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L'alarme de mon téléphone sonne et pour la deuxième fois de ma vie, je suis contente de me réveiller. Je pars prendre une douche rapide puis m'habille avec mon éternel jean slim noir et mon indispensable pull en laine gris dont les manches sont étirées. Je pense aussi à mettre mon fabuleux collier. Comment pourrais-je l'oublier !

Ma mère m'a répété je ne sais combien de fois qu'il ne fallait pas étirer les manches des pulls sur les mains mais je n'y peux rien, je le fais à longueur de temps. Si bien que je ne me rends même plus compte que je le fais.

Je ne suis pas du tout à la mode, je me contrefiche de ce qu'il faut porter ou non. Je mets les vêtements qui me plaisent et si ça ne plaît pas aux autres, tant pis pour eux.

En fait, je m'habille assez sobrement, seulement de jeans slim noirs (taille haute de préférence) et de pulls en laines aux manches déformées. Je n'aime pas les couleurs. Mes pulls sont des nuances de gris le plus souvent, sinon c'est blanc.

Parlons chaussures. Je n'ai qu'une paire, ce sont des converses noires hautes, tout ce qu'il y a de plus basiques, mais j'en suis amoureuse ! À vrai dire, c'est le seul élément de ma garde robe qui est de marque. Je ne suis pas compliquée alors ma mère m'a permis cet extra. Même mes sous-vêtements sont sobres. Certes en dentelles, mais tous noirs.

J'ai comme une obsession pour cette couleur. Tout comme pour le gris et le blanc.

Je descends et trouve mes « amis » sur la même table qu'hier. Je ne sais pas si on peut les appeler « amis » puisque je ne les connais que depuis hier mais je les considère comme tels.

Je rejoins leur table et fais la bise à tout sauf à Lewis qui garde la tête baissée sur son téléphone, pour changer. Je me prends un petit plateau et dépose un verre de jus d'orange et un kiwi. Je ne suis pas le genre de personnes qui aime beaucoup manger le matin. C'est d'ailleurs très occasionnel que je prenne quelque chose à manger. J'ai toujours bu un verre de jus d'orange, mais je ne me suis pas habituée à manger, c'est comme ça.

Je m'assois entre Nash et Lewis puisque c'était la seule place libre. On mange dans la bonne entente et je me rapproche beaucoup de Nash, j'adore le taquiner. Nous sommes deux enfants, ça me fait plaisir de me sentir intégrée.

Après le déjeuner, je me dirige vers la salle 204. Je demande qui est-ce qui est avec moi et c'est avec plaisir que je vois que Nash est dans la même classe que moi. Malheureusement, ils m'expliquent que ce ne sont pas des classes fixes comme au lycée. Je peux avoir des cours avec certains comme d'autres où je serai seule. Ça m'attriste un peu mais bon, on n'y peut rien !

Nash me prend la main et nous courons dans le couloir de l'aile droite. Arrivées devant la salle, on est essoufflés. On se regarde quelques instants avant d'éclater de rire.

La porte de la salle s'ouvre et nous rentrons parmi les premiers. Je pensais trouver une salle étrange mais non, c'est une salle de cours banale. On observe tous les deux la classe avant de se regarder puis de hausser les épaules. On se place sur le fond de la salle et un homme assez âgé et corpulent arrive et nous invite à nous assoir.

- Bonjour, je suis Monsieur Galhia, je serai votre professeur de mathématiques pour cette année. J'espère que ces places vous plaisent parce qu'elles seront définitives.

Il a l'air sympa malgré sa franchise. J'espère qu'il ne sera pas le genre de prof à vouloir clasher les élèves pour leur montrer qui est le chef. Ils doivent se calmer, ils ne s'appellent pas Brice de Nice à ce que je sache !

Il distribue des cahiers et trousses à chacun des élèves et commence son cours et pendant je m'ennuie à mourir. Je tourne la tête vers mon voisin et vois qu'il fait de son mieux pour comprendre.

Seule dans l'eauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant