Chapitre 5: COUP DE FOUDRE

3.9K 324 11
                                    

BRENDAN

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

BRENDAN

"Brendan, tu n'as pas le choix. C'est pour notre famille..." La voix de ma mère résonnait dans mon esprit, tel un écho interminable.

Je la haïssais, cette femme qui m'avait donné la vie. Avec une habileté diabolique, elle avait réussi à me convaincre d'épouser Olivia Silverstein, l'héritière d'une fortune colossale de 86 milliards de dollars. Notre famille, avec ses modestes 24 milliards, faisait pâle figure en comparaison.

Le hic ? J'avais accepté cette idée dans un moment de faiblesse. Maintenant que j'avais retrouvé mes esprits, il était hors de question que j'épouse cette cruche. Chaque fois que je croisais son regard, je plongeais dans un vide abyssal. Elle me rappelait une version bon marché d'une poupée sans âme.

Tout avait commencé lors d'un gala de charité, où j'étais, comme à mon habitude, complètement ivre. Olivia m'avait tourné autour toute la soirée, jusqu'à ce que je cède à ses avances dans les toilettes. Ma mère, toujours à l'affût, n'avait pas manqué de remarquer cet incident et y avait vu une opportunité en or.

"Je m'en fiche éperdument," lançai-je, exaspéré, avant de raccrocher brutalement.

22h30. Je n'avais aucune intention de me montrer à ma propre fête, organisée dans le seul but de repérer de nouvelles conquêtes. Et c'est là que je la vis, debout devant la porte de ma chambre : la femme la plus envoûtante que j'aie jamais rencontrée. Elle m'observait en silence, dégageant une aura mystérieuse que je ne parvenais pas à définir. Elle n'avait rien d'un mannequin Victoria's Secret stéréotypé.

Qui était cette inconnue ? Je brisai la glace à ma façon. Lorsqu'elle me répondit, mon cœur s'emballa ; sa voix douce et son accent français réveillèrent en moi un instinct animal. Jusqu'alors, j'avais toujours eu un faible pour les blondes, mais étrangement, cette femme à la peau d'ébène éveillait en moi un désir incontrôlable.

Il fallait absolument que je la revoie. Était-elle encore chez moi ? Bien sûr que non, je m'étais comporté comme le dernier des goujats. Je ricanai amèrement avant de me resservir un verre. Son regard félin avait été plus érotique que la plus brûlante des caresses, semblant pénétrer jusqu'au tréfonds de mon âme.

Je ressentais un besoin viscéral de la posséder et priai intérieurement qu'elle n'ait pas encore quitté les lieux.

La gorge serrée, je tentai de garder mon sang-froid, bien que je sentisse que mon majordome allait percer à jour mon trouble. Je saisis néanmoins le combiné :

"James ? La jeune femme de tout à l'heure est-elle toujours là ?"

"Oui, monsieur."

"Parfait. Au fait, j'aurai deux mots à te dire plus tard," rétorquai-je avant de raccrocher.

Bien qu'il fût au service de ma famille depuis avant ma naissance, rien ne m'empêchait de le congédier. Cela faisait plus de dix ans que James était à mon service exclusif, mes parents pensant qu'il canaliserait mes excès. Mais à 30 ans, je n'avais plus besoin d'un chaperon. J'avais souvent songé à le renvoyer, mais au fond, sa présence me rassurait ; au fil du temps, il était devenu une figure paternelle. Mon propre père n'était qu'un homme aveuglé par le pouvoir et l'argent.

Je revêtis les vêtements soigneusement préparés par mon personnel, me coiffai et descendis dans la salle de séjour à la recherche de... Naomi. Malheureusement, tous les regards se braquèrent sur moi et je fus assailli par une nuée de filles. Je cherchais désespérément ma favorite du regard avant de finalement l'apercevoir. Alors que je m'approchais d'elle, quelqu'un m'agrippa le bras : Olivia. Que faisait-elle ici ? Je ne l'avais pourtant pas invitée. Ses yeux me fixaient d'un regard mielleux, ce qui me mit mal à l'aise. Je détournai le regard, agacé, et soupirai ostensiblement.

Je jetai à nouveau un coup d'œil en direction de Naomi et fus frappé par l'aura angélique qui semblait émaner d'elle. Mon sang ne fit qu'un tour lorsque je compris qu'elle s'apprêtait à partir ; la situation virait au cauchemar. Naomi s'excusa de nouveau, mais furieux de la voir s'en aller et incapable de le lui dire, je lui lançai un regard noir pour lui signifier mon mécontentement.

À cet instant précis, elle avait sûrement dû penser que j'étais le pire des hommes, et elle avait sans doute raison.

PREMIER REGARDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant