Dans cette cuisine qui m'appartient, je fais les cent pas, essayant de me calmer et de respirer convenablement. Reiner me regarde faire avec amusement. Adossé contre le mur et les bras croisés sur sa poitrine, mon blond porte uniquement un caleçon bien moulant qui met en vedette ses formes généreuses.
En dix ans de relation, dont six ans de vie commune, j'ai appris que Reiner déteste porter des vêtements. Dès que nous sommes seuls, tout s'enlève, parfois même ses sous-vêtements avec une étrange normalité. Ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre, mais j'ai toujours peur de recevoir des visiteurs pendant qu'il se prend pour un nudiste.
Voyant que je ne parviens pas à me calmer, mon mari s'avance vers moi pour m'agripper par les épaules en souriant :
-Calme-toi Bethy. Tout va très bien aller. J'en suis certain.
-Mais si les autres trouvaient mes œuvres hideuses? Je ne peins pas de l'abstrait comme il est la mode de faire, mais de vrais portraits! Et toute la bande qui a promis d'y être... Ça fait combien de temps qu'on ne les a pas vus? S'ils se moquaient, s'ils...
-Amour, arrête. Je connais un bon moyen qui devrait te calmer si tu le veux.
Les lèvres de Reiner viennent doucement embrasser mon cou, me faisant frissonner. Je penche la tête sur le côté, savourant cette sensation dont je suis accro. Cet homme sait comment me calmer. Quand il me sent plus détendu, le blond me vol un chaste baiser, puis il agrippe ma main pour me tirer vers la salle de bain. Je crois connaitre son idée et ça me plait.
L'eau chaude remplit lentement le bain. Mon amoureux retire son caleçon pour s'y glisser avant de m'inviter à l'imiter. Désormais habitué d'être nu sous ses yeux, je retire à mon tour mes vêtements et je me glisse devant lui, permettant à Reiner de m'envelopper de ses bras musclés. Il vient à nouveau dévorer mon cou affectueusement, laissant descendre sa main baladeuse vers mes abdos non développés. C'est si agréable. Il avait raison, ça me détend.
-N'oublie jamais que pour moi tu es le meilleur, Bertholdt, souffle Reiner à mon oreille, je serai toujours ton plus grand admirateur.
Avec un sourire reconnaissant, je tourne la tête pour l'embrasser avec amour sur les lèvres. Je sais qu'il sera toujours là pour me soutenir et m'encourager dans mes projets. C'est d'ailleurs lui qui m'a convaincu d'accepter de faire cette exposition d'œuvres d'art. Mes élèves aussi m'ont encouragé. J'aime beaucoup ces jeunes remplis de talent qui suivent mes cours d'art qui pourtant ne doivent pas être si intéressants. Ils respectent ma tranquillité et j'aime ça.
Au début, j'étais terrifié à l'idée d'enseigner ma passion à des lycéens. Quand j'allais à l'école, certains élèves s'amusaient à faire la vie dure aux enseignants, sans se soucier de gâcher l'amour de leur carrière. Certains sont trop idiots pour comprendre que les adultes aussi ont des sentiments et que se faire intimider au travail, ça doit être l'horreur. Cependant, les jeunes dans mes classes ont toujours été de vraies perles. Il y a parfois des petits clowns, mais la plupart m'apprécient.
***
Dans la salle du musée qui m'est en ce jour dédié, je regarde les gens qui se promènent en admirant les portraits que j'ai peints. J'angoisse, me demandant ce qu'ils peuvent dire, comment ils les trouvent. Il y a plus de gens que ce que j'aurais pensé... Je joue avec mon nœud papillon qui semble beaucoup trop serré.
-Bertholdt Hoover, fait une voix dans mon dos, je suis impressionné de voir que tu as ta propre exposition.
En reconnaissant la voix calme de Livai Ackerman, je me retourne vers ce dernier. Portant un habit décontracté sombre, il n'a absolument pas changé depuis dix ans. Il ressemble à un lycéen avec sa petite taille et son visage stoïque dénué d'imperfection. Près de lui, sa femme Hansi est accompagnée de leurs deux enfants, une fillette de sept ans dont le visage est déjà encombré par d'immenses lunettes et un petit garçon de quatre ans qui tient une peluche en forme de koala dans ses minuscules bras. Cette exposition doit les ennuyer.
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Histoire d'équipe: L'artiste
Fanfic« Je le dessine dès que j'en ai l'occasion. Son visage, sa démarche... Je connais tout de Reiner Braun, même s'il doit même mon nom ignorer » Pour le rencontrer, Bertholdt iras jusqu'à se joindre à l'équipe de baseball dans laquelle sa muse est capi...