⚜ мαrια ⚜

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Je me réveillai, le corps endolori, et lâchai un gémissement lorsque je voulus me mettre sur le côté

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Je me réveillai, le corps endolori, et lâchai un gémissement lorsque je voulus me mettre sur le côté. J'avais horriblement mal aux côtes et n'aurais jamais dû bouger car la douleur qui traversa mon corps me le fit regretter aussitôt.

Je me souvins presque immédiatement de la foudre qui s'était abattue sur moi et de l'obscurité qui s'était emparée de mon esprit. Je me redressai avec lenteur car j'avais le cœur au bord des lèvres et posai une main sur ma tempe gauche, le front légèrement plissé par la douleur.

— Dios mio ! (Mon Dieu !) s'exclama une voix inconnue dans un fort accent espagnol.

J'ouvris doucement mes paupières et posai mes yeux sur une femme d'un âge mûr à la chevelure grisonnante et à la silhouette plutôt forte. Je fronçai les sourcils en dévisageant la tenue qu'elle portait qui semblait provenir tout droit d'une loge de costumes de films historiques. Elle était vêtue d'une robe noire à corsage cintré dont l'encolure ronde à taffetas kaki était dégagée.

Elle se précipita vers moi, les mains levées vers le ciel, son visage ridé rayonnant de bonheur et de soulagement.

— Gloria a Dios, Infante, estás con nosotros otra vez (Gloire à Dieu, Infante, vous êtes à nouveau auprès de nous), dit-elle, prenant ma main dans la sienne. ¿Cómo se siente usted ? ¿Llamo al médico al lado de tu cama ?

Je clignai des yeux, perplexe. Je dardai un nouveau regard autour de moi et ne reconnus nullement la pièce richement décorée dans laquelle je me trouvais. J'eus l'impression de me trouver dans une chambre datant de plusieurs siècles dont le design intérieur exprimait la grandeur, la noblesse ainsi que la richesse. La salle était caractérisée par de grandes courbes irrégulières, des moulures surdimensionnées, des tissus luxueux, des ornements abondants et d'un ton doré. Les boiseries étaient imposantes, les fauteuils et la méridienne rembourrées, les commodes et la coiffeuse abondamment décorées.

Je me palpai lentement à la recherche d'une éventuelle blessure puis, tendis trois doigts devant mon visage avant de terminer ma palpation par un examen de mon cuir chevelu. Aucune trace de sang et il me semblait que je n'avais aucune commotion cérébrale.

— ¿Su alteza real ? (Votre Altesse Royale ?)

Je fus sortie de mes réflexions par la voix de cette inconnue qui semblait me confondre avec une princesse espagnole et ouvris la bouche pour parler mais il n'en ressortit qu'une violente quinte de toux qui me plia en deux.

— ¡Su alteza real ! (Votre Altesse Royale !)

J'entendis un remue-ménage autour de moi et la seconde plus tard, elle me tendit un verre d'eau et m'aida à me désaltérer. Elle posa sa main sur mon dos et y fit des cercles apaisants qui calmèrent ma toux.

— Muchas gracias (merci beaucoup), la remerciai-je d'une voix éraillée.

Je parlais couramment espagnol car mon père était d'origine espagnol et que nous passions la plupart de nos étés en Espagne lorsque je n'étais encore qu'une gamine.

Un brin de ressemblanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant