Fear [ Joshua Kimmich x Toni Kroos ]

Soirée abrégée

Toni Kroos

Après le match - qui a été une victoire pour mon équipe - j'ai chopé Joshua pour lui dire que je le rejoindrais un peu plus tard que prévu. Il m'a dit que ce n'était pas un soucis - tu m'étonne, il doit vouloir ranger le bordel avant que je rentre - et qu'il m'attendrait dans le canapé. Maintenant ? Je nous ai fait entrer dans l'un des meilleurs clubs de la ville. Je suis sur la piste de danse avec Lukita qui fait un collé-serré avec Marcelo et Gareth qui drague une fille. Putain ! Ils sont pas en couple, ces trois cons ? Genre avec Rakitic, Coutinho et Ramsey ? S'ils les voyaient, ils tueraient leurs mecs. Sergio arrive et pose sa main sur mon épaule avant de se pencher vers moi.

Gio : Neuer a essayé de te joindre. Trois fois. J'ai décroché.

Je hoche la tête quand il s'éloigne légèrement et il se repenche.

Gio : Faut que tu les rejoigne à l'hosto. Il y a un problème avec ton mec. Il m'en a pas dit plus. Juste que tu devais te bouger ! Ca urge, je crois !

Le stress mon en moi rapidement. Trop rapidement. Josh est à l'hôpital. Ma tête se met à tourner alors que je m'imagine déjà le pire.

Gio : Ca va aller ?

Toni : Faut que tu m'emmènes.

Il hoche la tête et on se dirige vers la table. Il prévient Raphaël qu'on s'en va et on sort de là. La chaleur m'a donné mal à la tête alors que tous les scénarios les plus macabres tournent dans mon esprit. Je sais que mes mains tremblent. De peur. De rage. S'il lui est arrivé quoique ce soit de grave, je ne me le pardonnerais jamais. J'aurais la rage, toute ma vie. La rage de ne pas avoir su le protéger comme il fallait.

Gio : Mec, Neuer m'a dit qu'il avait été admis aux urgences. Il n'est pas mort.

Toni : ET ALORS ? Putain, avec sa gueule d'ange, il a pu lui arriver n'importe quoi ! Il a pu se faire frapper, racketter, violer...

Gio : Oh ! Oh ! OH ! Pars pas dans ce genre d'optique, mec ! Il a juste peut-être fait un petit malaise !

Toni : Tu vas à l'hôpital pour un petit malaise, toi ?

Il fait une grimace et secoue la tête alors qu'il a démarré. La peur me tiraille le ventre pendant tout le trajet jusqu'à l'hôpital. J'ai besoin de savoir. Quand il se gare, je décide de l'attendre. Je ne suis pas sûr de pouvoir faire face sans mon meilleur ami du Real. Je croise le regard de Lewandowski. Celui à qui j'avais demandé d'aller vérifier que Josh était bien rentré chez lui. Il détourne le regard, gêné. Mais il n'a pas à l'être. Ce sont ceux qui ont envoyé mon copain ici, qui devrait se sentir coupable. Pas lui. Manu se plante devant moi.

Toni : Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Manu : On ne sait pas, Toni. On... Robert voulait juste s'assurer que ton homme était bien rentré.

Toni : Ouais, je sais . C'est moi qui lui ai demandé.

Manu : Il est sorti des vestiaires bien avant nous. Quand Lewy est sorti... Il l'a trouvé entre sa voiture et celle de Josh. Couvert de sang.

Leon : Et le boxer sur les chevilles, faut préciser, un peu !

 Lewy : GORETZKA, PUTAIN !

Leon : Ouais bah je précise ! C'est son mec, il a le droit de savoir !

Je ne contrôle pas la nausée qui m'assaille et je vomis aux pieds de mon capitaine de la Mannschaft. C'est un cauchemar. Un putain de gros cauchemar !