=2=

122 14 6
                                    

Je descends de la voiture et regarde les alentours. L'université se trouve dans un endroit isolé de tout le reste, à se demander si son existence est connue au grand monde. Pour ma part, je n'en ai jamais entendu parler, pourtant le lycée nous a fait une liste digne de ce nom comportant les noms de diverses universités à travers le pays.

En tous cas, elle est juste magnifique. C'est vraiment un château sublime, il ressemble un peu à celui de Disney, je me demande si il n'a pas été inspiré de celui-ci ou inversement. Bon par contre, ce n'est pas très pratique pour faire avancer la valise. Je commence à descendre les cartons de la voiture mais ma mère m'appelle. Je lève la tête et me cogne fort la tête contre le toit de la voiture. Aïe ! J'espère ne pas avoir de bosse...

Je me retourne et cherche ma mère du regard et la vois loin devant. Bon, je n'ai plus qu'à tout remettre dans la voiture... Je rejoins ma mère en frottant le haut de mon crâne. Ça fait mal ! Elle me demande si je vais bien et je la rassure.

On monte les marches du perron de marbre blanc. Que d'élégance dans ce château ! J'ai du mal à croire que ce soit une université. Elle doit avoir quelque chose de très spécial pour être aussi éloignée de tout, ne pas être citée dans la liste d'universités que comporte le pays et pour être un château. Un château quand même ! Devant nous se dresse une porte de métal aux détails minutieux, elle aussi d'un blanc éclatant.

Derrière nous les jardins nous offrent une vue magnifique. Des fleurs de toutes les variétés et de toutes les couleurs sont parsemées sur le bords des chemins et sur une sublime arche blanche. La couleur dominante reste quand même le blanc.

Je me retourne et ma mère tire sur la corde de la cloche

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Je me retourne et ma mère tire sur la corde de la cloche. Son tintement est gracieux, lui aussi. Est-ce que tout est gracieux et magnifique dans ce château ? Pour l'instant, c'est un sans-faute ! Nous attendons quelques instants seulement avant qu'un homme d'environ la quarantaine ne vienne ouvrir. Malgré son âge assez avancé, il est très élégant et charismatique. Ses cheveux poivre et sel coupés à la perfection relèvent son visage aux traits droits. Il nous regarde de ses yeux gris avant de dire :

- Bonjour à vous, je suis Nicolas, le directeur. Je vous attendais avec impatience, suivez moi !

Comment ça avec impatience ? Comme si il était au courant depuis des lustres que j'allais venir dans cette université ! En tous cas, on peut dire qu'il est enthousiaste de ma venue, ou alors il est comme ça avec tout le monde... Ça, je le saurai plus tard ! C'est quand même étrange qu'il nous ait donné son prénom et non son nom de famille. Je vais devoir l'appeler par son prénom ? C'est extrêmement étrange, je n'ai pas l'habitude. Mais s'il ne nous a pas donné son nom, c'est peut-être pour qu'on l'appelle par son prénom naturellement. Bon, au pire, je dirai monsieur. Ça passe avec tout le monde ! Sauf avec les femmes... mais dans ce cas-là je dis "madame".

Il nous laisse entrer avant lui tel un gentleman.


Seule dans l'eauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant