Fear [ Joshua Kimmich x Toni Kroos ]

Clasico

James Rodriguez

Je roule des yeux alors que, pour la énième fois, je réponds à Toni.

James : Promis !

Toni : C'est à moi de le défoncer quand je reviendrais en Espagne.

James : Je sais. Je vais le brusquer un peu, mais je ne l'agresse pas physiquement. Je suis déjà en place, dans les couloirs du stade. Avec Cris.

Le portugais affiche un sourire mauvais. Toni m'a demandé de venir voir le Clasico, histoire de mettre Coutinho en garde et d'essayer de choper des infos. Corentin et lui sont restés à Munich avec Josh qui est complètement détruit. Je crois qu'aucun de nous ne réalise vraiment. Philippe Coutinho est en fait une véritable pute. Comme son grand ami Neymar. Pas mieux que les autres joueurs de son club de guignols. Messi passe et fait signe à Suarez d'avancer. Je sais qu'il y a un certain respect mutuel entre Cristiano et lui.

Toni : Je dois te laisser, Coco réclame son film.

Je ris. Ca ne m'étonne pas de lui. Je salue l'allemand et range mon cellulaire alors que les deux bruns se serrent la main.

Messi : J'ai eu Paulo au téléphone. Merci de veiller sur lui.

Cris : C'était moi ou Khedira.

Messi : Je l'aime pas lui.

Cris : Et tu me l'avais demandé.

James : Il est déjà arrivé, Coutinho ?

Messi : Non, mais... Il arrive.

Il fait un signe de tête et je me dirige vers le brésilien. Quand il passe près de moi, tentant de me snober, je lui attrape le bras.

Cris : James ! Pas de violence ! Tu connais les ordres.

Messi : Il y a un problème ?

James : Je pense que, malheureusement, vous allez devoir jouer sans lui. Parce qu'on va avoir une discussion, lui et moi. Et si ce n'est pas convaincant, il risque de devoir faire un tour en Allemagne, prochainement.

Le brésilien ouvre la bouche, mais je resserre mes doigts pour le faire taire.

Messi : Rodriguez, lâche le !

Cris : Leo, ton pote a probablement violé quelqu'un.

Coutinho : Je l'ai pas touché ! J'vous jure que je ne l'ai pas touché ! Les mecs, je n'ai pas touché à Kimmich.

Cris : Alors comment tu expliques qu'il est identifié ta voix comme étant celle de l'un de ses agresseurs ?

James : Et il me semble que C est la première lettre de ton nom de famille, connard. Allez, hop ! Tu me suis, on va en salle de réunion.

-

Le brésilien tortille ses mains alors qu'il nous fait face. Cristiano et Messi sont chacun d'un côté de moi. Sergio s'est joint à nous et s'est placé, stratégiquement, juste derrière le pauvre numéro sept du Barça, les mains sur ses épaules. Et assis, juste en face de cet abruti qui a osé toucher à Josh, il y a Mesut.

Coutinho : Je peux vous dire tout ce que je sais. Je peux vous parler de mon implication. Je peux faire ce que vous voulez, mais s'il vous plaît : ne me forcez pas à balancer aux flics.

Sergio : Ne pas te balancer aux flics ?

Mesut : On devrait te buter pour ce que tu as fais ! Josh est un gamin, putain ! Il a vingt-trois ans et t'as niqué sa vie !

James : Il ne sort plus de chez lui, ne dort plus comme il faut, ne veut plus voir Toni hors de chez lui. Alors expliques toi, putain ! Expliques comment tu as fini par t'en prendre à lui. Pourquoi et avec qui, aussi.

Messi : C'était des footballeurs, les trois autres ?

Coutinho : Oui. Et je sais qu'il y en aura un qui va se faire péter une jambe s'il joue ce soir.

Messi : Y en a un autre du club ?

Coutinho : Je vais tout vous expliquer.

On le fixe tous, dans l'attente de ses explications. Clément, Sergio retire même ses mains de ses épaules pour l'aider à se relaxer.