L'autre soir alors que j'allais le long de la Seine,
Que je promenais sur la berge ma grande peine,
Que mon cœur en déroute n'en pouvait plus,
J'ai laissé tomber quelque part un amour perdu.
Si j'avais pu le tenir comme un chien à une laisse,
Si j'avais su tenir aussi toutes mes promesses,
Il ne serait pas tombé là-bas ou noyé peut-être,
Je l'aurais gardé jusqu'à l'instant de disparaître.
Mais c'est ainsi, sur ce quai de macadam glacé,
Qu'un soir de lune grise le monde s'est effacé,
Si j'avais eu le courage d'ouvrir un peu mes mains,
De dire je t'aime, je t'aime, et je t'appartiens,
Nul doute, alors qu'ici, mon âme est bien morte,
Jamais du pont je ne me serais jeté de la sorte.
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Quand je serai poète Tome 2 ( 84 Poèmes )
PoesíaDEUXIÈME RECUEIL On dit le poète différent Et du matériel un indigent La gent, en la matière, a raison Car il ne vit que de passions Celle d'aimer sans même cesser Celle de lire dans ses pensées Celle de voir dans les roses Outre la beauté, autre ch...