I needed You

Chapter 15 : Then fight for it

Les deux hommes savaient qu'ils n'avaient plus le choix. Soit, ils sortaient vivant de cette épreuve, soit on n'entendrait plus leur nom sur Terre pour au moins quelques décennies. Inquiets, tremblants pour leur vie, ils se jetaient de temps à autre des coups d'œil, pour savoir si l'autre n'avait pas déjà succombé au joug de la présence menaçante qui leur faisait face. Chris pensa qu'il était trop beau pour mourir, Phichit se dit qu'il aurait préféré mourir entouré de ses hamsters. Mais après tout, ils s'étaient tout les deux jetés tête la première dans ce pétrin en toutes connaissances de choses. Il était temps de leur faire regretter d'avoir joué avec Victor Nikiforov :

-Alors ? Quelles sont vos explications ?

Le Suisse et le Thaï se regardèrent une dernière fois avant que ce dernier réponde d'un air incertain :

-De-De quoi tu parles ?

-Yuuri est dans ma chambre après être venu chez moi en plein milieu de la nuit, complètement saoul et s'est évanoui dans mes bras. J'ai dû le nettoyer moi-même parce qu'il empestait l'alcool et les ordures, et je lui ai fait le petit déjeuner. Je mérite des explications.

J'entendis un petit rire sournois provenant de mon téléphone :

-Et bien ! Tu as eu une soirée plutôt intéressante à ce que j'entends, petit cachotier ! me nargua le Suisse.

-Chris ! Je suis sérieux là !

Je me pinçais l'arrête du nez en soufflant.

-Ecoutez, même si... il est vrai, j'ai été incroyablement heureux de revoir Yuuri, j'aimerais comprendre pourquoi est-ce que vous vous êtes impliqués dans cette histoire. Toi, dis-je en pointant le meilleur ami de Yuuri, même si par je ne sais quel train de pensés tu as eu la brillante idée de nous rassembler, tu aurais dût comprendre que c'était la décision de Yuuri de me laisser partir loin de lui, et tu aurais dût respecter sa décision, aussi bonnes tes intentions soient-elles, et encore moins de t'immiscer dans ma vie privée.

Etant le plus âgé à la tablé, je sentais qu'il était de ma responsabilité d'apprendre à ces deux troubles fêtes à ne pas jouer les entremetteurs aussi librement :

-Quant à toi, dis-je en pointant mon meilleur ami, tu n'es même pas censé être au courant de toute cette histoire !

-Tu peux remercier Monsieur Chalamont pour ça. Par je ne sais quel moyen, il a réussi à trouver le numéro de la ligne fixe de chez moi, et avant même que je ne dise un mot m'a hurlé dessus, hum... C'était quoi déjà « J'ai besoin de toi pour sauver la vie de mon meilleur ami, Ton meilleur ami et l'avenir de ma fanfiction » ? Quelque chose dans le genre. Et bref, avec une telle requête, je me devais d'accepter. Comment as-tu eu mon numéro d'ailleurs ? posa-t-il la question au jeune homme.

-J'ai mes sources...

La lumière de malice dans les yeux de Phichit était légèrement terrifiante. Il était tout à fait probable que Phichit possédait des secrets et des informations qui ferait pâlir la SVR*.

-Et j'imagine donc que c'est toi qui a donné mon adresse à Phichit ? demandais-je accusateur.

-C'est pas comme si tu pouvais sincèrement m'en vouloir ? Après tout, grâce à moi il y a une véritable beauté dans ta chambre ! Attends, est-ce que tu as dit que tu l'avais nettoyé ?

-Ce n'est pas le sujet ! rétorquais-je, sentais ma nuque brûler sous l'embarrassement. Enfin bref, Chris est excusé pour être son Lui habituel, maintenant, quand est-il de toi Phichit ?