Chapter VI

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Je monte donc dans une de ses voitures, une magnifique Bugatti Veyron noire. Il prend place côté conducteur pendant que j'attache ma ceinture côté passager.

Je remarque sur lui un tatouage quelque peu surprenant pendant qu'il attache sa ceinture.

— Une citrouille? dis-je, les yeux rivés vers son avant-bras.

— Une citrouille? dis-je, les yeux rivés vers son avant-bras

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— Yep, j'adore halloween.

— On a un point commun alors.

Il souris en ma direction. C'est dingue ce que son sourire est contagieux. Je lui souris en retour.

— Écris ton adresse sur le GPS, lance-t-il.

Je me met alors à l'écrire sur la surface tactile de ce dernier: « 27A Adelaide St E ».

— Mais c'est à vingt minutes d'ici, t'es juste à côté, dit-il en jetant un œil à l'adresse.

— Ouais, c'est un appart' juste en face d'un Starbucks.

— Ouais, ouais, je connais. Je vivais pas loin d'là quand j'étais gosse.

Encore un point commun.

Drake allume ensuite la radio. Une célèbre musique de Lil Wayne passe.

— Six foot, seven foot, eight foot bunch, excuse my charisma, vodka with a spritzer, rappait-il tout en conduisant.

Je ne peux pas m'empêcher de continuer les paroles.

— Swagger down pat, call my shit Patricia, young money militia and I am the commissioner, ajoutais-je.

Il me regarde avec des gros yeux avant de se mettre à rire.

— Moque-toi, vas-y. 

— J'me moque pas mais j'dois avouer que tu m'as étonné là, dit-il avant de continuer à rire.

— Dans le bon sens j'espère. 

— Ouais, je dirais même agréablement surpris.

Nous continuons notre route en direction de mon appartement. Je me les gèle grave même avec sa veste sur mes épaules. Quelle idée de sortir sans manteau en octobre me direz-vous, qui plus est au Canada!

Nous arrivons juste en bas de ma résidence. Je détache ma ceinture et m'apprête à ouvrir la portière quand Drake me retient le bras

— Dieu t'as tout donné.

J'avoue qu'à ce moment là, mon incompréhension a dû bien se faire lire sur mon visage. Je ne savais vraiment pas quoi répondre.

— Euh, merci, j-, eu-je à peine le temps de répondre avant de me faire couper.

— Tout sauf mon numéro, ajoute-t-il.

Celle là, on ne me l'avait jamais faite. Je me met à rire pendant qu'il me tend son téléphone. J'y marque mon numéro et me nomme « Kiki 🦋 » avant de le lui rendre.

J'ouvre la portière.

— Bonne nuit Drake, lançais-je.

— Bonne nuit Kiki. 

Je descends et ferme la portière. J'avance vers mon appart' avant de composer le code du portail de ma résidence puis de l'ouvrir. Je me retourne et Drake est toujours là, comme s'il attendait que je sois bien rentrée. Je referme le portail derrière moi et lui fait un dernier coucou avant de rentrer chez moi.

J'ouvre la porte, retire mes escarpins, avance en direction du salon et m'affale sur le canapé.

— Sacrée soirée, marmonnais-je.

J'attrape la télécommande de la cheminée électrique et l'allume. Il fait sacrément froid ce soir. Je passe mes mains sur mes bras pour les réchauffer et je me rend compte que la veste de Drake est toujours sur mes épaules. Je la resserre sur moi-même et enfoui mon visage dans la moumoute dont est imprégné son parfum.

Après dix bonnes minutes à rêvasser, j'attrape mon téléphone et décide de poster la vidéo que j'avais prise au concert. J'identifie Jayla dessus et marque en caption « About last night... ».

Je m'endors sans le vouloir sur le canapé, complètement habillée et maquillée. J'étais vraiment fatiguée et l'alcool m'étais monté à la tête.

Le lendemain matin, la sonnerie de mon alarme me réveille en sursaut. Enfin, sûrement la cinquième sonnerie puisqu'il est déjà 6h30! Je suis très en retard, je dois être à l'aéroport dans trente minutes!

Ni une, ni deux, je me lève du canapé et cours à la salle de bain prendre une douche.

Après une douche express de cinq minutes chrono, j'enfile un peignoir et cours à ma chambre m'habiller. J'enfile mon tailleur et me coiffe d'un chignon banane. Je me maquille à la vitesse de l'éclair avant d'enfiler mes escarpins. J'attrape mon téléphone et mon sac à main avant de quitter l'appart'.

Je monte dans ma voiture, une Range Rover noire que je me suis offerte à moi-même il y a un an environ, et attache ma ceinture en vitesse. Je conduis jusqu'à l'aéroport qui est à trente minutes de là. Je vais sûrement arriver en retard mais au moins j'arriverais.

Trente minutes plus tard et après avoir frôlé la mort de nombreuses fois, j'arrive au parking du personnel.

— Et bah enfin Kiara! lance Brad, mon collègue.

— Tu peux toujours parler mais tu viens aussi d'arriver.

— Pas faux!

Vous devez vous demander pourquoi je suis aussi sèche avec lui. C'est simple, à chaque fin de mois, notre supérieur élit l'employé du mois. Qui dit employé du mois dit augmentation. Ce mois là, j'aurais dû l'être. Non pas que je me lance des fleurs mais j'ai été la plus irréprochable. Je méritais amplement cette augmentation mais Brad en a décidé autrement. Il est allé raconter au boss des immondices sur moi. Le boss a pris ses ragots pour véridiques et Brad a été élu employé du mois.

Je décide de l'ignorer et me dirige vers l'ascenseur. Évidemment, les portes de ce dernier ne se sont pas refermées aussi vite que j'aurais aimé. Brad a eu le temps de monter avec moi.

— Si c'est pour cette histoire d'employé du mois que tu m'en veux, alors je m'excuse. Mais tu l'as bien cherché quand mê-

— MAIS BORDEL! T'avais pas à raconter des mensonges sur mon dos pour te faire bien voir! criais-je tout en agressant de mes doigts le bouton d'ouverture des portes de l'ascenseur.

Kiki, do you love me ? - DRAKEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant