Les cicatrices du passé

10-New-York, here I am !

Aujourd'hui

Le 18 novembre

Cher journal,

Pour une fois, je ne vais pas écrire quelque chose de triste. Bien que les derniers événements n'étaient pas joyeux, celui-ci m'a permis de faire un break dans ma vie (très mouvementée).

***

Maman a réussi à trouver le courage pour parler à la police de la violence qu'elle subissait de la part de mon père. En sortant du poste de police, je la félicite :

—Je suis fière de toi.

—Merci ma chérie. Je te suis tellement reconnaissante de ton aide. Bon, sais-tu ce que tu vas faire de ta semaine de vacances ?

—Non, je n'ai rien prévu. Peut-être que je verrai Hillary et Ethan...

—Ou nous pouvons aller à New-York...

Je m'arrête de marcher et fixe ma mère avec des yeux ébahis. Elle sourit et rien que le fait de ne pas la voir pleurer me réchauffe le cœur. Elle poursuit :

—J'ai posé ma semaine, donc je me suis dit que nous pourrions nous faire une semaine toutes les deux, là-bas ?

—Pour de vrai ?

—Oui.

—Mais il faut réserver en avances si...

—Je m'en suis occupée ce matin, pendant que tu faisais tes courses. On part ce soir. Alors qu'en dis-tu ?

—Trop bien ! Merci Maman !

Je lui saute dans les bras. Je suis tellement heureuse de passer une semaine rien qu'avec elle, surtout après les événements de la veille. Mais je sais aussi qu'elle fait ça, pour ne pas faire face à mon père de sitôt.

***

Nous arrivons à Grand Central Terminal aux alentours de vingt-deux heures. C'est la première fois que je vais dans cette gare, que j'ai connue grâce à la célèbre série Gossip Girl. J'ai les yeux remplis d'étoiles. C'est la troisième fois que je vais à New-York, bien que cela ne soit pas si loin de Glens Falls. Ma mère et moi sortons de la gare, pour nous diriger vers l'hôtel et nous restaurer. La ville est magnifique, toutes ces lumières qui brillent de chaque côté, on se dirait dans un film !

Nous parvenons enfin à l'hôtel, qui me paraît bien luxueux. Le hall d'entrée comporte une magnifique fontaine d'eau claire, ainsi que de nombreuses plantes vertes. Des colonnes de marbre s'élèves jusqu'au plafond, décoré de dorures et d'un sublime lustre de cristal.

—Wow, chuchoté-je en entrant.

—Comment trouves-tu cet hôtel ?

—Super, Maman ! Mais comment as-tu fait pour réserver si tard, dans un si bel endroit ?

—Les avantages du métier, rétorque-t-elle en me faisant un clin d'œil.

Ma mère travaille dans une agence de voyage, d'où le fait qu'elle obtient de nombreux prix réduits dans les transports et les logements de vacances.

Nous marchons jusqu'au comptoir du hall, où nous sommes accueillies par le maître d'hôtel : un homme d'un âge avancé, à en croire sa barbe blanche et ses cheveux grisonnants.

—Bonsoir mesdames. Je vous souhaite la bienvenue dans notre établissement. Que puis-je faire pour vous aider ?

—Bonsoir, répond ma mère. J'ai une réservation au nom de Davis, s'il vous plaît.