15-Discrimination

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Aujourd'hui

Le 12 décembre

Cher journal,

Ça fait deux jours que je suis sortie de l'hôpital et que je suis retournée en cours. Et comment dire que cela n'a pas été facile ?

***

—Je te souhaite une bonne journée ma chérie.

Ma mère m'aide à sortir de la voiture, étant donné que je dois me déplacer en fauteuil roulant à présent. Elle me confie à Hillary, puis s'en va. Mon amie prend le contrôle de mon fauteuil et engage la discussion :

—Alors, comment va la survivante ?

—Bien, je dois avouer.

—Tant mieux. Au moins tu as de la chance, tu loupes l'évaluation de sport en course.

Je rigole, car il est vrai que je suis vraiment nulle en course.

Hillary me conduit jusqu'à mon casier et en sort les fournitures dont j'ai besoin. Ensuite, elle se dirige vers son casier à elle. Je lui propose :

—Veux-tu que je prenne tes affaires ?

—Euh... si ça ne te dérange pas.

—Non, t'inquiète. Tu as déjà la gentillesse de me déplacer, je peux bien porter cela.

Elle me sourit, puis me tend ses livres de cours. Elle passant dans les couloirs, le regard des élèves à mon égard ressemble à celui auquel j'avais le droit en revenant à la rentrée. Le genre de regard que l'on accorde à un monstre. A quelqu'un qui diffère de vous. La plupart des élèves ne peuvent s'empêcher de faire des commentaires, au moment où je passe devant eux et je dois dire que cela me rend très mal à l'aise.

—Hope, s'inquiète Hillary. Ça va ?

—Heu... oui... oui.

—Ne t'inquiète pas, nous arrivons dans la salle de classe.

En effet, je suis soulagée de constater que la salle de classe est vide. Qu'est-ce qu'ils ont ces élèves à toujours vouloir juger la vie des autres ? A force, je vais croire que je suis l'attraction du lycée.

—Hope, il ne faut pleurer pour ça. Ils sont idiots.

Je dévisage Hillary, ne comprenant pas ce qu'elle vient de me dire. Je me rends soudain compte, que mes yeux avaient commencé à verser des larmes, sans que je m'en rende compte. Je réplique :

—Je sais, mais c'est plus fort que moi.

Hillary me serre dans ses bras, avant que je ne pleure trop. Elle est vraiment adorable. Je suis contente de l'avoir en tant qu'amie. Il s'agit vraiment d'une fille bien, sans histoire et pas compliquée. De plus, sa longue chevelure brune a l'odeur d'amande... comme Jessica.

« Les apparences sont trompeuses... »

Voilà que cette foutue phrase me revient en tête. Je me tape celle-ci de ma main valide, tout en poussant un juron. Cette scène provoque l'incompréhension de mon amie :

—Tu vas bien ?

—Oui... enfin non. Il y a une phrase que Jessica m'a dite l'autre jour, qui me travaille. Elle me tourne en rond et cela me déconcentre pas mal.

—Quelle est-elle ?

— « Les apparences sont trompeuses », cité-je.

Hillary dépose son index gauche sur le menton, signe de réflexion de sa part. Elle me questionne ensuite :

Les cicatrices du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant