Seule dans l'eau

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Nous entrons sur un hall d'entrée des plus impressionnants ! Le sol est en marbre blanc, devant nous sont deux escaliers monumentaux qui partent de chaque côté des murs et se rejoignent sur le milieu, toujours en marbre blanc. Entre les escaliers se trouve une porte très large en bois peint de blanc.

Sur la droite et la gauche se trouvent des couloirs avec des casiers des plus normaux, je reporte mon attention sur le hall. Il y des meubles vintages peints en blancs et dont les arrêtes sont volontairement abîmées, laissant la couleur du bois naturelle. Des vases transparents contenants de multiples fleurs sont disposés un peu partout.

Ma mère me sort de ma contemplation et nous montons les escaliers. Devant nous se trouve une porte en bois gris. Nous passons la porte et nous trouvons dans une magnifique bibliothèque. Oh. Mon. Dieu. Je vais passer tout mon temps là-dedans ! J'adore lire ! Je commence à m'avancer en direction des rayons mais Nicolas me retiens en me disant que l'on fera une visite plus tard. J'acquiesce et Nicolas demande à la documentaliste des clés qu'elle lui tend, puis nous sortons de la bibliothèque. Ne t'inquiètes pas, je reviens vite bibliothèque !

Nous descendons les escaliers et Nicolas nous demande de le suivre dans le couloir à notre droite (mais qui est à gauche du hall d'entrée). Il a une démarche assurée, pas trop rapide, qui inspire confiance. Le couloir est très large et Nicolas nous explique que ce sont les salles de classe. Puis, au bout du couloir, on distingue trois portes. Une sur la gauche, une sur le mur en face et une sur la droite. Toutes ces portes sont en métal, et celle de droite comporte une sécurité.

- La porte de gauche est mon bureau, celle de droite est ma chambre, c'est pour cette raison qu'il y a une sécurité. Je ne compte pas trouver des élèves dans ma chambre. Nous allons entrer dans la pièce en face de nous, c'est la salle de barricadements en cas de danger et la salle d'entraînements.

- Entraînements à quoi ?, me permis-je de demander

- Tu verras !

Ouais cool, merci de ta réponse claire et détaillée. Je le vois esquisser un léger sourire avant d'ouvrir la porte.

On entre dans une pièce gigantesque. Si grande que je n'en vois pas le fond. Contrairement aux autres pièces, elle est entièrement faite de béton brut. Des lumières sont incrustées au plafond, protégées par une vitre. En face de nous se trouve une table avec un saladier rempli d'un liquide blanc, un couteau et des serviettes.

- Alors, écoute-moi bien Léonore. Comme tu as dû t'en douter, nous ne sommes pas dans une université normale. Ici, nous recueillons les élèves qui ont un certain don. Pour savoir si tu l'as, on va faire une expérience.

Nicolas contourne la table et se met de l'autre côté de celle-ci. Il me dit d'approcher et je me mets face à lui. Entre nous se trouve le saladier en bois.

-Pour cela, tu vas devoir te faire une entaille sur l'intérieur de ta main gauche à l'aide du couteau et presser ta main pour faire tomber une goutte de sang dans le liquide. Et ce n'est pas du lait, avant que tu me le demandes.

Bon, je prends le couteau et l'appuie sur l'intérieur de ma paume puis le fais coulisser sur ma peau. Ça me fais mal mais je me retiens de dire quelconque commentaire et me concentre sur ma tache. Quand je vois du sang sur la lame du couteau, je le retire et le pose à côté. J'approche ma main tremblante du saladier et la poste au dessus de ce dernier. Le sang ne coule pas alors je sers le poing, renforçant la douleur. Une goutte finis par tomber dans le liquide. Il ne se passe rien lors d'un moment qui me paraît être une éternité puis il se colore en bleu pastel. Je recule, stupéfaite et prend une des serviettes pour essuyer ma main. Nicolas semble réfléchir pendant que je fixe le liquide.

Il revient à sa couleur naturelle quelques secondes plus tard. Nicolas fronce les sourcils, à croire que ce n'était pas la réaction attendue...

-Quel est le problème ?, je demande

-On va devoir tester autrement. Puisque ça ne marche pas de cette manière, je vais te faire une prise de sang. Je reviens, restez ici., me répond Nicolas

Puis il sort de la pièce en courant. Personnellement, je suis en position de stress.

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