Chapitre 3

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En arrivant dans le bureau de Dumbledore le soir même, Lucille vit qu'il discutait avec quelqu'un. Le premier ministre se trouvait avec lui dans la pièce.
- Ah... Lucille. Nous venons tout juste de finir. Monsieur le ministre, je vous raccompagne. Attend moi là, Lucille.

En attendant son retour, elle s'avança vers le bureau et son regard balaya lentement la pièce avant de s'attarder sur une armoire dorée contenant un nombre de fioles assez élevé. Elle se dirigea vers celle-ci et aperçut à travers la vitrine, une fiole à son nom de famille. Lestrange. Étonnée, elle s'en saisit et voyant le contenu, elle se douta qu'il fallait le verser dans un récipient. Ses yeux furent attirés par la présence d'une fine bassine en argent où flottait un liquide argenté et elle pensa qu'il fallait sans doute le verser dedans. En s'exécutant, elle fut surprise de ne rien voir et se pencha en avant, avant de se faire aspirer par la bassine.
- EEH ! Hurla t-elle !

Elle arriva dans un manoir, qui s'avéra être celui de ses parents. Dedans se tenaient Bellatrix et Rodolphus Lestrange plus jeune, ainsi que les Malefoy et Dobby. Tous avaient l'air rajeunit de quinze ans tout au plus.
Le seigneur des ténèbres apparut soudain et Lucille tenta de se cacher avant de voir qu'on ne la remarquait pas.
Voldemort tenait un bébé dans ses bras.
- Bella ! Rodolphus ! Je vous ordonne de vous occuper de ce bébé. Il me la faut comme héritière. Je viens de tuer ses parents, les Potter. Elle n'était pas de la prophétie mais je ne doute pas de sa force et elle ne représente aucune menace pour moi, tant qu'elle ne sait pas sa véritable identité bien entendu. Je souhaite que si les choses tournent mal lorsque j'irai tuer Harry, vous vous occupiez d'elle à ma place.
- Bien mon maître. Aquiesça Bellatrix. Quel est son nom ?
- Lucille Potter. À partir de maintenant ce sera Lucille Lestrange. Vous vouliez un enfant tous les deux ? Et bien le voilà.
- Bien. Bonne chance dans votre quête mon maître.
- Toi ! L'elfe ! S'adressa le seigneur des ténèbres à Dobby qui tenait quelque chose dans sa main.
Lucille crut apercevoir la fiole qu'elle avait versé juste auparavant dans la bassine.
- Je vais te faire subir un sort qui t'empêchera de parler. Puis je ferai de même avec la gamine si elle découvrait la vérité un jour.
Sa baguette lança le même sort deux fois et Voldemort disparu, en même temps que le décors autour d'elle.
En remontant, Lucille lâcha la fiole par terre, sur le point de s'évanouir.
Celle-ci se rempli aussitôt du contenu qu'elle venait de verser et elle la mis immédiatement dans sa poche.

La porte s'ouvrit au moment ou elle se relevait et elle vit Dumbledore. Un doute lui vint en tête : le directeur était il au courant de ce qu'elle venait de voir ou Dobby avait juste eut le temps de poser la fiole dans son bureau sans rien dire.
Dumbledore l'invita à s'asseoir et commença.
- Lucille, le professeur Rogue m'a raconté ce qu'il avait vu entre toi et Drago Malefoy ce matin.
Lucille en avait oublié la raison de sa visite et sa seule réaction fut de lancer un simple "Ah", le regard dans le vide.
- C'est tout ce que celà te fait ?
- Non bien sûr.
Elle retenait ses larmes intérieurement, espérant que cet entretien se finisse le plus vite possible pour pouvoir aller déverser ses sanglots dans un endroit où l'on ne la verrait pas. Elle avait l'impression d'être ridicule face au directeur.
Ses lèvres tremblaient, sa voix se bloquait quand elle voulait répondre et ses yeux devenaient de plus en plus humides au fur et à mesure de la conversation avec Dumbledore. Elle avait l'impression d'exploser.
- Lucille, est-ce que tu penses que ce que vous avez fait était responsable ?
- Non... réussit-elle simplement à articuler.
- Je vais être indulgent cette fois-ci mais si cela venait à se reproduire, je me verrai obligé de mettre Bellatrix et Rodolphus au courant.
- Allez-y ! Dîtes-leurs ! Si vous saviez comme je m'en fiche.
Des larmes commencèrent à couler sur ses joues et elle se leva en prenant son sac, pour se diriger à grands pas vers la sortie, sans adresser un regard au directeur. Elle ouvrit la porte brutalement et disparut du bureau.

L'appel du passé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant