tout ça me décevais énormément de sa part.

« - Oui la petite... » répondis-je dépitée.

« - Rooh je plaisante bien évidemment ! Allez, approche ! »

Je viens alors m'asseoir au tabouret qui m'était jadis bien trop grand, et qui maintenant m'est parfaitement adapté.

« - Le matin il n'y a pas grand monde tu sais...

- Je me doute que ça ne doit pas avoir bien changer depuis la dernière fois. » observe-je.

« - Effectivement »

Je sens son regard sur moi un instant, puis il retourne à ses tasses.
Le bruit de son torchon contre les tasses sonne méthodiquement dans mes oreilles, tel un grésillement.
Pendant que je laissais vaquer mon regard sur le peu de clients présents, une question mal tournée manque d'exploser hors de mes lèvres.

« - Papa et maman t'ont donné des instructions pour moi ?

- Tu les connais...

- Donc non... Ils veulent me mettre à l'épreuve...

- Tu es très perspicace dis-moi... Et pour tout te dire, ils m'ont juste dit que tu viendrai et que je devrait te surveiller, tout simplement. Et je sais aussi que tu y as pensé. »

Je me retourne vers lui sans plonger mon regard dans le sien, bien trop embarrassée.

"Au final, à trop être égoïste, à trop être restée enfermée, je ne connais rien d'ici. Du moins pas plus qu'un client lambda. Peut-être qu'ils ont raison, je suis trop égoïste"

Je me souviens que quand j'étais petite je savais seulement que c'était un salon de thé le jour, et un petit cabaret la nuit.
Et cela s'arrêtait là pour moi. Mon monde me semblait si petit et sans aucun secret pour moi.
C'était faux, et mon ignorance fût un lourd fardeau à surmonter durant mon enfance, devant ces moldus, et devant leur monde.

Aujourd'hui encore il me manque des connaissances essentiels, qui m'aideraient en cet instant.
Je n'ai aucun talent en restauration.

Je ne sais ni faire de bonne pâtisseries, ni concocter de délicieuses boissons chaudes, ni alcoolisées.

Je ne sais encore moins faire le service.

Peut-être que c'était une mauvaise idée.

Peut-être que j'aurais dû rester dans mon monde de torpeur et de dégoût.

Si je ne sers à rien ici, pourquoi vouloir rester dans le monde des sorciers ? 

Alors que je me vois tomber dans la noirceur de mon cœur, Duhal me tira le pan de la manche, remarquant la chute imminente.

« - Tiens prend ça, tu vas commencer par apprendre les numéros des tables puis une fois ça de fait, tu iras parler au chef et tu lui demanderas de te faire goûter la carte ! Compris ? »

J'acquiesce puis finis par m'adosser au rebord du bar tout en me tenant mollement la tête. Le regard rivé sur un schéma de la salle avec tous les numéros des tables. Je commence à exécuter ma première tâche.

Au début je cru que ce ne serait pas facile, en dépit de la décoration variée. Cependant mes parents ont un goût remarquable pour la décoration, ce qui fait qu'aucunes tables ne se ressemblent, mais toutes se marient entre elles.
Donc après trente minutes d'apprentissage, je finis par descendre de mon siège avec satisfaction.

« - J'ai fini ! Je vais dans les cuisine ! »

Toujours attirée par l'odeur sucrée des pâtisseries, mon chemin se fait court. Très court.

Pour l'instant tout se passait bien, mes parents devaient être dans leur bureau, mais ils finiraient par descendre, ça je le savais et le redoutais.

«- Goûte moi ça ! »

Le chef cuisinier me tend une assiette. C'était une croustade à la crème de marrons. J'appréhende l'expérience, pourtant une fois la substance dans ma bouche, je ne peux m'empêcher d'être émerveillée par cette nouvelle saveur. N'ayant jamais goûter la cuisine du salon, ma réaction est étrangement démesurée, surtout pour moi :

« - Mais bordel que c'est bon !!!!

- Ah ah, toi qui avait mauvaise mine à l'idée d'y goûter !

- Mais j'en reveux ! Je veux manger ça tous les jours ! »

Tous se mettent à rire.

« - Bop vas, si il en reste on te les fera remonter ! »

Le regard lumineux et le sourire sali par la crème, je hochai vivement la tête. Mais tout à coup tout s'arrête en une infraction de seconde.
J'aperçu grâce au reflet des casseroles mon père dans l'embrasure de la porte, le regard rivé sur moi.

SIDE EFFECTSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant