Harley Club (Sous Contrat D'édition Avec PDME)

Chapitre 3 :

Il m'emmène dans un petit immeuble comportant trois étages. Au rez-de-chaussée, se trouve un bar-brasserie, avec un coin supérette. Ensuite, il y a la cuisine, un vestiaire et des sanitaires. Aux étages supérieurs, se trouvent des appartements et des studios. 

Nous croisons plusieurs filles aux allures douteuses dans les couloirs. Elles saluent toutes Speed de manières très provocantes. L'une d'elles l'embrasse même sur la bouche. De son côté, mon guide sourit comme s'il était une star. Puis il ouvre une porte et m'invite à entrer dans ce qui va être mon nouveau chez moi. 

— Je vais voir si les filles ont des affaires à te filer. Je reviens, dit-il en partant.

Il ferme la porte à clé depuis l'extérieur pour me garder prisonnière de ce studio situé au deuxième étage. Je peste contre lui, mais comprenant que rien ne le fera changer d'avis, je décide de visiter les lieux.

La pièce principale est bien agencée, suffisamment meublée pour une personne et décorée simplement. Les placards de la kitchenette comportent tous les ustensiles nécessaires, il reste même quelques aliments de dépannage, aux longues dates de péremptions. La salle d'eau est petite, mais pratique. Je suis ravie de voir qu'il y a du linge de maison et quelques produits de base. J'aurai alors droit à une bonne douche lorsque j'aurai de quoi me changer.

Tandis que je prépare du café, le bruit du verrou retentit. Speed entre muni d'un sac rempli de linge qu'il pose sur le bar.

— Tiens, il y a un peu de tout. Prends une douche et changes-toi, je passe te chercher dans quinze minutes. Ma mère veut te voir.

— Merci... 

Il se retourne et ressort aussitôt.

Je fouille le sac et ne trouve que des choses extravagantes. Rien ne me plaît. Pourtant, je ne peux pas faire la difficile, alors je sors un jeans troué, un pull au décolleté ultra plongeant et des sous-vêtements tout droit sortis d'un film porno, puis je m'enferme dans la salle de douche.

L'eau chaude met un bon moment à arriver, mais ensuite je me détends quelques minutes avant de me shampouiner. Une fois propre, je sors de la cabine et me sèche pour m'habiller rapidement. La buée m'empêche de me voir dans le miroir, alors j'ouvre la porte pour aérer la pièce et je sursaute en voyant que Speed m'attend, assis sur un tabouret de bar, un mug de café fumant dans les mains.

— J'ai failli attendre ! dit-il l'air énervé.

— L'eau a mis du temps à chauffer, désolée... Je me coiffe et j'ai fini.

Il souffle et croise les bras pour me montrer son mécontentement. Je l'ignore et démêle rapidement ma longue chevelure brune, puis l'attache en queue de cheval. Lorsqu'il voit que j'ai terminé, il se lève et se dirige vers la porte.

J'ai rarement connu quelqu'un d'aussi froid. Il fronce souvent les sourcils, pince les lèvres lorsqu'il s'énerve et serre les poings pour contenir sa colère. Parfois il me fait peur. Je ne le connais pas et je ne sais pas de quoi il est capable. Cependant, j'ai moi aussi tendance à m'énerver facilement et même si je suis une intruse ici, je ne peux pas me contenir éternellement. L'ambiance risque de devenir électrique s'il continue à me considérer de la sorte.

Nous retournons à l'entrepôt où j'ai passé la nuit. Cette fois, la lumière du jour me permet de voir la totalité de ce qu'il contient. C'est un centre de réparations autos et motos. Cela peut paraître étonnant, mais j'ai toujours rêvé d'être mécanicienne. Je connais tous les modèles de voitures et je m'intéresse beaucoup à leurs motorisations. C'est ma passion. Seulement, je n'ai pas le temps de m'attarder ici, j'ai rendez-vous avec la mère de Speed.