5 Juillet, 13h46.Harry se demandait pourquoi Louis ne se réveillait pas. Cela faisait une semaine aujourd'hui. Et pourtant il était toujours endormi, totalement immobile, sous ses yeux. Harry guettait le moindre geste, le moindre tremblement : un petit doigt qui bouge, une paupière qui vacille ou encore un muscle qui se contracte. Il en devenait presque fou.
Parfois il croyait le voir bouger, l'entendre même, mais ce n'était que ses désirs qui lui envahissaient les sens. Il rêvait de lui, il rêvait de ses yeux et du toucher que pourrait avoir ses doigts. Il s'imaginait le son que procurerait ces lèvres immobiles. Son dont il avait déjà pu goûter la beauté. Était-il plus grave ? Certainement.
Le temps semblait se rallonger, Harry aimait moins le silence, la plage ou même lire son journal. Tout lui semblait fade. Il était perdu face à cette vie qui lui tournait le dos.
Il avait le sentiment qu'elle le frappait d'un bruit sourd et continu, ôtant toute beauté à chaque chose, chaque amour qu'il ressentait. Un son aigu se propageait à l'intérieur de son crâne, ricochant sur quelques souvenirs, quelques angoisses, et l'englobaient d'une panique soudaine pour ses plus profonds désirs.
Il avait l'impression d'être oppressé par l'attente, la similarité des jours, cette immobilité immuable dont Louis était prisonnier. Il faut dire qu'il était fatigué, épuisé même. Il ne dormait plus, il réfléchissait. Il pensait à ce qu'il pouvait faire pour Louis, aux images qu'il pourrait lui apporter, aux histoires qu'il pourrait lui raconter. Mais il avait également peur de son réveil bien qu'il le désirait.
Les pages du journal de Louis étaient parsemées de notes en tout genre, ce n'était pas réellement un journal d'écriture, mais plus d'inspiration. Il y avait des citations, des mots, des dates, des noms, de courtes phrases ou de simples symboles. Il était un mystère entier qu'Harry n'arrivait pas à percer. Chaque chose devait avoir une signification précise pour le brun, mais malheureusement, Harry ne le connaissait pas. Alors il attendait son réveil, incrédule.
Il avait continué à lui apporter des images, notamment de la plage. Il ne savait pas trop ce que Louis aimait, alors il se basait également sur ses goûts. Tout le monde aime les couchers de soleil n'est ce pas ?
Louis semblait aimer le monde, mais aussi les gens, il parlait de tous ces concerts auquel il était allé, tous ces soirs passés au parc à rire avec ses proches, ces baignades nocturnes, ces virées matinales. Louis était un vagabond, Harry l'avait compris. Et il l'admirait pour cela.
Alors ce dernier lui avait apporté des photos du monde entier, chaque chose qui réchauffait son cœur était représentée. Il y avait une galaxie de couleurs en tout genre, on semblait pouvoir tout voir, tout vivre, simplement depuis cette chambre.
Harry et Louis semblaient pour le moment être aux antipodes l'un de l'autre, sans pour autant être incompatibles. C'est d'ailleurs ce qu'Harry aimait, ou plutôt, ce qui attirait son attention. Il pensait toujours que nous n'avions pas besoin de quelqu'un qui nous était identique, du moins en tant qu'amour. Bien évidement, il était plaisant de pouvoir partager des opinions communes avec un ou plusieurs amis, pouvoir rire aux mêmes blagues, aimer les mêmes films, les mêmes livres, être passionné par les mêmes choses.
Mais ce qu'Harry aimait encore plus, c'était l'inconnu. Il aimait découvrir les choses à travers le regard de quelqu'un d'autre, voir un autre point de vue, une autre vision. Peut-être même qu'il se mettrait à aimer d'autres choses, d'autres films ou encore d'autres livres. Il savait que deux contraires ne pouvaient s'entendre à vie, c'était mathématiquement impossible. Cependant deux différences pouvaient s'allier pour faire quelque chose de plus positif. Il y aurait à la fois cette forme d'inconnu et ce confort de l'accord. Harry aimait se sentir chez soi, sans y rester enfermé.
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Jusqu'à la vie.
Fanfiction« Tout s'est déroulé en fractions de seconde. La première pour te voir sombrer au loin. La deuxième pour venir te secourir. Et la dernière pour t'aimer. » Un regard. Il n'a fallu que d'un regard pour qu'Harry le reconnaisse. Seulement lui ne bougea...