RED

Chapitre 30

Pdv : Alice. 

 Wilson avait disparu dans la foule et je ne le voyais plus. Les crocs et les griffes s'entrechoquer, et mon épée était déjà maculée du sang de mes victimes. Je pouvais apercevoir Alex se battre. Lorsque je remarquais une autre femme se tenir au milieu des autres, elle leur brisait les pattes sans les toucher. Une sorcière. Wilson n'était pas si bête, c'était leur arme secrète. Voila qui devenait intéressant.

 Elle était jeune, une trentaine d'années je dirais, elle faisait en sorte de blesser les loups pour les faire souffrir et permettre à ses alliées de les tuer. J'allais la tuer, mais je voulais qu'il la voie tous mourir, qu'ils se sentent démunis. Mes grognements et mon aura allé tous les stopper si je le voulais. Je me rapprochais d'elle alors que le sang giclait et que j'entendais des hurlements. 

Son regard rencontra ensuite le mien. Et je poussais un immense grondement, qui résonna et fit trembler les murs. Ils se figèrent tous me dévisageant. J'étirais un sourire face à la jeune femme rousse qui se tenait devant moi. Mon aura avait figé la totalité des loups-garous. Et un silence de mort régné. Elle me demanda alors :

-Qui es-tu ?

-Ton ennemi. J'ai toujours adoré les sorcières. Tu sais, si tu choisi de soigner nos blessés je te laisserais vivre.

-Non merci, Wilson est l'homme de ma vie, je ne le trahirais jamais.

Je ne pouvais pas m'empêcher de rire. Était-elle naïve à ce point? L'amour de sa vie, comme elle l'appelait, m'avait fait des avances il y a moins de dix minutes, et par-dessus le marché il était venu abattre une femme qui avait refusé d'être sa luna. Soit elle était très crédule, soit complètement aveuglée par l'amour. D'ailleurs comment peut-on aimer un tel homme. Je regardais Alex qui me fixait, je sentais son incompréhension face à mon rire. Il devait se dire que sa femme est complètement folle. Et il n'avait pas tord. Je l'assume, oui.

-Mon amour, tu l'as entendu. Wilson est l'homme de sa vie, dis-je essayant de contrôler mes rires.

Je le vis s'asseoir résigné. Et me regardait, avec des yeux plein d'amour, et d'humour.

-Qui est tu, tu as soumis tout les loups à ta domination. Et tu te bats avec ça, me dit-elle en désignant mon épée.

-Je te l'ai déjà dit, je suis ton ennemi. Et je t'ai proposé un marché, mais tu l'as refusé. Je lui lançais un regard dénué d'émotion. Je crains de devoir tu tuer.

-Tu compte me tuer, je suis une sorcière très puissante d'où je viens tu sais.

-C'est donc pour cela que Wilson t'utilise, désolée pour toi ma pauvre.

-C'est faux. Wilson ne m'utilise pas. Je l'aide car je le veux.

-Hum, tu es donc plus idiote que je le pensais.

Elle serrait les mâchoires, apparemment je venais de l'agacer. C'est ce que j'attendais, ça serais beaucoup plus captivant.

- Comment oses-tu ? Tu va mourir. Me hurla telle alors.

Elle ne bougea pas, mais le vent se leva autour de nous, pendant que je prenais une grande inspiration. Je sentais l'angoisse d'Alex, et lui envoyais des émotions rassurantes. J'avançais vers elle. Elle me brisa les os de la jambe et je m'écroulais sur un genou, j'entendais des grognements des miens, mais ils ne pouvaient faire aucun mouvement cloué au sol sous l'effet de mon aura.

 Elle pensait encore que j'étais un loup ? J'avais une capacité de guérison bien supérieure à la leur. Je me relevais en remettant mes os en place, sous les bruits de mes os qui craquaient. Elle me regardait légèrement décontenancée. Puis se reprit vite en brisant la main qui tenait mon épée. Elle décidait alors de me lancer un magnifique sors, qui faisait éclater mes vaisseaux sanguin. Je baissais un petit instant la tête en remettant en place ma main.

-J'adore ce sortilège, faire éclater mes vaisseau sanguin comme des bulles de savons, c'est magnifique, dis-je en crachant un peu de sang.

-Comment peux-tu encore parler, et te tenir debout ?

Je ne pris même pas la peine de répondre et continuais à avancée vers elle, ce sors je l'avais déjà subi un nombre incalculable de fois, et je connaissais la douleur mieux que quiconque ici. Alors que je me plaçais devant elle, elle fit apparaître mon épée dans sa main et me la planta dans le ventre. Je fermais les yeux et poussais un grognement sourd qui la fit trembler. Elle n'avait jamais fait cela, ça se sentait. Lorsque je plantais mes yeux dans les siens je pouvais voir leur reflet rouge et noir. Je sentais la peur de mon âme-sœur, je n'avais pas le temps de le rassurer.

-Tu n'es vraiment pas doué. C'est pas très gentil de retourner mon arme contre moi.

Elle me regardait complètement médusé. J'attrapais la lame et la retirais, avant de la jeter à coté de moi. Je la soulevais d'une main.

-Comment devrais-je te tuer ?

Je voyais la peur s'insinuer dans chacun de ses pores. Sortais mes griffes et lui plantais dans la cage thoracique. Je sentais son cœur battre sous mes doigts, sa respiration était irrégulière. Et si ma main ne l'empoignait pas aussi fortement, elle serait entrain d'hurler de douleur. Je lui arrachais son cœur qui arrêta de battre entre mes doigts. Sa respiration se coupa, et ses yeux devinrent livides. Je lâchais son corps qui s'écroula tel une poupée de chiffon avant que son sang se répande au sol.

-Désoler Wilson je crains de n'avoir abîmé l'un de tes jouets, clamais-je pour qu'il m'entende.

Je relâchais aussi son cœur au sol, je libérais les loups de l'emprise de mon aura, et mes alliés se ruèrent sur nos ennemis déstabilisés par la scène à laquelle ils avaient été forcés d'assister. Tous les ennemis tombaient les uns après les autres. J'essayais de repérer tout le monde parmi la confusion. Je n'apercevais pas Hailee et cela m'inquiétais. Si Wilson lui tombait dessus, il la tuerait sans mal. Je décidais de me transformer, je dépassais la totalité des loups présents. Bon ma vieille Red, c'est le moment de voir si tu a toujours les mêmes talents pour la traque.

*-Que ce que ça fait du bien de se dégourdir les pattes !

-C'est pas le moment Raven.

-Oh, où est le mal ?

-Il faut qu'on retrouve ce gros porc.

*-Oh, cela lui va bien je trouve.

Je me concentrais sur son odeur, que j'avais mémorisée plus tôt.