Ça fais la une des journaux : Évasion de Grindelwald. Albus Dumbledore étant le premier à être au courant après le Ministère de la Magie n'a pas manqué de veiller sur la sécurité de ses élèves juste après avoir appris la nouvelle.
Les sirènes se sont mis à crier dans l'enceinte du château, la porte du hall a été scellée à trente verrous, les préfets de chaque maison accompagnaient les élèves dans leurs dortoirs respectives. C'était comme si la première cible de Grindelwald était Poudlard et ses occupants.
C'était peut-être le dernier soir que les élèves allaient passer au sein de l'école, c'est en tout cas ce que pensait Severus ainsi que les autres élèves. Dans la salle commune de Serpentard, Phaelia Trapp, une deuxième année commença à manquer de respiration.
《 Appelez Madame Pomfresh, dit la meilleure ami de Phaelia : Quartz, dépêchez-vous ! Cria t-elle mains sur le visage de son amie à terre.
- Je n'ai nul besoin d'ordre, je sais parfaitement ce qu'il faut faire, je suis le préfet en chef !
- Poussez-vous ! Dit une autre voix.
L'élève se dirigea vers la victime.
《 Panema Dolores. 》
Phaelia allait beaucoup mieux, ses crises se sont coupées instantanément.
- Merci, merci mille fois ! Dit Quartz en le serrant dans ses bras. Qui es-tu ?
- Je m'appelle Severus, Severus Rogue...
Phaelia Trapp se leva à son tour et le remercia.
- Mais comment tu connais ce sortilège ?
- Il m'arrive parfois de traîner dans les bibliothèques. Dit-il en souriant.
Phaelia lui donna un baisé sur la joue et s'en alla se coucher, comme les autres.
Le lendemain, tout était calme. Comme si rien ne s'était passé la veille. Les élèves étaient en train de prendre leur petit déjeuner dans la Grande Salle sous la surveillance intense du directeur sur sa chaise.
À ses côtés, McGonagall, inquiète en regardant ces centaines de personnes comme si elles allaient mourir dans l'heure suivante.
《 Albus, que doit-on faire ... ? 》
- Attendons jusque ce soir très chère. Si la situation ne s'améliore pas d'ici là, il faudra renvoyer les élèves auprès de leurs familles, là où ils seront en sécurité.
- Êtes-vous sûr que les élèves auront moins à craindre chez eux qu'ici ?
- Je serais la première cible de Grindelwald, Minerva. Il est préférable qu'aucune âme ne soit présente une fois qu'il sera ici.
- Parce que vous comptez l'attendre ici, assis-là, sur votre fauteuil ?
- Il fallait bien que ce jour arrive et quand l'occasion se présentera, il ne faudra aucun témoin. Dieu sait ce qu'il fera si jamais...
- Grindelwald n'a aucune chance contre vous.
- Si Jins n'aurait pas été là lors de ma dernière bataille contre lui, je ne serait pas assis sur cette chaise. Un jour viendra où il réussira ce qu'il cherche : me tuer.
-------- Quelque part, sur une colline --------
Les deux hommes de la prison étaient en face d'un autre, dos à eux. La colline était entourée de brouillard aveuglante. L'homme en question avaient les cheveux rasés à blanc sur les côtés et une masse de cheveux plaqués en arrière sur le haut de sa tête. Sa chevelure était d'un blanc argenté éclatant, ses yeux en comptait un blanc et un brun très foncé.
《 Il est temps d'en finir, mes frères. 》 dit l'homme.
- Maître, ne voulez-vous pas établir un plan stratégique afin de parvenir à vos fins ?
- C'est vrai Maître, peut-être que le directeur vous attend de pied ferme...
- SILENCE ! Vous ne comprenez donc rien ? Albus doit mourir ce soir et je le ferais moi-même. Vous ne me servez plus à rien.
Les deux complices s'échangèrent un regard coupable.
- Partez. Sur-le-champ.
Les deux hommes tournèrent donc le dos afin de partir au loin.
- AVADA KEDAVRA ! Lança l'homme blond sur l'un des hommes.
L'autre homme s'est retourné aussitôt et priori incantatum entre les deux restants.
- Pourquoi avez-vous fait ça ?!
- Je... suis... Gellert... GRINDELWALD !!! Cria t-il furieux.
Le lien entre la baguette de Grindelwald et celui de Trevor se brisa. Ce dernier était accroupi et semblait terriblement mal.
Gellert s'approcha de lui, retira la baguette de la main de son propriétaire et dit :
《 Tu sais pourquoi tu as échoué Trevor ?
L'autre homme ne semblait pas pouvoir dire un mot.
- C'est parce que tu es trop faible.
La baguette du pauvre homme lui transperça la gorge tellement profondément que le bout voyais le jour de l'autre côté. Une fois la baguette retirée, l'homme s'effondra sec.
La silhouette de Gellert Grindelwald avait disparue laissant un bruit derrière. Il avait transplané.
-------- À Poudlard --------
Le soleil commençait à se coucher et Severus ne put s'empêcher de le regarder se cacher derrière la montagne la plus lointaine de son champ de vision. Il avait dans sa main cette petite biche en bois qu'il avait confectionné lui-même à l'aide d'un simple couteau pour lui donner cette forme. Il avait glissé dans une poche de la robe de sorcier de Lily une petite lettre avec écrit : C'est peut-être notre dernière nuit à l'école, rejoint moi devant la porte du hall vers vingt heures.
Il avait regardé le soleil se coucher jusqu'à dix-neuf heures cinquante, l'heure pour lui d'aller au lieu de rendez-vous.
Une fois sur-place, il était maintenant vingt heures. Les minutes passèrent comme des flèches.
《 Pourquoi être aussi stupide ? Elle ne viendra pas et tout ça est de ta faute Sevminus... 》 C'était un surnom que lui avait déjà donné Sirius Black en cours de métamorphose.
Prêt à faire demi-tour, il aperçoit soudainement la silhouette d'une petite fille rouquine, celle de Lily. Severus sourit instantanément mais vit petit à petit derrière elle, un homme aux cheveux blancs étincelants, sa baguette au dos de la jeune fille.
Il esquisse un sourire et dit :
《 Toc, toc, toc ! C'est le grand méchant loup ! 》