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- Madame ! Madame !
Je frappai de toutes mes forces contre l'entrée de Derviche et Bang en espérant que l'on m'ouvre. Je savais, même si l'aurore n'avait pas pointé le bout de son nez, que la vieille gérante se levait souvent de bonne heure.
Même si le froid brûlait mes mains nus, que je n'avais pas daigné couvrir de gants, je ne pouvais m'empêcher de ruer de coups cette pauvre porte qui devait bien m'en vouloir à force.Préaulard était tragiquement silencieux, et ce silence lui donnait des envergures de ville fantome.
Mon regard s'illumina quand les vieux talons de la gérante Mme de Kerkabanne, resonèrent jusqu'à mes oreilles. Me ruant vers la vitres pour m'assurer de sa présence, je l'aperçus et ce fut de même pour elle.
Elle me pria de rentrer au plus vite, après m'avoir ouverte. Sans plus tarder mais en ayant tout de même eux le temps de m'apporter une boisson chaude et de biscuits, elle entama notre discussion.- Mais pourquoi viens tu à cette heure? J'aurais pu ne pas être là et te connaissant on t'aurais retrouvé seule au pieds de ma boutique ! Je pressentais de la suspicion dans le ton de sa voix, mais aussi une inquiétude dissimulé
Miséreuse, je lui sortis de ma besasse la fameuse lettre. La vieille femme mit un temps pour la lire, ce qui n'arrangea pas mon rythme cardiaque.
Même si le magasin était emplis d'une aura bienfaitrice, l'ambiance devint soudainement lourd et opressante. Ses yeux plissés temoignaizient d'un déchiffrage méticuleux.- Ce n'est pas l'écriture de ton père, n'est-ce pas. conclua telle sèchement.
- Mais si...voyons il y a sa signature...vous la voyez..mentais-je du mieux que je pus.
- Non. Ton père m'a déjà écrit...en effet c'est une bien belle imitation, mais non tu n'auras pas de porte-au-loin en direction de Londres.
Mon plan tombait à l'eau. J'étais déçu et le mensonge ne marchait vraisemblablement pas sur elle. Je m'était finallement appliqué à la tâche pour rien.
Sentant que ma présence ici ne servait plus à rien, je quittai ma chaise bien décidée à partir.Malgré tout la vielle Kerkabanne réussit à me saisir brutalemnt le poignet pour me maintenir sur place.
- Je sais que tu essaie de t'enfuir de chez tes parents, c'est donc pour ça que je te ramene Dita.
La voyant saisir de sa poche sa baguette de sorcière, je crus un instant que tout était finis pour moi. Je me voyais déja cloitré contre mon gré, dans ma chambre pour tout jamais.
Moqué de mon frère et de mon père, je ne serai plus une simple cracmol, mais un objet de foire, un bouquet misère sympathique à blamer.Je pris alors la tasse encore brulante et lui lança le contenu en pleine figure. Bien evidemment elle me lacha tout en poussant un crie de douleur. Elle devait bien avoir mal, et temps mieux pour elle.
Je m'emparai alors de la lettre pour ne laisser aucune preuve évidente et je quittai la boutique en courant sans pouvoir m'arrêter.
Je n'avais pas le choix, je devais commencer ma fugue à pieds. Même si la temperature externe n'était pas à mon avantage, même si mon sac avait beau être lourd et que mon coeur me tiraillait, j'étais déterminé et je reussis à atteindre le bouclier magique en peu de temps.___________________
Je longeai à present depuis une heure, une route moldue sans qu'aucunes voitures, ni même bus ne soient passés. Pour l'instant je redoutais bien plus ce qu'il en adviendrait de ma vie, plutot que de l'idée même de mon père enragé. Ce qui était étonnant et une première pour moi. Craindre autre chose que mon père, ne m'était pas arrivé depuis longtemps.
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FanficDita a 15 ans et se déteste, mais ça n'a pas toujours était le cas. Dita est une cracmol issu d'une famille où il aurait mieux fallu ne pas l'être. Pourtant Dita est là... Enfin pour plus très longtemps....