Chapitre 10: INSTINCT ANIMAL

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NAOMI

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NAOMI

frissonnai lorsque le vent glacial mordit ma peau. Brendan venait de quitter la voiture sans un mot. L'envie de questionner le chauffeur me traversa l'esprit, mais je la réprimai aussitôt. Quelques instants plus tard, il réapparut, avec un sac de shopping à la main. Ses yeux brillaient d'une lueur mystérieuse quand il m'intima d'enfiler ce qu'il contenait.

"Quoi, ici ?" m'exclamai-je, en y découvrant une robe noire.

Le mutisme de Brendan fut sa seule réplique. Un étrange sentiment de délivrance m'envahit contre toute attente, comme si un poids invisible s'était envolé de mes épaules. L'idée de me rendre dans un établissement guindé, vêtue de mon tailleur de bureau, m'avait secrètement tourmentée.

Oscillant entre l'appréhension et une excitation inavouée, je me déshabillai avec pudeur tandis que Brendan détournait le regard. Mes doigts tremblants glissèrent sur le tissu soyeux de la robe, l'enfilant avec une hâte maladroite. Mon cœur menaça de sortir de ma poitrine alors que je retirais discrètement mon soutien-gorge, jetant des coups d'œil furtifs vers le chauffeur impassible.

Un léger raclement de gorge trahit mon émoi. Brendan se retourna, et à cet instant précis, je vis ses yeux s'illuminer d'admiration. D'un geste rapide, il saisit un écrin de velours.

"Qu'est-ce que..." commençai-je, avant de m'interrompre, éblouie par la splendeur d'un collier de diamants.

"Ne t'emballe pas," murmura-t-il. "Ce n'est qu'un modeste cadeau, une bagatelle sans importance." Il marqua une pause, son regard intense plongeant dans le mien. "Une bagatelle à 4 millions de dollars."

J'en restai bouche bée. Ses doigts, effleurèrent ma nuque tandis qu'il attachait le bijou. Le silence qui s'installa ensuite était chargé d'une tension presque palpable. Seul le ronronnement discret du moteur se fit entendre, lorsque Brendan, d'un geste nonchalant, ordonna au chauffeur de démarrer.

Mes pensées tourbillonnaient. Pourquoi m'offrait-il cette robe et ce diamant étincelant ? Était-ce un geste spécial, ou une ruse pour séduire toutes les femmes qu'il convoitait ?

Je décidai d'alléger l'atmosphère en changeant de sujet. Brûlant d'envie d'en apprendre davantage sur notre destination culinaire, je lui posai quelques questions ; il s'agissait, paraît-il, du Tao restaurant. Un établissement prisé par la crème de la société new-yorkaise, où l'on pouvait croiser des stars telles que Rihanna ou Keanu Reeves. Pour le commun des mortels, il fallait s'y prendre des mois à l'avance pour espérer décrocher une table... Mais quand on s'appelait Rothschild, les portes s'ouvraient comme par magie.

Devant l'entrée, d'où s'échappaient des notes de musique entraînantes, se tenaient des videurs à l'allure imposante. Ils s'écartèrent à notre passage, non sans jeter un regard appuyé sur le Rothschild. Une fois à l'intérieur, je fus submergée par la splendeur des lieux. Chaque détail respirait le luxe.

PREMIER REGARDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant