Chapitre 27

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Pdv : Alice. 


Je me réveillais dans les bras de ma moitié comme chaque matin depuis quelques temps. Mais aujourd'hui je n'avais qu'une envie, enquiquiner mon lié. Je me dégageais doucement de son étreinte pour ne pas perturber son sommeil, et m'asseyais à coté de lui pour réfléchir à un moyen de le réveiller. Je le poussa hors du lit avec mon pied et il s'écroula sur le sol de notre chambre, le tapis amortissant sa chute. Je le regardais se relever vivement, en panique, le regard hébété pendant que je me fendais la poire devant lui. Il mit un moment à comprendre, le temps que ses neurones se mettent en place et je pleurais de rire devant sa mine de petit garçon boudeur.

-Tu as osée ?

-Je...vois pas... de quoi tu parle, lui dis-je en me bidonnant encore.

-Ah c'est comme ça que tu traite l'amour de ta vie. Attend un peu.

Il se jeta sur moi, m'écrasant de tout son poids. S'assis sur moi et commença à me chatouiller. Je lui lançais un oreiller au visage, et nous rigolâmes pendant un moment avant de se coucher l'un à coté de l'autre.

-Que fait-on aujourd'hui big boss ? Lui demandais-je avec un sourire aux lèvres.

-Arrête de m'appeler comme ça, femme, me dit-il d'un ton faussement sévère.

-Et qu'allez vous faire dans le cas contraire. Big boss. Dis-je en appuyant sur chaque syllabe.

-Je me verrais dans l'obligation de vous sanctionner, très cher.

-Tu te rends compte que ta carrément l'attitude du big boss la.

Nous nous remettions à rire. Puis il m'embrassa passionnément, et me dis qu'on n'avait pas vraiment de programme aujourd'hui nous étions samedi, donc nous n'avions pas d'entraînement ce matin.

-On va manger, ma douce ? me dit-il les yeux emplit d'amour et de tendresse.

-Oui, sinon je vais finir par te dévorer.

-Ne me tente pas Al, dit-il avec un sourire malicieux.

-Moi, jamais je ne pourrais faire une telle chose.

-Rien qu'hier soir tu es sortit de la douche en te promenant les fesses à l'air devant moi.

-Je ne vois absolument pas de quoi tu parle, lui dis-je faussement offensée.

Nous nous levions donc tous les deux pour aller manger notre petit-déjeuner. Quand nous arrivions en bas tout le monde était réuni, la mine grave.

-Que ce passe t-il ? Demanda alors Alex, fronçant les sourcils.

Ils échangèrent de nombreux regards, avant que Liam ne prenne enfin la parole :

-Les loups voisins à notre territoire nous ont appelés ce matin, apparemment ils ont sentis des étrangers rodaient autour de nos terres. Notre ronde n'a révélé aucune présence sur nos terres. Mais je crains que Wilson nous attaque très prochainement.

Si il se mettait à roder autour des territoires, en effet cela ne pouvais signifier qu'une seule chose, notre ennemi voulait sûrement nous attaquer. Nous devions préparer tout le monde. Alex semblait perdu dans ses pensés. Ils étaient visiblement tous anxieux, la seule qui connaissait la guerre c'était moi, je pourrais tuer n'importe qui sans hésitation. Mais le pourraient-ils eux ? J'avais connu plus de bataille qu'ils ne pourraient jamais en connaitre. Il fallait que je prenne les devant.

-Alex, on doit réunir tout le monde, maintenant, dis-je d'une vois ferme.

Ils me regardaient tous complètent perdu. Ce n'était pas le moment de les laisser partir à la dérive. Hors de question que je laisse couler le navire. On allait enfin pouvoir régler le problème Wilson. Je me plaçais face à lui, et le regardait droit dans les yeux.

-Tu m'écoute, ce n'est pas le moment de rêver.

-Je sais, ça me rappelle juste de mauvais souvenir.

-Je comprends, Liam réunit tout le monde. On mange et on vous rejoint.

Il acquiesça à mes paroles, puis quitta la pièce suivit des autres. Je me retrouvais seul avec mon homme qui semblait complètement déstabilisé. Il se laissait dominer par ses souvenirs. Par son passé. Par les ombres qui le tourmentaient encore. Il était ailleurs le regard plongeait dans sa tasse de café comme si il essayait de lire dans une boule de cristal. J'essayais de le dérider un peu :

-Tu sais chéri, tu n'es pas une sorcière, et de toute façon je ne pense pas qu'elle puisse lire l'avenir dans ce liquide. Certes il est magique mais pas à ce point.

Il ne répondit pas, mais esquissa un léger sourire avant d'ouvrir finalement la bouche.

-Tu sais avant je rêvais souvent de la mort de mes parents, ça me hantais. Je m'en voulais. Mais depuis que tu dors près de moi, tous ces cauchemars, ont arrêtés de venir me tourmenter. C'est seulement que je pense à Hailee, je... j'ai peur pour elle, j'aimerais la cacher, j'ai tellement peur qu'il lui arrive quelque chose à elle, aux garçons.

Il se souciait de la sécurité de sa meute, cela montrait à quel point il était un bon dirigeant, un bon chef, et un bon ami. Je devais essayer de le rassurer, chose difficile à faire.

-Quoi tu n'a pas peur pour ta femme ? Lui demandais-je faussement vexée.

- Je plains surtout ceux qui te feront face pendant cette bataille. Me dit-il en riant doucement.

Au moins j'avais réussi à lui arracher un rire. Et puis il avait raison, je ne risquais rien. Ma condition m'assurait une chance de survie quasi-totale. J'étais l'une des meilleures combattantes des enfers, j'avais assisté à énormément de batailles, et mon espèce possédait des dons de guérison incroyable ainsi qu'un pouvoir d'invisibilité.

-Ecoute, je ne vais pas te dire que tout ira bien, et que personne ne risque rien. Cela serait un mensonge. Mais je peux te dire qu'ils sont tous très bien entraînés maintenant. Nous sommes nombreux, et nous avons l'avantage du terrain.

-Je sais. Je peux faire un discours à ma meute mais je pense que tu es la mieux placée. Capitaine Red.

-Fais attention je pourrais m'habituer à t'entendre m'appeler comme ça.

-Si vous vous voulez mon capitaine, me dit-il en me regardant malicieusement.

-Garde ça pour plus tard, en reprendra cette discussion.

Des idées obscènes me vinrent alors en tête pendant que mon âme-sœur commençait à rire.

-Tu sais que j'entends toutes tes pensées lubriques.

-Tu n'a qu'à pas t'immiscer dans ma tête alors.

-Mais j'adore ça. Tout ce qui se passe dans ta tête est très enrichissant.

-Arrête ça, et sors de ma tête.

-Oui mon capitaine, vos désirs sont des ordres.

-Ne me cherche pas, Alex.

-J'aimerais bien continuer, mais on à pas le temps.

-Eh bien pour commencer, sors de mon esprit.

-Ok, ok.

Après ce fabuleux échange de pensées, nous quittions la maison pour nous diriger vers la grande salle où nous attendait déjà la meute. Ça faisait plus de trente ans que je n'avais pas parlé à une assembler avant une guerre, c'était assez étrange. 

REDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant