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Pdv Léonore (au moment du coup de fil) :

- Désolée, cest Amadéo, je reviens vite, dis-je en courant à lextérieur pour répondre.

Mince, je men veux de devoir le laisser en plan comme ça mais bon

- Non mais cest bon, ce nétait pas important de toute manière, entendis-je Lewis murmurer.

La culpabilité me ronge mais la répétition de ma sonnerie de téléphone me rappelle à lordre et je mempresse de répondre.

- Oui ?

- Léonore ! Je te dérange ?

- Euh ça dépend, ce que tu vas me dire est long ?

Parce que oui je peux me permettre de répondre au téléphone mais je ne peux quand même pas rester des heures au téléphone. En plus Lewis avait quelque chose a dire et ne pas savoir ce que cétait me turlupine

- Pourquoi, tu es occupée ?

Je ne sais pas pourquoi mais jai limpression que de dire la vérité risque de changer quelque chose dans son attitude

- Cest-à-dire que je parlais avec Lewis, il voulait me voir mais cest bon, il ma dit quil voulait enterrer lâge de guerre et que nous soyons amis, mais après il voulait me dire autre chose mais je ne sais pas quoi puisque le téléphone a sonné. Dailleurs je lai entendu dire que ce nétait pas important mais je ne sais pas, jai le pressentiment que cest le contraire

- Hum Tu devrais te méfier de Lewis, dit Amadéo après un certain temps de pause.

Me méfier ? Mais de quoi ? Il est super gentil avec moi ! Enfin, depuis cette année. Mais même, je ne comprends absolument pas en quoi je devrais me méfier de lui

- Il faut que je te raconte une histoire, commence Amadéo.

- Je ten prie.

- Je préférerais te le dire de vive voix, si ça ne te dérange pas.

- Oui mais-

Lépaule de Lewis entrechoque brutalement la mienne et je le regarde partir en trombe. Pourquoi il est parti ? Bon, du coup jai le temps de parler à Amadéo maintenant un mal pour un bien, non ?

- Non cest bon, jai le temps maintenant, dis-je avec une ponte de déception dans la voix.

Je ne peux mempêcher de me sentir coupable. Cest vrai quoi ! Par ma faute Lewis est parti, je naurai pas du prendre cet appel, cest impoli Maintenant, la culpabilité me ronge. Jirai mexcuser auprès de lui plus tard.

- Du coup, est-ce quon peut se voir Léo ?

- Euh oui bien-sûr, où ?

- Je te propose dans le couloir des dortoirs, ça te va ?

- Très bien, tu arrives dans combien de temps environ ?

- Ça dépend, dit-il alors quune main se pose sur mon épaule.

Je sursaute et me retourne brusquement, alertée par mon instinct de survie, alors que je me retrouve finalement devant Amadéo, qui rigole silencieusement.

- Tu mas fait peur !

- Javais cru remarquer, rigole-t-il.

- Ha. Ha. Très drôle, dis-je en levant les yeux au ciel. Bon, on y va ?

- Cest parti, déclare Amadéo, qui me cède le passage comme un gentleman.

Je commence à avancer et sens un poids sur mes épaules. Oui, Amadéo vient de poser son bras sur mon épaule. Je rougis contre mon grès et nous continuons davancer côte à côte, dans le silence.

Seule dans l'eauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant